mercredi 25 avril 2018

Les vacances en Grèce


Ce qui est bien quand on habite en Bulgarie, c'est que la Grèce et la Turquie ne sont pas loin !!!

Et ça tombe bien, nous adorons la Grèce et la Turquie !!!

Notre première destination de vacances pour 2017, c'est la Grèce (que nous avions laissé en janvier 2016 suite à une panne sur notre frigo).

Après notre escapade à Pleven pour repérer le parcours du marathon (voir l'article 2017 froid, voyages et projet), nous roulons en direction de Sofia pour y passer la nuit. Nous connaissons un parking non loin du centre ville qui accueille les CC (contre monnaies sonnantes et trébuchantes avec une hausse de 50% par rapport à l'année précédente - les bulgares se sont vite convertis à l'économie de marché !!!).

Nous y retrouvons la Boutmout Family Corp (famille d'enseignants de l'école française internationale de Varna et accessoirement pourvoyeur de nems, fromage, saucisson, foie gras et autres spécialités du sud ouest et de Corée !!!) pour passer la soirée ensemble avant que chacun ne poursuivent sa route pour cette période de vacances scolaires (et pour fuir le froid qui règne encore un peu chez nous à Varna).

Le lendemain, nous prenons la route du sud, synonyme de soleil et d'évasion. Et le soleil est au rendez-vous dès le passage de la frontière !!!

Nous arrivons assez rapidement à la frontière et nous nous retrouvons sur une autoroute toute neuve qui doit nous amener à Thessalonique. Nous sommes surpris par le péage (institution qui n'existe pas en Bulgarie - tout comme les autoroutes dignes de ce nom !!!). Nous voulons payer avec notre carte mais ils ne prennent pas la carte, uniquement des espèces en euros !!! Nous comprenons assez vite que nos levas bulgares ne nous servent à rien !!! Nous rackettons Florine car c'est la seule qui a encore des euros dans son porte monnaie !!! Au moins, ce sera dépenser utilement !!!

Pour pallier ce manque de liquidités, nous nous mettons en quête d'un distributeur. Nous sortons de l'autoroute et entamons un périple de village en village pour trouver une source de liquide. Après plusieurs tours et détours, nous capitulons et nous nous posons près d'un lac pour y passer la nuit. Notre quête ne reprendra que lendemain.

Au loin, les montagnes bulgares, et le repos près du lac

Pour aller à Thessalonique, nous n'osons plus prendre l'autoroute, alors nous empruntons la route qui la longe. En fin de matinée, nous arrivons au but. Notre bonne Jacqueline, la p'tite dame qui parle dans le GPS, nous indique, comme d'habitude, une route qui nous fait passer par le centre ville. Nous lui coupons le sifflet et reprenons les grands axes pour atteindre notre destination, l'aire de CC de Thessalonique (c'est un concessionnaire de CC qui a aménagé une aire sur son terrain).

L'après midi, nous décidons de faire un tour en bus pour nous ravitailler en produit frais et en liquidités ayant cours dans l'Union Européenne. Raclant nos fonds de poches (celles des enfants aussi), nous réussissons à avoir quelques euros. Dans le bus, malgré l'aide d'une autochtone, nous ne parvenons pas à faire fonctionner l'automate qui délivre les sésames qui évitent les amendes. Finalement, nous arrivons dans la zone commerciale, terminus du bus sans encombres, ni prunes !!!
Le ravitaillement fait (en frais et en fraîche), nous retournons au CC, en payant le bus cette fois-ci (frauder deux fois de suite, cela aurait été de la gourmandise).

Le lendemain, nous remontons dans le bus pour aller visiter la ville de Thessalonique.

Thessalonique est la deuxième ville du pays et est un important centre industriel, politique, financier et commercial. Le centre ville historique paraît tout petit par rapport au reste de la ville.

