dimanche 27 décembre 2015

Un Noël peu orthodoxe .......... chez les orthodoxes!!!


Avant de quitter le Pirée, nous apercevons de nombreux migrants qui traînent sur le port.

Un, tout particulièrement, attire notre attention.

Il n'est plus tout jeune, il est âgé, ses cheveux blancs ainsi que sa barbe le prouve. Déjà, de par son âge, il dénote des ses compères migrants, plus jeunes et plus entreprenants que lui.

Comme il commence à faire froid (le vent s'est levé lors de notre passage dans la capitale), le pauvre vieux est emmitouflé dans un manteau trop grand pour lui, qui lui tombe pratiquement en dessous des genoux.

Assis à la terrasse d'un café, nous observons les déambulations de ce pauvre homme devant un magasin (ouvert le dimanche car c'est bientôt Noël - le capitaliste ne s'arrête jamais). Plus tôt dans la journée, nous avons croisé une manifestation en faveur de l'ouverture des frontières et les quelques phrases échangées avec des sympathisants anarchistes ont changé notre façon de voir les migrants (les flics tenaient à distance un groupe de faf prêts à en découdre avec les anars).

Sans nous concerter, nous décidons d'engager la conversation avec ce pauvre hère, déraciné comme nous maintenant.

Il s'avère que ce pauvre bougre s'appelle Jean-François, de vagues origines françaises. Il parcourt le monde depuis de nombreuses années et même si son look s'apparente parfois à celui d'un migrant, ce n'en est pas un.

Au fil de la conversation, nous faisons la connaissance de son ami, Gaston (ou Gascon), peu bavard.


Jean-François, Gaston et Baptiste
La nuit arrivant, nous décidons de les inviter à partager notre repas du soir (la traditionnelle salade grecque).

Le nouvel ami de la famille
Comme nous leur présentons notre projet, nous leur présentons aussi Jacqueline. De suite, le courant est bien passé entre eux. Alors, nous avons décidé de les prendre avec nous, pour la suite du voyage.

Jean-François Noël et Jacqueline Snooper se sont mariés le 24/12 au soir à Kokkinos pirgos en Crète.

Les bonnes habitudes sont vite prises !!!
Nous leur souhaitons un joyeux noël et tous nos voeux de bonheur ainsi qu'à tout le monde !!!

XPONIA POLLA  ........................ Bonnes fêtes de fin d'année.

La team Antipode s'est agrandie !!!

La Grèce - A l'assaut de la capitale !!!


Nous voici à Athènes, capitale Hellène, souffre-douleur de la troïka (voilà ça, c'est dit !!!).

Mais que diable sommes-nous allés faire dans cette ville immense, nous qui sommes habitués des plages désertes et des villages quasi déserts ?

Il paraît qu'il y a des choses à voir et à faire !!!

Acropole, nous voilà.
Nous prenons le métro pour nous rendre au centre de la capitale, au pied du vieux temple qui trône au-dessus du nuage de pollution. A la sortie du métro, nous nous perdons dans les petites rues qui entourent l'Acropole, puis nous finissons par arriver devant l'entrée de l'Acropole. Il nous faut encore monter de quelques mètres pour atteindre le propylée et enfin pénétrer dans l'Acropole.

Mais avant de pénétrer dans celle-ci, nous admirons le propylée (entrée monumentale de l'Acropole) et ses temples qui l'entoure (dont celui d'Athéna Nike). Puis nous franchissons les quelques marches restantes pour arriver devant le Parthénon.

Le parthénon sans ses grues
Le Parthénon et son ensemble de grues et autres engins de construction nous accueillent avec le beau temps. Ses dimensions nous rappellent qu'il fut naguère un temple de grande importance pour les anciens grecs. Mais le temps et les hommes ont eu raison de lui (il a servi d'église, de mosquées, de dépôt de munitions avant d'être pillé par un ambassadeur anglais au 19ème siècle). Depuis presque deux décennies, il est en complète rénovation. Ce monument est à voir, mais il n'est pas le plus joli du site (ce n'est que notre avis).

L'Erechthéion sans touristes
Nous sommes subjugués par l'Erechthéion, joyau de l'Acropole, chef d'oeuvre de l'art ionique. Plusieurs cultes étaient rendus dans ce temple (Athéna, Poséidon, Erechthée et Cécrops), puis comme son voisin, il a servi à toutes autres choses (église, palais, harem ou entrepôt militaire).

