mercredi 4 novembre 2015

Les remparts de Kotor et l'ex-capitale Cetinje





Impression balkanique - Volume 6 - Les remparts de Kotor et l'ex-capitale Cetinje

Après notre nuit sur le parking de Tivat, nous roulons en direction de Perast.

Perast est une ancienne ville avec un passé glorieux où au XVIIème siècle, il y mouillait plus d'une centaine de bâtiments de guerre ainsi que de nombreux bâtiments de commerce et de pêche. La population se montait alors à plus de 6 000 habitants.


Perast au petit matin
De nos jours, cette bourgade n'est vivante qu'en été. Elle attire de nombreux touristes car ses eaux sont claires et cristallines. De plus, c'est à Perast que se trouve les deux îles ayant chacune dessus un édifice religieux (un orthodoxe et un catholique romain).

Nous profitons du beau temps pour déambuler dans les rues désertes du village. Le soleil illumine les façades et rend l'eau encore plus claire. En nous promenant, nous envahit peu à peu un sentiment de calme et de sérénité. En cette saison, point de touristes seulement quelques autochtones en train de préparer leur journée de pêche. De plus, en nous, persiste toujours cette impression de lac de montagne avec les filets de brumes matinales encore accrochés à la surface de la mer.

Matin d'automne sur la baie de Risan
Nous regagnons Antipode pour filer vers Kotor, seconde étape de la journée.

A Kotor, nous nous garons sur un parking gardé proche de l'entrée de la vieille ville, classée au patrimoine mondial par l'UNESCO.

Nous rentrons dans la vieille ville par la porte Ouest, la porte de la mer. A l'intérieur, s'ensuit une succession de palais, de ruelles et de monuments religieux. Le beau temps toujours présent, nous décidons de grimper jusqu'à la forteresse St Jean, la robuste forteresse de Kotor, une des merveilles de l'architecture de fortification du Moyen-Âge. Les remparts furent construits progressivement entre le IXème et XIXème siècle. C'est une enceinte ininterrompue autour de l'ancien centre urbain et le rocher à pic du Mont St Jean, sur lequel se trouve la forteresse.

Église orthodoxe
Mais avant de tenter l'aventure des remparts de Kotor, nous visitons une splendide église orthodoxe avec une iconostase immense. C'est le premier édifice religieux orthodoxe que nous visitons depuis le départ.

Le départ pour les remparts (4,5 km de long pour une largeur de 2 à 16 mètres) se fait près de l'église Ste marie. Nous commençons à monter, partant de l'altitude 0 (bord de mer), pour terminer notre ascension à l'altitude 260. La rampe qui nous sert à monter était autrefois la même qui servait à transporter les canons. A mi-chemin, se trouve l'église Notre Dame de la Santé (censée exaucée les voeux des malades). Puis le chemin continue, serpentant entre les petits forts et autres tours, qui sont autant de repères et de paysages à chaque fois plus grandiose.


Ça monte dur !!!
Au bout d'une heure, haletant, suant et langues pendantes, nous arrivons au Saint Graal de la matinée, un panorama à couper le souffle sur la baie de Kotor et les montagnes environnantes.

Kotor, sa baie et ses montagnes

Les remparts

Les Pokemons envahissent la forteresse St Jean
Un guide qui accompagnait deux touristes chinois, en profite pour discuter avec nous. Il nous explique que cela fait plus de trente ans qu'il n'était pas revenu ici. Il y habitait en étant enfant. Il nous explique que la montagne est pleine de chemins de randonnées sur lesquels il se promenait plus jeune. Il nous montre aussi une petite maison, que l'on pourrait croire abandonnée, mais qui est en réalité un restaurant où aucune route ne passe. Tous les transports de vivres et boissons se font à dos d'homme !!!

Nous redescendons les 1 350 marches plus vite que nous les avions grimpées (nos estomacs crient famine).

Nous nous restaurons sur place avec un plat de viande grillée et une pizza pour Florine.

Nous décidons ensuite de partir pour aller en direction de Cetinje, l'ancienne capitale à l'époque du roi du Monténégro.

La mer et la montagne se confondent souvent au Monténégro. Il suffit de quelques kilomètres pour passer du bord de mer au sommet d'une colline, voire d'une montagne.

Entre Kotor et Cetinje, il n'y a pas beaucoup de kilomètres "horizontaux" mais plusieurs mètres "verticaux".

Jacqueline, la p'tite dame du GPS, nous fait sortir de la route principale pour nous faire prendre une petite route qui rejoint une autre route plus grande. De suite, nous montons, nous montons sur une route à peine plus large qu'Antipode. Puis, nous rejoignons une autre route, où deux véhicules peuvent se croiser !!!

Les boyaux de Jacqueline
Au bout de 2 ou 3 kilomètres, nous quittons cette route pour emprunter "la route" pour Cetinje. C'est une petite route très pentue où deux véhicules ne peuvent se croiser, avec d'un côté le vide et de l'autre la montagne. C'est une succession de virages qu'Antipode gravit lentement mais sûrement. Les virages se succèdent, semblant ne jamais s'arrêter. En regardant le GPS, nous avons l'impression de visiter les boyaux de Jacqueline tant les virages sont nombreux et rapprochés. Au volant d'Antipode, Marc, en silence souhaite ne pas rencontrer de véhicules descendants. Puis vient une voiture en face. La route un peu plus large permet aux deux véhicules de se croiser. Premier test réussi. Une autre voiture, trop facile, puis une autre, mais bon sang ce n'est pas une route de montagne mais une autoroute !!!

Le chauffeur toujours concentré espère ne pas rencontrer de camion. Bien sûr en voilà un qui descend !!! Ce n'est pas grave, il suffit de s'arrêter au niveau d'un virage (qui heureusement sont plus larges). Nous croisons justement le camion au moment où nous allons nous engager dans le virage 12 ou 13 (les virages sont numérotés). Le croisement se passe sans encombre.

Quelques virages plus loin, nous nous retrouvons nez à nez avec un autre camion, mais cette fois-ci pas de virage, il est loin derrière nous !!! En avant pour la marche arrière sur une route large de 3,50 m avec une pente de 10% et le tout au volant d'un véhicule long de 7 m, large de 2,30 m et sans visibilité vers l'arrière !!! Finalement, la marche arrière se passe bien et tout le monde est content, le chauffeur du camion nous a remercié et le chauffeur d'Antipode a pu se décrisper !!!

Des montagnes à perte de vue
La récompense est au bout des virages. Nous débouchons sur ce qu'on peut appeler un col. Le spectacle est saisissant. A perte de vue des montagnes, plus ou moins pointues mais resplendissants sous le soleil d'automne.

Nous traversons des paysages de toute beauté, avec toujours ce sentiment de calme et de sérénité, comme si nous étions dans un autre monde, où le temps se serait écoulé plus lentement. Nous traversons des villages où fument les cheminées, où les habitants rentrent leur bois pour l'hiver. Nous sommes ailleurs dans une autre dimension, celle de la vraie vie, dure et sans cadeau pour ceux qui ne se donne pas la peine.

Souvenir d'un passé récent

Monastère orthodoxe
Nous arrivons sans encombre à Cetinje, l'ancienne capitale. Nous faisons un petit tour rapide du centre ville pour découvrir un monastère orthodoxe ainsi que les anciens bâtiments royaux, gouvernementaux et administratif de l'ancienne vie de Cetinje.

Nous nous sommes garés sur un parking public se trouvant au bout de la rue piétonne. Nous décidons de passer la nuit sur ce terrain de camping improvisé en espérant ne pas être réveillé trop tôt par les autres usagers qui sortent des bars alentours

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