Église byzantine transformée en mosquée sous l'ère ottomane
Comme dans de nombreuses villes grecques, les époques sont toutes représentées. En se promenant dans la ville, il est aisé de passer devant des ouvrages datant de l'antiquité, de l'ère romaine, byzantine ou bien encore datant de l'empire ottoman.

La tour blanche sur le front de mer

En elle-même, Thessalonique ne fait pas rêver. Les monuments sont encadrés de constructions de l'ère "Grèce Moderne", ce qui ne les met pas en valeur. C'est dommage car il y a pas mal de monuments à voir (la tour blanche, églises byzantines et orthodoxes, ...). Mais la Grèce sans ces tags revendicateurs n'est pas la Grèce. Ils ornent les murs, rappelant certaines vérités.

Ruines byzantines en centre ville

La Grèce moderne, une certaine vérité

Enfin, Thessalonique n'est qu'une étape de nos vacances en Grèce. Nous y repasserons au retour, le temps d'une nuit avant de rentrer au bercail bulgare.

Après une bonne nuit réparatrice, bercés par le ronronnement des avions qui décollent ou qui atterrissent, nous arrivons à sortir de Thessalonique sans nous tromper d'autoroutes ou de routes (nous ne sommes plus habitués à avoir plusieurs routes en bon état !!!).

Nous roulons dans la plaine macédonienne, qui n'a pas d'intérêt, des champs, des pâtures et des usines !!!

Nous roulons jusqu'à Dion, au pied du massif de l'Olympe que nous avons aperçu depuis l'autoroute.

L'Olympe, siège des dieux


Pourquoi Dion ? Pour y voir Céline bien sûr !!! (vanne pourrie qui n'a pas fait sourire les enfants - problème de référence culturelle certainement !!!).

Pas de Céline, mais du Philippe et de l'Alexandre, le père et le fils. Dion était la ville de Philippe II de Macédoine, géniteur du Grand Alexandre.

Dion, au pied de l'Olympe
Dion se situe au pied de l'Olympe. C'était un centre religieux macédonien important datant de 2500 ans av. JC. Les rois macédoniens y donnaient de grandes fêtes et des festivals. C'est sur ce site qu'Alexandre le Grand sacrifia de nombreux bœufs avant de commencer sa conquête (Hécatombe sur l'autel de Zeus Olympien). C'est aussi sur ce site, dans le théâtre que Philippe II de Macédoine fut assassiné.

Mais il y a aussi d'autres choses à voir dans l'ancienne ville de Dion. Il y a beaucoup de temples dédiés aux dieux de l'Olympe, dont celui de Zeus Olympien ou bien encore ceux dédiés à Déméter, Isis, Anubis ou Aphrodite.

Temple de Zeus Olympien

Autel de l'Hécatombe
En plus des temples et du théâtre, il y aussi des vestiges de maisons, avec leurs mosaïques au sol ou bien les thermes datant du 2ème siècle ap. JC.

Les Thermes

Mosaïque, pas la plus belle mais une de celles qu'on peut photographier

Le quartier résidentiel de Dion

Le mur des boucliers

Nous passons l'après midi sur le site, concluant notre découverte de Dion avec le musée situé en centre ville. Outre les statues de l'époque grecques et de l'époque romaine, nous découvrons une immense mosaïque qui se trouvait dans la maison dite de "Dionysos". Le musée renferme aussi des pièces de monnaie et un instrument de musique unique au monde, l'hydravlis. (sorte d'orgue hydraulique).

Dans le musée, les statues veillent et les touristes matent !!!

En fin de journée, nous trouvons le seul restaurant ouvert et nous y allons car Florine veut absolument manger une pita (c'est son rituel lorsque nous sommes en Grèce). Nous nous posons dans une rue de la nouvelle ville pour y passer la nuit. Demain, c'est la traversée du massif de l'Olympe.

Fin de journée à Dion

Nous quittons Dion pour nous diriger vers le but véritable des vacances, les Météores.

