dimanche 15 avril 2018

Bulgarie, nos escapades


Habiter en Bulgarie ne signifie pas seulement avoir froid, rentrer du bois et aller à l’école. Nous avons mis aussi mis notre temps libre à la découverte du pays.


Le réseau routier n’est pas connu pour être l’un des meilleurs d’Europe, loin de là !!! Il faut savoir slalomer entre les trous pour arriver à bon port.

Nos circonvolutions sur les routes nous ont permises de découvrir des lieux authentiques et hauts en couleurs et en histoires.

Nous avons visité entre autres, Véliko Tarnovo, Etara, Chipka, Rila et Nessebar. Ces lieux sont représentatifs de l’histoire et de l’art bulgare.

Véliko Tarnovo

Véliko Tarnovo est connue pour être l’ancienne capitale de la Bulgarie. Elle a accueilli la première assemblée nationale en 1878, qui vota la première constitution et le transfert de capitale en choisissant Sofia comme capitale !!!

Le centre historique de Véliko Tarnovo

De nos jours, Véliko Tarnovo possède un centre historique ancien avec de grandes maisons anciennes, propriétés de riches commerçants.

Les anciennes demeures des riches marchands

En plus de son centre historique, nous avons visité le Tsarevets. C’est le château et le quartier médiéval. Cette colline qui surplombe la rivière Yantra a abrité la demeure des rois du 2nd royaume bulgare. Ces ruines sont un héritage important de l’histoire médiévale bulgare. Cette forteresse résista vaillamment et longtemps aux assauts des armées de l’Empire Ottoman avant d’être livrée, contre un sac d’or, par traîtrise. Le traître fut exécuté par les Ottomans le lendemain de la prise du Tsarevets !!!

En entrant dans le Tsarevets

La rivière Yantra et le Tsarevets

Le sommet du Tsarevets

Les arbres de Judée couvrent les flancs du Tsarevets

Le Tsarevets, vieille zone médiévale

Non loin de Véliko Tarnovo se trouve le Musée ethnographique d’Etara, situé à une petite dizaine de kilomètres de la ville de Gabrovo.

Dans le musée ethnographique d'Etara


Le village d’Etara est une reconstruction d’un village bulgare du 19ème siècle. Ce musée a été construit dans les années 60 pour mettre à l’honneur les arts populaires bulgares. Au départ, ce village ne devait être qu’une exposition temporaire, heureusement, il est toujours là et a été conservé. La visite nous permet de déambuler de maison en maison, chacune ayant une fonction spécifique. Il y a un moulin, un potier, une forge, une boulangerie, … bref, tous les modes de vies et artisanats de la région de Gabrovo. Ce lieu est très fréquenté par les bulgares et les touristes car il est une image de la vie paysanne et semi urbaine au 19ème siècle, un voyage dans le temps, dépaysement garanti !!!

Etara

Dans la rue principale, échoppes et maisons des artisans

D’Etara, il y a la possibilité de continuer sur le Mont Chipka. Le Mont Chipka et le col du même nom sont « le haut lieu » de l’histoire nationale bulgare. C’est à cet endroit que s’est déroulé une bataille importante et célèbre pour tous les bulgares. En effet en août 1877, les troupes de volontaires bulgares (nationaux et extra nationaux) encadrés par des officiers russes ont tenus tête aux troupes ottomanes. Sous une chaleur écrasante, à bout de munitions et pour repousser une énième attaque ils ont décidé de lancer les corps de leurs camarades tués au combat. Les ottomans croyant que les morts reprenaient vie ont paniqués et rebroussés chemin. Aidés par un détachement de cavalerie russe, venu en renfort, les bulgares ont remporté la bataille de Chipka.

Après les marches, le monument





Chipka, fierté de la nation bulgare
Au sommet se trouve un grand monument commémorant cet événement. Mais avant d’atteindre le sommet, il faut grimper les presque 900 marches pour découvrir le lieu de la bataille et la vue imprenable sur la versant sud des Balkans (Stara Planina en bulgare).

Vue sur plaine

Entre les canons

A l’Ouest de la Bulgarie, situé dans la montagne de Rila, se trouve le monastère de Rila. Ce monastère est le site le plus visité du pays. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité.

Le monastère de Rila au petit matin
Le monastère originel de Rila se situe en fait à 4 km de l’actuel monastère. Ce premier monastère fut fondé vers 930 ap JC par St Ivan (St Jean). Le monastère actuel date de 1335.

L'église principale du monastère

Le monastère subit de nombreuses attaques et destructions au cours des siècles mais s’est développé sous la protection des rois russes et moldaves. Le corps de St Ivan est toujours conservé et présenté parfois lors de la Pâques orthodoxe.

Déambulation autour de l'église
L'entrée principale du monastère


Composé de quatre parties, orientées suivant les points cardinaux, ses ailes regroupent quelques 300 cellules et 4 cloîtres. En contrebas du monastère se trouve une petite église avec le cimetière des moines. Peu fréquentée par les touristes, elle renferme des fresques majestueuses du 18ème siècle en parfait état.

Le cimetière des moines

Enfin au nord de Bourgas il y a Nessebar, la ville aux 40 églises. C’est l’une des plus anciennes villes d’Europe, puisque les premières traces de présence datent de 3 300 ans av JC. Les 23 églises actuelles retracent le passé grec, romain et byzantin de Nessebar, ce qui lui a permis d’être inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.