Les Caryatides
C'est dans ce temple qu'on peut admirer les fameuses Caryatides, le célèbre portique des korês. Il s'agit d'un ensemble de six statues féminines au déhanchement sensuel, drapées d'élégantes tuniques. Il s'agit de reproduction, les vraies statues ne sont pas exposées aux éléments naturels. Comme nous sommes hors saison, nous avons la chance de visiter l'Acropole sans avoir à subir les agressions sonores et photographiques des autres touristes (à force de ne côtoyer que des plages désertes, nous devenons sauvages !!!).

L'ancienne Agora vue de l'Acropole
Le stoa d'Attale

Le temple d'Héphaïstos, vu du stoa

Au pied du temple
Nous quittons l'Acropole et nous nous dirigeons vers l'ancienne agora, située en contrebas. Nous visitons le site (nous avons pris un billet valable 4 jours pour plusieurs sites de la ville). Nous déambulons, comme ont pu le faire les grecs anciens, dans le stoa d'Atale, magnifique galerie de 116m de long sur 20m de large. Puis nous nous promenons dans l'ancienne agora pour terminer la visite par le temple d'Héphaïstos, le temple dorique le mieux conservé du monde grec antique.

Chorégraphie militaire

La traditionnelle photo
Nous profitons de l'heure de midi pour nous restaurer dans une taverne. Enfin, l'après midi, nous nous rendons à la place Syntagma (lieu où se trouve le parlement et la tombe du soldat inconnu). Nous avons droit à une "représentation" des soldats de garde avant de poser pour les touristes présents.

Enfin, nous continuons notre promenade dans les rues athéniennes puis en fin d'après midi, nous prenons le métro pour rentrer sur notre parking du Pirée.

Le lendemain, nous reprenons le métro pour continuer la découverte d'Athènes. Nous nous promenons dans Plaka avant de nous rendre au théâtre de Dionysos, au pied de l'Acropole. Ce théâtre était le plus grand de la Grèce antique avec une acoustique équivalente à celle d'Epidaure.

Comme cela fait deux jours que nous arpentons les rues de la capitale en explorant un passé qui paraît encore loin pour les enfants, nous avons décidé de leur faire une surprise.

Je découpe

Je trace les plans

Nous nous rendons au musée de l'enfant. C'est en fait un espace ludique où les enfants peuvent jouer en s'immergeant dans différents corps de métiers. Les salles sont réparties par thème. Ainsi, la première salle regroupe les métiers de la construction (architecte, travaux publics, maçonnerie, menuiserie, ...). La secondes regroupe les métiers du commerce de bouche (bouchers, primeurs, épiciers, boulangers,...). Enfin, la dernière salle de l'étage est la reproduction d'une pièce d'un appartement avec une cuisine, un séjour et une salle à manger.

Leçon de Grec sur le corps humain
Le musée est constitué de deux étages, après avoir fait le premier étage, il faut ressortir pour accéder au deuxième étage. Là, les enfants découvrent, en grec bien sûr, les différentes parties du corps humain à l'aide d'éléments ludiques et de radio montrant les différents os. C'est enchantés et ravis que les enfants ressortent de ce musée.

L'après-midi, nous continuons notre découverte de la ville en flânant au hasard dans les rues non touristiques. Nos pas nous emmènent à travers un immense marché à viande (où pendent des têtes de moutons et autres intestins) puis nous faisons aussi un marché à poisson (odeurs garanties).

Comme la veille, nous prenons le métro pour rentrer sur notre parking où nous attend Marie, notre gardienne de parking, toujours attentionnée avec ses hôtes.

La statue de Zeus ( ou Poséidon)

Athéna, la patronne de la capitale
Enfin, nous entamons notre dernier jour. Aujourd'hui, nous avons décidé de visiter le musée national d'archéologie (le grand musée d'Athènes - 63 salles d'exposition). Dès l'entrée, nous nous retrouvons nez à nez avec le masque d'Agamemnon (pas la réplique, le vrai himself). Ce musée renferme des pièces allant de la préhistoire jusqu'à la Grèce antique. Ainsi, nous admirons des statues, des vases, des bijoux de toutes les époques. Malheureusement, quand on est hors saison, toutes les salles ne sont pas ouvertes, ce qui fait que notre visite se trouve écourtée.