La route serpente dans le massif et fait remonter l'estomac de Florine qui ne tarde pas à rendre son déjeuner.

En fin d'après midi, nous arrivons enfin aux Météores. Nous allons y passer quelques jours car ce lieu y mérite plusieurs heures de présence.

On est bientôt arrivés aux Météores !!!
Les Météores (Météora) est un site unique de par son paysage géologique exceptionnel et ses prouesses architecturales avec ses monastères et édifices religieux perchés ou creusés dans ces pics de roche.

Nous garons Antipode au pied du plus grand monastère. Nous allons le visiter avant la fermeture. Il nous faut d'abord descendre puis monter des tas de marches d'escaliers pour atteindre la porte d'entrée du monastère.

Opulence et sérénité

Cette petite séance de sport (montée, descente) est vite oubliée lorsque nous franchissons les portes d'accès pour pénétrer dans le saint des saint, le monastère. Si la Grèce nous paraît toujours pauvre, l'église orthodoxe grecque est toujours aussi riche. Les seuls bâtiments entretenus en Grèce continuent à être les églises, monastères et autres édifices religieux. La misère quotidienne des habitants est toujours contrastée par l'opulence de cette église orthodoxe omniprésente dans les strates de la société et de la vie des grecs.

Les derniers rayons lèchent les monastères
Ces monastères, bien entretenus, reçoivent une foule de touristes quotidiennement. Les monastères sont fermés à tour de rôle afin de ne pas gêner les résidents permanents dans leur quête de spiritualité, plus près de Dieu pour le trouver !!!

Petit à petit, l'obscurité va prendre la place de la lumière

Matin tranquille, clarté maximale

Tranquillité

Bien accroché ???

Après avoir dormis sur le parking en face du monastère, nous reprenons la route pour visiter d'autres monastères. Celui que nous voulons faire est fermé. Nous descendons alors dans la vallée et nous allons au camping du village de Météora. Avant de se poser, nous passons par le marché local car c'est jour de marché. Nous en profitons pour faire le plein d'origan, plante qui accompagne si bien la fameuse salade grecque (les pizzas aussi mais comme je suis gluten free - pas par choix -  je n'en mange plus) et conviendra très bien à la Chopska Salat (la version bulgare de la salade grecque).

Vu de la vallée, du village de Météora

Le reste de la journée est utilement mise à profit pour nettoyer l'extérieur d'Antipode.

Le lendemain, de bonne heure et par beau temps, nous décidons de partir en randonnée. Nous avons décidé de suivre des chemins serpentant entre les blocs de roche pour atteindre un monastère et le visiter. Comme c'est symbolique, partir de la terre pour aller vers le ciel, du bas vers le haut, une élévation spirituelle en quelque sorte (bon sang nous voilà aussi "contaminés" par l'ambiance religieuse du site !!!).

En route vers le Bon Dieu !!!

Sacs à dos à poste, pique nique dans les sacs et GPS pour trouver le chemin du Bon Dieu, nous partons vers l'élévation.

Nous peinons à sortir du village, les voies du Seigneur ne sont pas simples et surtout mal balisées. Nous arrivons en haut d'un pic et découvrons une petite chapelle taillée dans la roche. Nous poussons la porte et entrons dans un lieu qui appelle tout de même à une certaine spiritualité, minimalisme et sérénité.

Faut en vouloir pour trouver le chemin !!!

Nous avons atteint le Seigneur !!!

Nous redescendons et continuons notre route vers le Seigneur monastère convoité. Nous y arrivons en début d'après midi après moult détours pour trouver notre voie. Qui dit samedi ensoleillé, dit touriste avides de coups de soleil. Nous visitons le monastère puis redescendons vers la terre (cet incessant va-et-vient entre le haut et la bas, une certaine forme de connaissance de soi - me v'la philosophe hermétiste !!!).

Y a encore du chemin pour s'élever !!!

