mardi 23 février 2016

Le Portugal - Algarve, camping-cars et Land Art



Jacqueline programmée, nous avançons vers le Portugal.

Nous traversons le fleuve Guadiana et nous voilà maintenant en contact avec les lusophones, laissant derrière nous les hispanophones.

Devinez où nous sommes ...
Nouvelle langue, nouveaux paysages, comme si le fleuve, barrière de quelques mètres, nous ouvre de nouvelles possibilités de découvertes. Finies les serres de fraises, bonjour une région agricole avec un œil constant sur la côte.

Nous sortons de l'autoroute et nous nous dirigeons vers Castro Marim dans un premier temps, puis nous continuons notre route vers Vila Real de Santo Antonio.

Vila Real est une ville côtière avec une aire pour CC. En fait, ce n'est pas vraiment une aire mais plutôt un HLM horizontal. Nous arrivons sur l'aire et constatons que celle-ci, divisée en 2 parties, permet de stationner quelques 100 véhicules, voire plus. Il  reste toutefois quelques places inoccupées. Nous ne resterons qu'une nuit car ce genre d'endroit n'est pas fait pour nous et nous le ressentons. Nous avons l'impression de déranger avec nos enfants. Il faut dire que cet endroit est "ventousé", hivernage de retraités !!! Ce n'est plus une aire mais un terrain de camping pour CC ventouses (ventouse : CC qui se colle à un endroit pour une durée indéterminée et qui prend ses aises).

La place de Vila Real
A peine arrivés, nous décidons d'aller nous promener en ville et surtout de trouver un opérateur de téléphone pour entrer en possession d'une carte SIM prépayée pour internet. Mais avant nous déambulons dans le centre ville de cette sympathique bourgade. La place centrale en forme de carré est magnifique à voir, le revêtement de la place et les bâtiments blancs qui l'encadrent lui donne un charme qui fait qu'on a envie de s'y attarder, de flâner dans les rues adjacentes et de s'asseoir à une terrasse pour profiter du soleil.

Nous trouvons l'échoppe du fournisseur de carte SIM et nous y achetons une carte SIM prépayée.

Nos pas nous emmènent vers le phare puis nous faisons quelques emplettes dans une petite épicerie de quartier. Nous étions déjà habitués aux prix bas en Espagne, il s'avère que dans cette boutique les prix sont quasiment identiques.

Puis, nous rentrons dans notre appartement, situé dans le HLM horizontal en bout de quai et nous constatons que malgré nos efforts, nous n'arrivons pas à nous connecter au réseau internet local.

Nous retournons voir le boutiquier qui nous explique que notre solde est négatif et que nous devons payer 5€ pour que notre compte soit positif. Effectivement, nous avions déjà compris qu'il s'était planté dans l'addition la première fois. Nous payons et ressortons. Au bout de quelques minutes, nous n'arrivons toujours pas à avoir internet. Un rapide calcul nous permet de comprendre que nous n'avions toujours pas suffisamment payé. Notre solde étant toujours négatif de 2.71€. Nous retournons, pour la troisième fois, voir le boutiquier et avec quelques additions griffonnées sur un bout de papier, je lui fais comprendre que nous lui devons encore de l'argent (dans le texte : we want to pay !!!). Nous voulons lui payer notre dû, mais il nous explique qu'il faut attendre encore une heure pour recharger notre compte. Une heure plus tard, nous sommes à nouveau avec lui, payons notre écot et tentons d'avoir accès à internet. Entre temps, l'opérateur avait bloqué notre ligne car le solde était négatif !!! Le boutiquier, un stagiaire en formation, réussi à nous débloquer la ligne et nous repartons avec nos 6GB de données internet en état de fonctionnement. Pour conclure, il s'avère que lors de notre première visite, il s'était trompé et avait lu 12.49€ au lieu de 21.49€ !!!

C'est avec une provision de GB prêt à servir que nous rentrons et passons notre première nuit au Portugal.