Nessebar, la ville aux 40 églises

Vestiges au centre de Nessebar
Située sur une presqu’île, la ville ancienne, lovée en partie dans les restes de la muraille, renferme en son sein des églises à visiter, des maisons magnifiques et des ruelles où, hors saison, il fait bon de s’y promener. Nous aimons beaucoup nous promener dans cette ville lorsque les hordes de touristes nous ont rendues celle-ci.

Ruelle et architecture du renouveau bulgare

Encore une église de Nessebar
Mais la Bulgarie ne se résume pas à ces quelques lieux. Il y aussi la ville de Melnik et ses pyramides de sable, Baltchik, Plovdiv, les Rodopes, Pirin, Bansko et Pamporovo (pour les sports d’hiver), bien d’autres lieux que nous avons pas encore fait et puis il y a notre ville, Varna.

Melnik, passé ancien et passé récent !!!
Nous sommes allés à Melnik, non loin de la frontière orientale avec la Grèce. C’est la plus petite ville de Bulgarie avec ses 240 habitants, mais c’est aussi un haut lieu du tourisme bulgare, lieu de vacances des Sofiotes (nos parisiens à nous, les habitants de Sofia). Melnik est connue pour ses pyramides de sable et son vin maison (domachno vino – puisque la Bulgarie est un grand producteur de vins qui rivalisent avec les vins français). Melnik doit son essor au renouveau bulgare du 19ème siècle. Les maisons sont construites dans ce style, caractéristique de cette époque.

Le renouveau bulgare dans toute son expression

Les pyramides de Melnik sont des formations rocheuses et sableuses situés aux alentours de la ville de Melnik. Ce sont des collines et montagnes érodées ayant la forme de pyramide. Au fil du temps, celles-ci se sont érodées sous l’action de la pluie et du vent pour ne laisser que des monticules, pouvant aller jusqu’à 100 m de haut. Sur les pyramides aucune végétation ne pousse mise à part quelques arbustes ce qui fait que ces pyramides sont visibles de loin. Ces curiosités géologiques sont surprenantes et méritent le détour.

Les pyramides de Melnik entourent aussi Melnik
Les montagnes du Pirin et les Rodopes méritent aussi le détour pour ceux qui veulent randonner, et leurs stations de sports d’hiver, Bansko et Pamporovo, qui accueillent certaines manches de coupe du monde, notamment en sport freestyle.

Enfin, il y a Varna, la capitale maritime de la Bulgarie. Station balnéaire fréquentée par les touristes des pays de l’est (ukrainiens, russes, roumains, …), qui perd sa tranquillité durant l’été. Officiellement il y a 350 000 habitants à Varna (500 000 officieusement) et 1 000 000 en période estivale !!!

Au nord de Varna, il y a Golden Sand et Albena, d’immenses complexes touristiques où se pressent les touristes « all inclusive » ; Les prix sont près de 2 fois plus cher qu’en ville !!!

Nous aimons déambuler dans le parc maritime, Morskata Gradina, lieu de promenade des habitants de Varna. Le parc long de près de 3 km est blotti entre la mer et la ville. Du parc, il est facile de rentrer au cœur de la ville, en passant par le quartier grec et de rejoindre le centre piétonnier de Varna (nos Champs-Elysées !!!).

Dans le parc entre mer et ville

Dans le quartier grec se trouve les anciens thermes romains, la synagogue, l’église arménienne et d’autres édifices du temps du faste de Varna.

En remontant les rues piétonnes par le quartier grec, on débouche sur l’ancien hôtel de ville, palais de justice actuellement et le théâtre et ses couleurs.

L'ancien hôtel de ville et la fontaine, fierté des habitants de Varna
La cathédrale orthodoxe trône sur une place avec aucun édifice autour d’elle, la laissant planter là majestueusement avec ses dômes dorés. C’est en déambulant dans les rues de la ville que Varna se découvre, tel bâtiment, ancien hôtel de ville du quartier juif, ou celui là, maison typique de la période de la renaissance bulgare ou bien encore niché au fond de l’état major de la Marine, l’ancienne synagogue sépharade qui fut un temps transformée en gymnase !!!

Lss taxis attendent au pied de la cathédrale

L’ancien côtoie souvent le moderne, le moderne du réalisme communiste. Dans le quartier grec, subsiste, à côté des anciens bains publics, un immeuble de style stalinien. A l’intérieur de celui-ci, tout était pareil, pas de différence entre appartement !!! D’ailleurs, la statue de Staline, qui était à l’entrée du parc maritime, dort depuis quelques décennies au fond des eaux salines de la Mer Noire !!!

Les traces du passé récent sont présentes dans le parc avec les différentes statues dont le panthéon ou le buste de Youri Gagarine et les constructions telles le palais des sports et de la culture (le même que celui de Prague) ou bien l’académie navale avec son étoile rouge toujours présente à son sommet.

Youri Gagarine

Varna possède un trésor, unique en Europe. Au musée, situé centre ville, se trouve une collection de bijoux anciens datant du néolithique. En effet en 1972, un site d’une importance historique sans précédent a été mis à jour non loin de Varna. Dans les quelques 294 tombes trouvées, près de 3 000 objets, bijoux et artefacts ont été découverts (représentant plus de 6 kg d’or au total – dont 1.5 kg dans la tombe d’un chef). Cette civilisation est unique en Europe, pour cette époque, par son travail des métaux alors que les autres civilisations n’en étaient qu’au travail de la pierre.

Mais le vrai trésor de Varna, lui n’est pas en or. C’est sa qualité de vie, cette qualité que nous apprécions et qui a fait que nous avons posés nos valises pour quelques temps même si nous savons que ce n’est que pour un temps.

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