Le temple de Zeus Olympien
Alors, nous nous rendons sur le dernier site que nous avions programmé. Nous visitons le temple de Zeus Olympien, en contrebas de la place Syntagma. C'était l'un des plus grands temples de la Grèce antique avec sa triple colonnade de 104 colonnes corinthiennes. Il ne reste malheureusement pas grand chose de ce géant.

L'après midi, nous en profitons pour déambuler dans les rues d'Athènes, se perdre dans la vraie vie, celle de tous les jours et non celle du temps d'une visite.

Devant une église byzantine, qui ne connait pas la crise
Une rue qui connait la crise ...
Ces déambulations, nous permettent de nous rendre compte des ravages de la crise économique sur la vie des citoyens grecs. Il n'est pas rare, de croiser au coin d'une rue une personne vendant quelques objets lui appartenant afin d'avoir un peu d'argent. Les retraits bancaires sont limités à 420 euros par carte par semaine, soit 60 euros par jour (le grec paie beaucoup en espèces, ce qui nous oblige à avoir souvent du cash sur nous). Il y aussi beaucoup de mendiants dans les rues, des jeunes comme des moins jeunes (souvent très âgés). Nous sentons que les grecs souffrent. C'est dommage car le peuple grec est accueillant et généreux. Qu'on leur foute la paix aux grecs, c'est encore un pays où la liberté n'est pas conditionnelle, mais réelle !!!

C'est au cours de notre périple athénien, sur le parking de Marie, que nous croisons des camping-caristes français. Tout d'abord un couple installé en Bulgarie (Guy et Marie France - nous viendrons vous voir lors de notre visite en Bulgarie), puis un couple varois qui rentrait de Crète (notre prochaine destination) et enfin, VLAT35 (Vincent, Luce, Aydan et Tilden), des bretons routards qui font le tour d'Europe avec leurs enfants (on se revoit plus tard).

Le port de plaisance du Pirée
Pour finir, notre aventure athénienne, et avant d'embarquer pour la Crète, nous passons notre dernière journée au Pirée. La journée est consacrée à la découverte de la ville ainsi qu'aux derniers achats avant départ.

Si notre périple athénien s'est bien déroulé, c'est aussi grâce à Marie, la propriétaire du parking sur lequel Antipode a séjourné lors de nos escapades dans la grande ville. A travers cet article, nous remercions Marie, toujours vigilante et prévenante avec ses hôtes de passage.

Dans la cabine du ferry
Nous quittons le continent pour embarquer sur un ferry qui nous déposera en Crète.

lundi 21 décembre 2015

La Grèce - Le lieu de tragédie familiale ....... Mycènes



A quelques kilomètres de Nafplio, se trouve un autre grand site, celui de Mycènes.

Mycènes, nous voilà au pays d'Agamemnon, des Atrides, lieu de tragédie familiale !!!

Vue du site en arrivant
La citadelle de Mycènes se trouve sur une colline pierreuse entourée d'oliviers et d'orangers. De prime abord, on peut être déçu car le site ne paraît pas grand, mais il suffit de commencer à monter vers l'acropole pour mesurer toute la puissance et la grandeur qui émane du lieu.

Tout d'abord, les remparts sont imposants, moins que ceux de Thirynthe toutefois, qualifiée d'enceinte cyclopéenne. Nous commençons la visite sous un beau soleil, un peu frais, et surtout nous pouvons profiter du site car nous sommes les seuls visiteurs !!!

Un rêve de gosse qui se réalise
Puis se dévoile la majestueuse porte des Lionnes. Elle est composée de quatre blocs de pierres dont un triangle sculptés de deux lionnes étêtées, dressées sur leurs pattes arrière autour d'une colonne. De cet ensemble, dénote une certaine puissance qui impressionne. La sculpture est monumentale.

Il faut passer sous la porte pour pénétrer dans l'acropole. Que d'émotions, nous voici dans l'antre, l'athanor des tragédies grecques. Le chemin que nous empruntons est le chemin qui menait au palais royal mais nous bifurquons vers notre droite pour admirer le cercle royal.

Le cercle royal
C'est en fait une nécropole mycénienne qui fut découverte par Schliemann en 1874 après sa découverte de Troie. Ce cercle renfermait six tombes dans lesquelles furent inhumées 19 personnes (toutes proches de la famille royale - rois et membres de leur famille). Autour d'eux il trouva des amoncellements de bijoux (dont les masques mortuaires en or - celui d'Agamemnon par exemple) et autres offrandes toutes aussi somptueuses qui ont permises de mieux connaître la société mycénienne.