Le lendemain, nous quittons notre résidence de Vila Real pour nous installer sur l'aire gratuite de Castro Marim à 4kms. Là aussi, il y a une aire gratuite mais pour une dizaine de CC seulement. Bien sûr l'aire est occupée par des ventouses. Nous arrivons et constatons qu'il reste une place. Nous nous dépêchons de la prendre, faudrait pas qu'il y ait une ventouse qui revienne réclamer sa place !!!

Nous nous installons. Dans l'après midi, nous découvrons que la grand'place du village est occupée par de nombreux CC malgré l'interdiction de stationner pour les CC.

L'après-midi, nous partons à la découverte du patrimoine de Castro Marim. En effet, cette petite ville est dominée par superbe château.

Vue sur les marais salants
Ce château est l'un des plus anciens endroits de l'Algarve. Il repose sur une colline avec une vue à 360° sur les marais salants et les prés alentours. Ce site est occupé depuis la préhistoire. Lors de fouilles, les archéologues ont aussi trouvé des objets ayant appartenu aux romains, phéniciens, grecs, carthaginois et arabes tels que des céramiques, des cuivres, des pointes de lance ou boulets de canons pour l'époque récente.

Le fort arabe
A l’intérieur des remparts
Au centre du château, se trouve un fort arabe, structure défensive en forme de carré avec une tour à chaque angle. Le château actuel, entourant l'ancien fort arabe a été bâti par les chevaliers de l'Ordre du Christ, remplaçant des Templiers.

Une rue de Castro Marim
Puis, notre promenade nous emmène dans les rues du village où nous contemplons d'anciennes maisons dont des céramiques ornent les façades. Nous en profitons aussi pour acheter du sel artisanal local.

Qui va à la chasse ne perd pas sa place !
Nous passons une bonne nuit pour continuer la découverte de Castro Marim le lendemain. Nous voisins, des ventouses "pures et dures" nous offre un spectacle d'incivilités. Comme l'aire est complète, et surtout par peur que quelqu'un leur vole leur place lors de leurs absences, ils balisent leur place avec table et scooter, de façon à ce que personne d'autre ne vienne s'installer. Nos voisins néerlandais ont donné le coup d'envoi en mettant table et scooter sur leur emplacement. Puis, c'est au tour de notre voisin suédois de faire la même chose. Monsieur est parti une bonne partie de la matinée et a laissé son vélo accroché avec une chaîne à un piquet de la barrière !!! Une fois rentrés, ces gens-là n'ont pas quitté leur CC !!! Nous n'avons pas la même philosophie du CC que ces gens-là !!! Nous les abhorrons !!!

Le moulin et l'église
Restons calmes et continuons notre route. L'après midi est consacrée à la découverte du village, moulin, chapelle et autres curiosités locales.

Devant tant d'incivilités et de CC, nous décidons dès le lendemain de nous enfoncer à l'intérieur des terres où la météo est sensiblement la même. Nous espérons laisser ces ventouses sur la côté comme des moules accrochées à leur rocher !!!

Nous partons en direction de l'intérieur de l'Algarve. Nous trouvons un parking (aire non officielle) près d'une source à Paderne. Ô surprise, en arrivant, nous découvrons que 3 CC sont déjà sur l'aire. Ce sont 3 CC français et bien rangés. Nous sympathisons avec eux, cela nous change des CCistes de la côte.

La source est située à quelques kms du village et enfin, nous nous trouvons au calme, en pleine campagne. L'endroit est très bucolique !!!

Non loin de là, se trouve un château en ruine. Nous partons à la conquête dudit château. La région est parsemée de chemin de randonnée. C'est en tee shirt que nous gravissons la colline qui nous amène au sommet.

En redescendant, nous continuons notre promenade pour aller faire un tour au village. C'est un entrelacs de rues bordées, comme d'habitude, de maisons blanches aux encadrements de portes et de fenêtres peints.

L'apéro du soir en février
C'est bien fatigué que nous prenons un verre en terrasse (sur une table à l'extérieur sur l'aire) et dînons pour ensuite nous reposer.

Femmes du XXIème siècle !!!
Le lendemain, c'est jour de lessive pour l'ensemble des CCistes présents sur l'aire. En effet, à côté de la source, il y a un lavoir et chose rare encore en fonction. Toute la matinée, c'est un défilé vers celui-ci. Stéphanie en profite pour faire une petite lessive, quelques sous-vêtements et jeans pour les enfants.