On n'ira pas voir celui-là, car y a pas de chemin

Le dimanche, c'est jour de mariage à Bamako, comme le dit la chanson. Nous ne sommes pas à Bamako mais à Météora et comme partout en Grèce, le dimanche c'est jour de fermeture générale. Alors nous faisons comme les habitants, nous fermons aussi pour la journée. Nous ne faisons rien et programmons la suite de nos vacances en Grèce. Nous ne faisons pas vraiment rien, si ce n'est que nous jouons beaucoup au badminton avec les enfants, un vrai Rolland Garros du badminton. Nous surveillons aussi les avancées de Caroline, la tortue terrestre qui squatte les abords d'Antipode.

1er match

2ème match

Caroline, notre copine
La journée se passe ainsi et il est temps de reprendre la route. Nous repartons le lendemain pour Litochoro et le parc naturel de l'Olympe. Nous nous posons à Litochoro. Il fait beau et chaud. Nous en profitons pour faire une petite randonnée sur les sentiers balisés qui partent de la ville et qui montent dans le parc naturel de l'Olympe.

Nous décidons de rester dans cette ville pour faire une randonnée un peu plus longue le lendemain. Nous trouvons un parking pour nous poser. Malheureusement, nous devons partir car le lendemain il y a marché à partir de 5h00 du matin. Comme nous ne voulons pas être réveillés de bonne heure, nous allons trouver un autre spot pour y passer la nuit. Nous nous installons en bord de mer, sur une plage comme nous l'avions souvent fait lors de notre précédent périple en Grèce.

Comme au bon vieux temps, posés sur la plage
De bonne heure, nous partons en direction de Vergina, dernière étape de notre séjour découverte de la Macédoine antique.

Nous arrivons à Vergina en début d'après midi et une fois posés, nous filons découvrir l'objet de notre arrêt dans cette ville, le tombeau de Philippe II de Macédoine. Une fois devant la grille, nous comprenons que c'est fermé aujourd'hui, c'est jour de repos (potchivka dèn comme on dit en bulgare) car c'est le 1er mai. Nous rentrons au CC et décidons de passer le reste de la journée ici car l'endroit est calme et propice à la réflexion intrinsèque afin de se trouver soi-même (on n'aurait pas dû visiter les Métérores !!!).

C'est donc de bonne heure que nous reprenons la direction du site classé au patrimoine mondial de l'Humanité.

Ce musée-tumulus renferme la tombe de Philippe II et son trésor qui l'accompagne. Il y a aussi d'autres tombes renfermant aussi de somptueux objets (Tombe du Prince, de Perséphone, ...).

Les tombes situées dans le musée sont mises en scène, donnant l'impression d'être Indiana Jones qui vient de découvrir quelque chose d'exceptionnel. Il faut descendre quelques marches pour être au pied de la grande tombe. Dans cette tombe de nombreux bijoux et armes en or ont été découverts. Sur le fronton de la tombe, pas de frise mais une fresque représentant une scène de chasse comme souvent à cette époque. Ce qui est le plus marquant, c'est l'état de conservation des objets et le travail des artisans. Malheureusement, il est interdit de prendre des photos et nous n'avons que notre mémoire pour nous remémorer notre visite.

Le musée-tumulus

Le même sans les enfants

A la sortie, Baptiste s'achète un casque d'Alexandre le Grand. Sur le parking, il se prend pour le grand conquérant et décide de partir à la conquête du monde. Coiffé de son casque, assis dans un carton (le char d'Alexandre) et avec un sac plastique à l'effigie du grand ancêtre (certainement Bucéphale), il refait l'histoire ou plutôt, écrit une nouvelle page de son histoire d'aventurier des temps modernes. Au Pays de Galles, il était Arthur le Roi, en Macédoine, il est Alexandre le Grand du 21ème siècle. Son imagination est sans limites et nous aimons cela chez lui.