Puis nos pas nous conduisent vers le palais royal, large terrasse dominant l'acropole. Du palais, il ne reste pas grand chose, si ce n'est le mégaron, salle principale du palais où trônait le roi. C'est dans le palais que selon la légende, Clytemnestre et son amant Egisthe, qu'Agamemnon aurait été assassiné à son retour de Troie.

Nous trônons dans le palais royal
Nous profitons du temps pour admirer le paysage, laissant nos regards survolés les oliveraies et les orangeraies, facilement repérables grâce aux teintes différentes des feuilles.

Accès à la citerne secrète
Puis nous continuons à découvrir Mycènes en déambulant au milieu des maisons des artisans où subsistent des restes de colonnes. Nous progressons en direction de l'extrémité est, vers la citerne secrète. Alimentée par une source voisine, elle permettait à Mycènes de tenir lors d'un siège. Malheureusement, l'accès à la citerne est fermée.

Enfin, nous nous dirigeons vers le musée en longeant le mur nord de l'enceinte cyclopéenne. Il nous faut refranchir la porte des Lionnes pour quitter l'acropole. Fin de l'acte I de la visite de Mycènes.

Début de l'acte II avec la visite du musée. Il regroupe une partie des pièces trouvées sur le site. Certaines sont des copies car les originaux sont au musée national d'archéologie d'Athènes. Nous sommes stupéfaits de la qualité du travail d'orfèvre des artisans mycéniens et surtout de la quantité d'or produite par les mycéniens. Homère lui-même qualifiait la ville de "polychrisos" (riche en or).

Ce vieil Homère n'avait pas tort du tout et ne racontait pas que des fables !!!

Les vitrines renferment quelques trésors dont des fresques (en partie). Grâce à ces détails, nous sentons que la société mycénienne a été très influencée par la civilisation minoenne (taureau et style des personnages).

L'acte III, le plus sombre de notre visite, nous emmène vers la visite des tombes et du trésor des Atrides.

La tombe de Clytemnestre
L'architecture funéraire mycénienne est particulière. En plus des tombes dans les cercles royaux, ils creusaient des tombes à coupole. Dissimulées sous des buttes de terre, ce sont de grandes et hautes chambres funéraires circulaires. D'ailleurs, on dirait des ruches par lesquelles on accède par un long corridor.

Nous visitons d'abord la tombe dite de "Clytemnestre" dont la voûte s'élève à 12.95m. Puis nous nous rendons au trésor des Atrides.

Pourquoi trésor alors que ce n'est qu'une tombe ?

Mes trésors devant le trésor
Trésor, parce que c'est la plus grandiose des tombes en forme de ruches découvertes à Mycènes et de plus contrairement aux autres tombes à coupole,elle possède une seconde pièce.

L'ossuaire du trésor
C'est avec une certaine solennité que nous rentrons dans cette tombe royale en passant sous le linteau monolithique de 9m de long (pour un poids estimé de 120 tonnes). La salle principale a un diamètre de 14.50m et le sommet de la coupole se trouve à 13.20m. C'est dans la salle centrale que se trouvait la sépulture royale alors que dans l'autre pièce, se trouvait un ossuaire.

Nous ressortons de la tombe, impressionnés par les dimensions et le travail de titans. Fin de l'acte III, nous retournons au parking, puis nous quittons ce site majestueux, le rideau tombe, nous sommes en route vers Athènes.

La Grèce - En route vers Athènes !!!



Nous quittons Nafplio (à regret pour certain(e)s) pour continuer notre remontée vers l'Attique. En cours de route, nous nous arrêtons pour visiter Mycènes, berceau de nombreuses tragédies grecques. Cette visite fait l'objet d'un article.

A la fin de la visite, nous reprenons la route en direction de Corinthe. Les bords de route fleurissent d'échoppes de vendeurs d'oranges et autres agrumes de saison. Nous nous arrêtons pour acheter des oranges et des mandarines. Nous repartons avec 15 kilos de fruits pour la modique somme de 10 euros l'ensemble !!!

En approchant de Corinthe, nous apercevons la citadelle d'Acrocorinthe perchée sur une éminence surplombant l'ancienne Corinthe.