Le midi, nous mangeons en plein air. Le soleil est au rendez-vous (super pour la lessive). Ce midi, c'est crêpes, confitures et sucre.

Ballade dans la campagne portugaise
Après ce bon repas, nous partons en ballade. Nous repartons vers le château car la veille, nous n'avions pas pris l'appareil photo !!! Cette fois, nous tentons un autre itinéraire.

L'offrande au voyageur

Canisse sur lit de trèfle
En cours de route, Florine et moi allons tenter une performance artistique. En effet, Florine, dans le cadre de son cours de dessin, doit réaliser une oeuvre d'art de style Land Art. Lors d'une halte, nous réalisons chacun notre oeuvre (offrande au voyageur pour moi - Canisse sur lit de trèfle pour Florine). Coucou les "parenthésiens", nous sommes curieux de voir votre oeuvre de Land Art !!! Vive le CNED !!! lol

Les ruines de Paderne
Après avoir traversé une rivière, nous regrimpons la colline qui nous amène toujours au château. Ce château a aussi appartenu au Chevaliers de l'Ordre du Christ.

La cage thoracique de la Terre
Au pied du château, Florine retente une performance artistique avec des bouts de bois (La cage thoracique de la Terre).

En rentrant, nous tombons sur nos voisins allemands qui nous expliquent qu'ils viennent d'assister à la naissance d'un agneau, sous leurs yeux - du direct live.

Au détour du chemin

Qui a le plus peur ?
En effet, notre route croise celle d'un troupeau de moutons et nous constatons qu'une brebis vient de donner naissance à un petit. Comme le troupeau est en mouvement, c'est le berger qui porte le petit jusqu'au prochain herbage. Nous entamons la conversation avec celui-ci. Il parle couramment plusieurs langues. Il nous explique qu'il a travaillé en Suisse et qu'il a tout plaqué pour revenir s'occuper de la ferme familiale lorsque son père a eu un AVC. Il nous dit qu'il gagnait bien sa vie mais qu'il a préféré rentrer pour ne pas vendre les moutons. Il propose à Florine de tenir un agneau dans ses bras. Enthousiaste, Florine s'exécute mais prend peur lorsque le petit veut sauter.

Puis, nous prenons congé de notre nouvel ami et rentrons au CC.

Après consultation de la météo - super ! Internet fonctionne bien !!! - nous décidons de reprendre la route dès le lendemain pour nous enfoncer dans l'Alentejo.

vendredi 19 février 2016

L'Espagne - A la croisée de plusieurs routes


Nous quittons Ronda pour nous diriger une nouvelle fois vers la côte. Nous faisons route sud est par une petite route de montagne. La pluie nous accompagne et la route nous chahute quelque peu. Jacqueline nous emmène sur une route partiellement défoncée où le tangage et le roulis font partie du voyage.

Cependant avant d'arriver sur la côte nous traversons le superbe village de Gaucin, un des ces charmants pueblos blancos que nous apprécions ici en Andalousie. Plus que quelques kilomètres, plus tranquilles maintenant que nous avons rejoint l'autoroute et nous serons à La Linea de Concepcion, aux portes de l'Angleterre.

Nous trouvons l'aire de stationnement, le parking du terrain de football (3 € sans services) et nous nous arrêtons. Aussitôt arrivés, nous descendons et nous mettons en route pour aller à Gibraltar, cette petite enclave anglaise, terre de vieille Europe échouée dans la péninsule ibérique.

Tout d'abord, le rocher de Gibraltar est immense et culmine à plus de 300m. Ensuite, c'est la file de voitures qui attendent pour rentrer dans l'enclave et ce pour plusieurs raisons : l'essence (le litre de gazole est à 0.588 £ soit un peu plus que 0.76€), certains produits manufacturés ainsi que l'alcool et le tabac sont moins chers que l'autre côté de la frontière. Mais pour autant, pas question de rentrer avec Antipode (attente, contrôle douanier et fouille du véhicule, absence de parking pour grands véhicules et rues étroites).