Alexandre le Grand du 21ème siècle

De Vergina, nous rejoignons Thessalonique, puis de là nous filons vers la Mer Noire en s'arrêtant au monastère de Rila (cf article Bulgarie nos escapades).

Nos vacances en Grèce sont finies. Nous adorons toujours ce pays, durement marqué par la crise, et les gens qui l'habitent, toujours aussi accueillants. Nous ne savons pas si nous y retournerons car nous avons encore d'autres pays limitrophes à voir (Turquie et Roumanie pars exemple).

dimanche 15 avril 2018

Bulgarie, nos escapades


Habiter en Bulgarie ne signifie pas seulement avoir froid, rentrer du bois et aller à l’école. Nous avons mis aussi mis notre temps libre à la découverte du pays.


Le réseau routier n’est pas connu pour être l’un des meilleurs d’Europe, loin de là !!! Il faut savoir slalomer entre les trous pour arriver à bon port.

Nos circonvolutions sur les routes nous ont permises de découvrir des lieux authentiques et hauts en couleurs et en histoires.

Nous avons visité entre autres, Véliko Tarnovo, Etara, Chipka, Rila et Nessebar. Ces lieux sont représentatifs de l’histoire et de l’art bulgare.

Véliko Tarnovo

Véliko Tarnovo est connue pour être l’ancienne capitale de la Bulgarie. Elle a accueilli la première assemblée nationale en 1878, qui vota la première constitution et le transfert de capitale en choisissant Sofia comme capitale !!!

Le centre historique de Véliko Tarnovo

De nos jours, Véliko Tarnovo possède un centre historique ancien avec de grandes maisons anciennes, propriétés de riches commerçants.

Les anciennes demeures des riches marchands

En plus de son centre historique, nous avons visité le Tsarevets. C’est le château et le quartier médiéval. Cette colline qui surplombe la rivière Yantra a abrité la demeure des rois du 2nd royaume bulgare. Ces ruines sont un héritage important de l’histoire médiévale bulgare. Cette forteresse résista vaillamment et longtemps aux assauts des armées de l’Empire Ottoman avant d’être livrée, contre un sac d’or, par traîtrise. Le traître fut exécuté par les Ottomans le lendemain de la prise du Tsarevets !!!

En entrant dans le Tsarevets

La rivière Yantra et le Tsarevets

Le sommet du Tsarevets

Les arbres de Judée couvrent les flancs du Tsarevets

Le Tsarevets, vieille zone médiévale

Non loin de Véliko Tarnovo se trouve le Musée ethnographique d’Etara, situé à une petite dizaine de kilomètres de la ville de Gabrovo.

Dans le musée ethnographique d'Etara


Le village d’Etara est une reconstruction d’un village bulgare du 19ème siècle. Ce musée a été construit dans les années 60 pour mettre à l’honneur les arts populaires bulgares. Au départ, ce village ne devait être qu’une exposition temporaire, heureusement, il est toujours là et a été conservé. La visite nous permet de déambuler de maison en maison, chacune ayant une fonction spécifique. Il y a un moulin, un potier, une forge, une boulangerie, … bref, tous les modes de vies et artisanats de la région de Gabrovo. Ce lieu est très fréquenté par les bulgares et les touristes car il est une image de la vie paysanne et semi urbaine au 19ème siècle, un voyage dans le temps, dépaysement garanti !!!

Etara

Dans la rue principale, échoppes et maisons des artisans

D’Etara, il y a la possibilité de continuer sur le Mont Chipka. Le Mont Chipka et le col du même nom sont « le haut lieu » de l’histoire nationale bulgare. C’est à cet endroit que s’est déroulé une bataille importante et célèbre pour tous les bulgares. En effet en août 1877, les troupes de volontaires bulgares (nationaux et extra nationaux) encadrés par des officiers russes ont tenus tête aux troupes ottomanes. Sous une chaleur écrasante, à bout de munitions et pour repousser une énième attaque ils ont décidé de lancer les corps de leurs camarades tués au combat. Les ottomans croyant que les morts reprenaient vie ont paniqués et rebroussés chemin. Aidés par un détachement de cavalerie russe, venu en renfort, les bulgares ont remporté la bataille de Chipka.