Comme Acrocorinthe et l'ancienne Corinthe font partie de nos souhaits de visites, nous nous arrêtons dans un camperstop situé dans l'ancienne Corinthe.

Ce camperstop n'est pas un camping, ni une aire pour camping car. Il s'agit en fait d'un aménagement fait par un particulier sur son terrain et proche des chutes d'Aphrodite (la déesse serait venue se laver les cheveux dans ses chutes d'eaux). Nous avons à disposition de l'eau, de l'électricité, des douches (Yesssssss de l'eau chaude à profusion), des toilettes (Yessssss , c'est noël avant l'heure) et une machine à laver (c'est le paradis sur terre pour les camping caristes !!!).

Le camperstop sous la pluie
En plus des nombreux services, nous sommes accueillis à bras ouverts par le propriétaire, un sympathique et jovial grand père, qui se met en quatre pour vous rendre le séjour agréable. Enfin, nous avons à disposition et contre paiement bien sûr, les fruits de sa production maraîchère et viticole (miel, fruits, oeufs, légumes et vin blanc/rosé/rouge - tout biologique et fait par lui-même).

Le temps n'est plus au beau fixe mais nous décidons quand même, malgré les quelques averses d'aller à l'assaut non de la citadelle mais de l'ancienne Corinthe.

Fontaine de Glauké
Le Temple d'Appolon


Rockette, notre guide, adorable chienne
Le propylée et les échoppes des marchands
La cité antique se révèle être de grande ampleur avec de nombreuses curiosités comme la fontaine de Glauké, énorme fontaine taillée dans un rocher imposant qui recèle quatre citernes alimentées par un aqueduc, ou encore la fontaine Pirène, composée d'une cour dallée creusée au centre d'un bassin rectangulaire où jaillit l'eau.

Fontaine Pirène
La visite dure presque deux heures car nous profitons de l'accalmie passagère pour apprécier le site dont le point d'orgue est tout de même cette somptueuse fontaine Pirène, qui par ces aspects font penser à Ephèse.

Les chutes d'Aphrodite
Nous restons quelques jours, surtout pour attendre que le linge soit sec, mais ne restons pas pour autant inactif. Nous visitons la ville moderne de l'ancienne Corinthe (une rue principale avec les boutiques habituelles) et nous rendons visite aux chutes d'Aphrodite.

Comme le temps n'est pas au beau fixe, nous décidons de ne pas aller visiter l'Acrocorinthe.
 
Le fameux canal de Corinthe
Enfin, nous reprenons la route et passons le canal de Corinthe. L'idée de creuser un canal est un projet vieux de 2 500 ans mais concrétisé à partir 1882 (ouvert après 11 ans de travaux), d'ailleurs le tracé actuel reprend quasiment le tracé fait par Néron, qui avait entamé les travaux lors de son règne.

Nous venons de quitter le Péloponnèse pour arriver en Attique, nouvelle région de notre périple grec.

Nous nous dirigeons alors vers l'ouest vers un lac que Stéphanie a repéré pour passer la nuit avant de nous diriger vers la capitale.

Nous passons Loutraki, station balnéaire, pour nous rendre au lac de Vouliagménis. Il s'agit en fait d'un lac d'eau salée avec un étroit passage vers la mer.

Petit matin à Vouliagmenis
L'endroit est très fréquenté en été mais désert en basse saison. Le décor est fantastique mais il fait froid, très froid à cause du vent. Nous nous installons en bord de plage et restons enfermés dans Antipode à cause du vent.

Le long de la côte
Le lendemain, le vent est tombé et les nuages de la veille ont laissés leur place au soleil. Il fait frais mais très beau. Le paysage est magnifique, les couleurs sont éclatantes et nous en profitons pour longer un peu la côte avant de nous diriger vers la grande ville (la civilisation pour Florine).

En fin de matinée, nous arrivons à Athènes. Nous avons trouvé un parking qui se situe  au Pirée, le port d'Athènes. Nous posons Antipode, réglons la contribution financière de notre stationnement, puis nous partons à la découverte du Pirée. Nous trouvons tant bien que mal le centre ville (après moult détours) et enfin nous pouvons nous arrêter pour manger dans un restaurant local.