Nous passons la douane (nous sommes hors Schengen donc présentation des papiers en règle). Nous sommes en Angleterre et tout ça sans prendre le ferry au départ de Calais !!!

La piste de l'aéroport et le célèbre rocher
Mais avant d'arriver au centre ville, il faut traverser la piste ........... de l'aéroport !!! Eh oui, la route ainsi que le passage piéton emprunte la piste de l'aéroport de Gibraltar. Puis, de l'autre côté, nous suivons le chemin pédestre qui nous emmène au centre ville.

Un petit air d'Angleterre au soleil !
Après avoir traversé un tunnel, nous arrivons sur Casemates Square, ensemble de casemate abritant une ancienne caserne et reconverti en boutiques de tout acabit.

Governor's house and a pub
Nous traversons la place et entamons notre visite du centre en empruntant Mains Street. De suite, nous nous retrouvons en Angleterre, cette bonne vieille Angleterre que nous apprécions. Nous descendons la rue principale bordée d'échoppes en tout genre, le tout dans une ambiance "So British" - charme désuet et surannée où se côtoie les effigies de la Queen, les mugs aux motifs floraux ou animaliers, les fish'n chips et autres pubs.

Même avec ses accents "Old English", Gibraltar est tout de même différente de sa mère natale. L'espagnol est quasiment la langue officielle puisque dans toutes les boutiques, on pratique cette langue et on accepte l'Euro - pas besoin de faire du change.

Nous passons l'après-midi à nous promener dans cette vieille Europe et découvrons les anciens bâtiments du centre ville. Nous voulons prendre le cable car (funiculaire) pour aller en haut. Malheureusement, celui-ci est fermé.

En fin d'après-midi, nous rentrons, fourbus et avec un drapeau anglais (un achat de Baptiste qui orne son lit). Nous continuerons notre route le lendemain.

Tarifa, muraille face à l'Afrique
Comme nous passons non loin de Tarifa, nous décidons de nous arrêter, le temps d'admirer les côtes africaines et de montrer aux enfants le fameux Détroit de Gibraltar, les anciennes colonnes d'Hercule, porte de la Méditerranée.

Dans le centre historique
Nous nous garons et partons à la visite de cette ville. Dans celle-ci, il y a un centre historique abrité derrière une enceinte. Nous faisons le tour des murailles et arrivons au niveau de la mairie, face au Détroit. Malgré le mauvais temps, nous apercevons quand même les côtes marocaines ainsi que Tanger la blanche. Nous expliquons aux enfants que ce que nous voyons, ce sont les côtes africaines, les prémices d'un continent fascinant. Nous avons aussi une pensée pour nos amis maroco-calédoniens Kamel, Naima et les enfants (Bises à vous).

Nous continuons notre route après avoir ravitaillé en eau et vidangé à la sortie de Tarifa dans une station service qui contre paiement permet aux CC de se ravitailler (3€ pour 120L d'eau et vidange des WC - machines à laver dans un local à côté).

Le village blanc "interdit aux CC"
Dans l'après-midi, nous nous posons à Conil La Frontera. Cette petite station balnéaire accueille les CC avec un panneau indiquant que les CC et autres caravanes ne sont pas acceptés dans les limites de la commune. Sur le parking du bord de mer, de nombreux CC sont installés et ce parking est connu des CCistes. Hors saison, comme partout les autorités sont plus tolérantes.

Cette ville qui nous apparaissait sans intérêt lorsque nous l'avons traversé pour arriver, se dévoile lorsque nous pénétrons en elle.

Dans le ventre de Conil
C'est un entrelacs de ruelles et venelles, toutes bordées de maisons anciennes et blanches. Le spectacle de cette ville accrochée à une colline est tout simplement magnifique. Les différents tons de couleurs et la blancheur virginale des maisons tranchent singulièrement.

Cap'tain America et Spiderman sur scène
En Espagne, c'est la période des carnavals. Conil La Frontera ne fait pas défaut, puisque que nous sommes en pleine période de son carnaval. Le premier soir, nous assistons sur la place Espana (place centrale de la vieille ville) à un spectacle pour enfants intitulés "Super héros, Princesses et Super vilains". Durant ce spectacle, se succède le monde féerique de Disney et le monde moins féerique de Marvel - Pocahontas et autres princesses, Batman et autres héros. Les enfants sont ravis, dans quelques heures nous le seront un peu moins.