Après les marches, le monument





Chipka, fierté de la nation bulgare
Au sommet se trouve un grand monument commémorant cet événement. Mais avant d’atteindre le sommet, il faut grimper les presque 900 marches pour découvrir le lieu de la bataille et la vue imprenable sur la versant sud des Balkans (Stara Planina en bulgare).

Vue sur plaine

Entre les canons

A l’Ouest de la Bulgarie, situé dans la montagne de Rila, se trouve le monastère de Rila. Ce monastère est le site le plus visité du pays. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité.

Le monastère de Rila au petit matin
Le monastère originel de Rila se situe en fait à 4 km de l’actuel monastère. Ce premier monastère fut fondé vers 930 ap JC par St Ivan (St Jean). Le monastère actuel date de 1335.

L'église principale du monastère

Le monastère subit de nombreuses attaques et destructions au cours des siècles mais s’est développé sous la protection des rois russes et moldaves. Le corps de St Ivan est toujours conservé et présenté parfois lors de la Pâques orthodoxe.

Déambulation autour de l'église
L'entrée principale du monastère


Composé de quatre parties, orientées suivant les points cardinaux, ses ailes regroupent quelques 300 cellules et 4 cloîtres. En contrebas du monastère se trouve une petite église avec le cimetière des moines. Peu fréquentée par les touristes, elle renferme des fresques majestueuses du 18ème siècle en parfait état.

Le cimetière des moines

Enfin au nord de Bourgas il y a Nessebar, la ville aux 40 églises. C’est l’une des plus anciennes villes d’Europe, puisque les premières traces de présence datent de 3 300 ans av JC. Les 23 églises actuelles retracent le passé grec, romain et byzantin de Nessebar, ce qui lui a permis d’être inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.

Nessebar, la ville aux 40 églises

Vestiges au centre de Nessebar
Située sur une presqu’île, la ville ancienne, lovée en partie dans les restes de la muraille, renferme en son sein des églises à visiter, des maisons magnifiques et des ruelles où, hors saison, il fait bon de s’y promener. Nous aimons beaucoup nous promener dans cette ville lorsque les hordes de touristes nous ont rendues celle-ci.

Ruelle et architecture du renouveau bulgare

Encore une église de Nessebar
Mais la Bulgarie ne se résume pas à ces quelques lieux. Il y aussi la ville de Melnik et ses pyramides de sable, Baltchik, Plovdiv, les Rodopes, Pirin, Bansko et Pamporovo (pour les sports d’hiver), bien d’autres lieux que nous avons pas encore fait et puis il y a notre ville, Varna.

Melnik, passé ancien et passé récent !!!
Nous sommes allés à Melnik, non loin de la frontière orientale avec la Grèce. C’est la plus petite ville de Bulgarie avec ses 240 habitants, mais c’est aussi un haut lieu du tourisme bulgare, lieu de vacances des Sofiotes (nos parisiens à nous, les habitants de Sofia). Melnik est connue pour ses pyramides de sable et son vin maison (domachno vino – puisque la Bulgarie est un grand producteur de vins qui rivalisent avec les vins français). Melnik doit son essor au renouveau bulgare du 19ème siècle. Les maisons sont construites dans ce style, caractéristique de cette époque.

Le renouveau bulgare dans toute son expression

Les pyramides de Melnik sont des formations rocheuses et sableuses situés aux alentours de la ville de Melnik. Ce sont des collines et montagnes érodées ayant la forme de pyramide. Au fil du temps, celles-ci se sont érodées sous l’action de la pluie et du vent pour ne laisser que des monticules, pouvant aller jusqu’à 100 m de haut. Sur les pyramides aucune végétation ne pousse mise à part quelques arbustes ce qui fait que ces pyramides sont visibles de loin. Ces curiosités géologiques sont surprenantes et méritent le détour.