En fin d'après midi, nous rentrons sur notre parking où nous attendent Antipode et Marie, la propriétaire du parking qui parle très bien le français. Là encore, nous sommes très bien accueillis et cela se confirmera tout au long de notre périple athénien, profitant des conseils et informations donnés par Marie (clin d'oeil à Marie, une personne exceptionnelle au grand coeur).

Demain, nous partons à l'assaut de la capitale.

jeudi 10 décembre 2015

La Grèce - Epidaure



Après Olympie, nous voilà à Epidaure, autre grand monument de l'histoire antique.

Nous quittons Nafplio de bonne heure afin de profiter de notre journée à Epidaure. Le temps est au beau fixe même si les températures ne sont pas hautes.

Nous arrivons rapidement à l'entée du site, situé à quelques 20 kilomètres de Nafplio.

Première surprise de la journée, l'accès au site est gratuit ce jour là.

Seconde surprise, nous sommes tous seuls sur le site ( à 09h00 en décembre, ce n'est pas étonnant !), exactement ce que nous aimons.

A peine rentrés sur le site, nous nous dirigeons vers le théâtre antique.

Un théâtre rien que pour nous !
Adossé au flanc nord-ouest du mont Kynortion, face au vallon sacré d'Asclépios il déploie sa conque de marbre blanc dans une superbe pinède. Le première impression nous laisse sans voix tant l'édifice est majestueux et remarquable par ses dimensions.

Que c'est haut, 107 marches et une acoustique exceptionnelle
Le théâtre date du 4ème siècle avant J.C. La partie inférieure peut accueillir 6 210 spectateurs, le premier rang étant réservé aux notables (visibles par les sièges qui ornent le bas des gradins - fauteuils avec dossiers). Plus tard, furent rajoutées 21 rangées de sièges supplémentaires qui portèrent alors la capacité totale du théâtre à 12 300 spectateurs pour une hauteur totale de 22.50 m.

Tiens ! 2 spectateurs au bonnet albanais
Nous gravissons les marches pour nous rendre tout en haut. Au-delà d'une vue splendide sur la pinède entourant le théâtre, nous pouvons apprécier l'acoustique particulière du lieu. Florine, restée en bas, récite un poème et nous l'entendons alors que nous sommes en haut. Longtemps abandonné, ce site accueille depuis les années 50, tous les étés, des pièces antiques ainsi que des opéras inspirés de la mythologie.

Mais Epidaure, ne recèle pas seulement un théâtre. Il y aussi le sanctuaire d'Asclépios, certes moins connu que le théâtre mais tout aussi magnifique à visiter.

Temple sur le site sacré
Asclépios est un rejeton d'Apollon et une princesse béotienne (Koronis). Il fut élevé par un centaure (Chrion) qui lui apprit l'art de la chirurgie et de la médecine. Asclépios devint un médecin remarquable, capable de tout guérir et même de ressusciter les morts (prérogative réservée aux dieux peu enclins de partager leurs pouvoirs avec des humains). Pour cela, Zeus le foudroya. Il fut enterré à Epidaure. Il devint l'objet d'un culte, lui attribuant aussi quelques guérisons miraculeuses. Ses enfants, Hygée et Panacée, devinrent aussi des objets de culte.

La guérison par le sport !
Le site, en plus d'être sacré, accueillait aussi les malades qui venaient se faire soigner. Les gens venaient de loin, voire de très loin pour bénéficier des soins prodigués sur le site d'Asclépios. Les médecins prescrivaient des cures d'exercices physiques (ce qui explique la présence d'un stade), des bains (présence de thermes) ou des divertissements culturels (théâtre). Les traitements constituaient aussi à des purifications, des jeûnes et des sacrifices d'animaux. Après tout un rituel, les malades étaient allongés sur des peaux de bêtes égorgées en offrandes et durant leurs sommeils, Asclépios venait les guérir.

L'abalon
Nous déambulons sur le site entre les différents monuments et temples (palestre, portique, tholos, abalon, ...).

Les statues sont de marbre, Baptiste les a vérifiées une par une.
Nous terminons la visite par le musée où nous pouvons voir certaines stèles attribuant des guérisons miraculeuses à Asclépios et des statues de celui-ci (toujours représenté avec une barbe et appuyé sur bâton où s'enroulent deux serpents).

857 marches nous attendent
Puis, nous rentrons sur Nafplio pour nous reposer car le lendemain, nous avons la citadelle de Palamède au programme.