En effet, non loin du parking, un immense chapiteau trône. C'est le lieu du bal qui démarre à 22h pour finir tard dans la nuit (ou tôt le matin selon le point de vue). Nous passons une nuit moyenne - une bonne sieste l'effacera.

La seule photo, plus de batterie ensuite ...
Le lendemain, en fin d'après-midi, nous nous rendons au sommet de la colline pour assister au défilé des déguisements qui se termine avec le concours du meilleur costume. Nous assistons à un immense défilé avec de nombreux déguisements allant du plus mauvais goût (enfants déguisés en militaire et marchant plus ou moins au pas) au plus loufdingue (deux types déguisés en gitans et abordant toutes les filles pour leur jouer la sérénade). Une fois de plus les enfants sont ravis malgré les quelques averses et le vent.

Une fois de plus, il y a bal au même endroit que la nuit dernière, c'est à dire pas loin de notre bivouac. Le bal débute à 21h pour se terminer à .............................7h le lendemain !!! Bonne nuit tout le monde, bonne nuit pour nous !!!

Nous quittons tout de même à regret cette charmante cité pour nous rendre à Séville. Le vent et la pluie nous accompagnent à nouveau.

Nous arrivons à Séville en fin de matinée et nous installons sur un camper park situé à quelques kilomètres du centre ville (35 - 40 minutes de marche ou bus non loin).

Nous décidons de faire un tour en ville afin de repérer ce qui à voir et à faire. Nous arrivons près du parc "Maria Luisa". Devant les grilles, nous constatons que celui-ci est fermé (trop de vent  - risque de chutes de branches). Nous voulons voir aussi la "Plaza de Espana" - même constat que pour le parc.

L'entrée du Real Alcazar
Nous nous dirigeons alors vers le centre ville pour voir le Real Alcazar de Sevilla (forteresse arabe située en centre ville). Nous pouvons rentrer mais l'ensemble des jardins et alentours est fermé à cause du vent. Nous passons notre route.

Non loin de l'entrée de l'Alcazar, se trouve la somptueuse et immense cathédrale de Sevilla. Nous pensons la visiter mais une file d'attente phénoménale nous fait rebrousser chemin.

En mode touriste entre deux averses.
Finalement, nous cheminons dans le centre ville, dans les petites rues. Séville est une ville très touristique avec de nombreux touristes partout. Malgré la météo capricieuse, le centre grouille de touristes. Les prix des restaurants et autres échoppes s'en ressentent.

Nous décidons de rentrer au camper park pour se mettre à l'abri car il commence à faire froid. Le vent et les averses à répétition  ont fait chuter les températures (en une averse, nous perdons 5°C !!!).

Finalement, Séville n'est qu'une grande ville, avec de beaux monuments mais elle reste une grande ville touristique avec un intérêt limité. Nous décidons de ne pas nous attarder et continuer notre route dès le lendemain.

C'est sous un froid piquant, malgré le soleil, que nous quittons cette grande ville. Nous nous rendons à El Rocio, ville en bordure du parc naturel de "Donana".

Nous arrivons en fin de matinée, comme d'habitude tu me diras ami lecteur. Nous nous rendons sur la place de l'ermitage pour stationner. L'employé municipal, chargé de la perception du droit de stationnement, nous indique que c'est interdit pour les CC. Mais il nous indique que de l'autre côté de la route, il y a un terrain où les CC peuvent stationner. Nous traversons et nous posons près d'autres CC français déjà en place (en fait, après discussion, ils nous apprennent qu'ils viennent juste d'arriver).

Non, ce n'est pas un décor de western.
Ce village en bordure de parc naturel a une spécificité. Toutes les rues et autres voies de communication sont en ....................... sable, pas de goudron, pas de bitume rien que du sable.

Nous visitons ce village en nous perdant dans les nombreuses rues et autres chemins. Nous avons l'impression d'être encore une fois dans un western. De plus, devant chaque maison, il y a de quoi attacher son cheval !!!