Les pyramides de Melnik entourent aussi Melnik
Les montagnes du Pirin et les Rodopes méritent aussi le détour pour ceux qui veulent randonner, et leurs stations de sports d’hiver, Bansko et Pamporovo, qui accueillent certaines manches de coupe du monde, notamment en sport freestyle.

Enfin, il y a Varna, la capitale maritime de la Bulgarie. Station balnéaire fréquentée par les touristes des pays de l’est (ukrainiens, russes, roumains, …), qui perd sa tranquillité durant l’été. Officiellement il y a 350 000 habitants à Varna (500 000 officieusement) et 1 000 000 en période estivale !!!

Au nord de Varna, il y a Golden Sand et Albena, d’immenses complexes touristiques où se pressent les touristes « all inclusive » ; Les prix sont près de 2 fois plus cher qu’en ville !!!

Nous aimons déambuler dans le parc maritime, Morskata Gradina, lieu de promenade des habitants de Varna. Le parc long de près de 3 km est blotti entre la mer et la ville. Du parc, il est facile de rentrer au cœur de la ville, en passant par le quartier grec et de rejoindre le centre piétonnier de Varna (nos Champs-Elysées !!!).

Dans le parc entre mer et ville

Dans le quartier grec se trouve les anciens thermes romains, la synagogue, l’église arménienne et d’autres édifices du temps du faste de Varna.

En remontant les rues piétonnes par le quartier grec, on débouche sur l’ancien hôtel de ville, palais de justice actuellement et le théâtre et ses couleurs.

L'ancien hôtel de ville et la fontaine, fierté des habitants de Varna
La cathédrale orthodoxe trône sur une place avec aucun édifice autour d’elle, la laissant planter là majestueusement avec ses dômes dorés. C’est en déambulant dans les rues de la ville que Varna se découvre, tel bâtiment, ancien hôtel de ville du quartier juif, ou celui là, maison typique de la période de la renaissance bulgare ou bien encore niché au fond de l’état major de la Marine, l’ancienne synagogue sépharade qui fut un temps transformée en gymnase !!!

Lss taxis attendent au pied de la cathédrale

L’ancien côtoie souvent le moderne, le moderne du réalisme communiste. Dans le quartier grec, subsiste, à côté des anciens bains publics, un immeuble de style stalinien. A l’intérieur de celui-ci, tout était pareil, pas de différence entre appartement !!! D’ailleurs, la statue de Staline, qui était à l’entrée du parc maritime, dort depuis quelques décennies au fond des eaux salines de la Mer Noire !!!

Les traces du passé récent sont présentes dans le parc avec les différentes statues dont le panthéon ou le buste de Youri Gagarine et les constructions telles le palais des sports et de la culture (le même que celui de Prague) ou bien l’académie navale avec son étoile rouge toujours présente à son sommet.

Youri Gagarine

Varna possède un trésor, unique en Europe. Au musée, situé centre ville, se trouve une collection de bijoux anciens datant du néolithique. En effet en 1972, un site d’une importance historique sans précédent a été mis à jour non loin de Varna. Dans les quelques 294 tombes trouvées, près de 3 000 objets, bijoux et artefacts ont été découverts (représentant plus de 6 kg d’or au total – dont 1.5 kg dans la tombe d’un chef). Cette civilisation est unique en Europe, pour cette époque, par son travail des métaux alors que les autres civilisations n’en étaient qu’au travail de la pierre.

Mais le vrai trésor de Varna, lui n’est pas en or. C’est sa qualité de vie, cette qualité que nous apprécions et qui a fait que nous avons posés nos valises pour quelques temps même si nous savons que ce n’est que pour un temps.