Don Diego de la Vega n'est pas là non plus
Les maisons et les rues sont magnifiques. Nous sommes totalement déboussolés, peu habitués à ce style de rue. Lorsque nous marchons, nous avons l'impression de marcher sur de la neige, le pas crissent et le bruit de nos pas est étouffé par le sable.

Nous faisons le tour du village, s'attendant à se retrouver nez à nez avec des chevaux et leurs cavaliers. Nous finissons par trouver les chevaux en liberté au bout du village.

Nuestra senora de El Rocio

L’intérieur
Nous rentrons par la place principale, visitons l'église et décidons de marcher le long de l'étang.

Les Dombes, La Brenne, non, il y a du soleil ...
Le parc de "Donana", coincé entre les serres de fraises et la mer accueille une forte concentration d'oiseaux. Ah oui !!! Avant d'arriver à El Rocio, nous avons traversé une petite mer de plastique, véritable nid de fraises, après Alméria et ses tomates, voici les fraises (ces fameuses fraises d'Espagne que nous critiquons tant - pas de goût, ne poussent pas en terre, ...). Nous avons trouvé le nid de fraises et nous pouvons vous dire : elles ont du goût et elles poussent en terre !!!

Nous terminons notre promenade le long de l'étang puis nous rentrons pour terminer l'école.

Le lendemain, nous nous apprêtons à quitter l'Espagne. Mais avant, nous devons faire des courses car les placards et le frigo sont vides. Nous nous arrêtons à Huelva pour nous ravitailler. Nous nous garons devant un grand centre commercial (plusieurs magasins de toutes sortes dans un seul bâtiment). Nous profitons de la présence d'une enseigne qui vend des produits informatiques pour voir s'il n'y a pas de scanner portable (pour scanner et envoyer les copies du CNED). Nous trouvons notre bonheur et achetons pour un prix correct un scanner portable. Par cet achat, nous allons soulager le travail de notre secrétaire (mamie Titine) qui jusqu'à présent scannait toutes les éval du CNED.

Les enfants, leur argent de poche en poche (Florine a eu son argent la veille !!!) dilapident leur argent dans ce magasin. Malgré la promesse de Florine de garder son argent pour l'Angleterre, elle rentre les poches vides en entraînant dans cette descente son petit frère (plus écureuil que panier percé !!!). Lui aussi, rentre les poches vides pour ne pas être en reste par rapport à sa soeur !!!

Après tout cet argent dépensé, nous reprenons notre route et prenons la direction du Portugal. Nous quittons momentanément l'Espagne, que nous retrouverons sur le chemin du retour.

dimanche 14 février 2016

L'Espagne - L'Andalousie entre mer et montagnes


Fin du western andalou et retour sur la mer de plastique. Nous quittons Cabo la Gata sous un début de tempête. En effet, le vent a forci, faisant défiler à toute vitesse les nuages qui s'amoncellent sur les hauteurs du parc de Cabo la Gata.

Nous nous dirigeons vers Alméria, toujours en compagnie de nos serres de tomates qui bordent l'autoroute. Le vent s'est accentué et souffle si fort qu'il y a des nuages de sable et de terre qui viennent empiéter sur l'autoroute, réduisant parfois la visibilité et cinglant ce pauvre Antipode.

Plus nous avançons et plus il y a de vent. La conduite commence à être risquée. Par moments, les rafales nous font faire des embardées, avec de grandes difficultés pour revenir sur la chaussée initiale. Après plusieurs frayeurs, un début de crampe dans les bras et les mains serties dans le volant, nous décidons de quitter l'autoroute et de terminer notre étape en passant par la nationale. Nous finissons par arriver sans encombre à Salobrena, lieu de notre bivouac.

A notre arrivée, le vent continue à souffler puis finit par faiblir pour enfin devenir quasi inexistant en fin d'après-midi.

Nous sommes maintenant sur la "costa tropical" où pousse les fruits tropicaux, les tomates ont laissées leur place aux kiwis, avocats, kakis, papayes ou autres mangues.

Salobrena vue de la mer
Salobrena, bien qu'étant en bord de mer est sur un piton rocheux et tourne en grande partie le dos à la mer. Cette petite ville ancrée sur un éperon rocheux abrite au sommet un château arabe. Pour l'atteindre, il faut grimper des petites ruelles étroites bordées de maisons blanches.

Toute cette montée pour trouver porte close !
Au détour d'une ruelle

Début de la montée.
Nous arrivons et sommet et constatons que le dit château est fermé pour rénovation. Toutefois, nous ne sommes pas déçus car cette promenade a enchantée l'ensemble de la famille. Nous avons vagabondé au gré de nos envies dans l'ancienne ville qui entoure le château.

Il fait beau mais pas aussi chaud qu'à Nouméa !
Puis, nous sommes allés jusqu'à la plage, et montés sur un promontoire pour encore mieux apprécier cette charmante ville. Le bord de mer est le lieu de promenade du dimanche des autochtones, comme nous le faisions nous-mêmes le dimanche sur la BD à Nouméa (salut les calédoniens - bises à vous).

Le lendemain, nous reprenons la route. Le vent est tombé et la température est clémente. Suivant les conseils de la grenouille espagnole, nous décidons de retenter une incursion dans la montagne. Stéphanie a repéré sur le guide une ville qui mérite qu'on s'y arrête : Antequera.

En fin de matinée, nous arrivons sur l'aire d'Antequera. Les emplacements encore libres prévus pour les CC sont occupés par des voitures et ce malgré le panneau indiquant que les emplacements sont réservés aux CC. Nous passons une première fois puis nous repassons une deuxième fois. Cette fois-ci une voiture est partie mais une autre occupe toujours la place convoitée. Antipode de sa plus belle voix, fait remarquer aux occupants de la dite voiture qu'il serait de bon ton de déguerpir avant qu'il ne s'énerve !!! Les quelques coups de klaxons font fuir le malotru et nous nous garons.


L'Alcazaba d'Antequera
L'après-midi, nous entamons un premier tour de ville à pied. Nous finissons par trouver l'Alcazaba. Ce château arabe domine la vieille ville et offre de belles perspectives sur la vallée.

Le rocher des amoureux
Au loin, nous admirons un rocher, la "Pena de los Enamorados", porteur d'une légende sur les amoureux. On dirait un visage de géant assoupi.

La collégiale
Nous visitons l'Alcazaba et la collégiale. Ce château construit au XIIIème siècle, fut pris ensuite par lors de la reconquête par les catholiques. Il possède une double enceinte défensive et des splendides jardins. Nous montons sur les tours et à l'intérieur du clocher qui fut rajouté après la reconquête. Antequera a toujours été habité puisque l'Alcazaba a été construit sur les ruines d'une bâtisse romaine mais les traces de présence humaine à Antequera datent d'avant l'époque romaine, mais ça c'est une autre histoire.

Antequera la blanche
Nous redescendons au centre ville et nous nous promenons dans les petites rues toujours bordées de maisons blanches.

Entrée du Dolmen
Le lendemain, nous reprenons la route mais à pied cette fois-ci pour aller voir l'autre curiosité de la ville, les Dolmens de Menga et Viera. Situés au nord de la ville, nous traversons la ville et commençons la visite de ce lieu, bientôt inscrit au patrimoine mondial de l'humanité (candidature en cours depuis 2015).

La visite commence par une incursion dans le centre d'accueil où un film expliquant la construction du Dolmen de Menga est projeté. Nous sommes impressionnés par les méthodes utilisées pour arriver à construire cet ensemble funéraire.

A l’intérieur de Menga
Puis, nous suivons le circuit extérieur, nous emmenant à la rencontre des édifices funéraires de nos lointains parents. Si celui de Viera est moins conservé, le tumulus de Menga est très bien conservé. Nous constatons alors l'ampleur des forces déployées lorsque nous voyons les tailles des pierres en place.

Nous rentrons pour manger et décidons de partir vers une autre curiosité, plus ancienne que la précédente et géologique.

Le parc d'El Torcal
A quelques kilomètres d'Antequera, se trouve le site d'El Torcal. El Torcal est un parc naturel à lui tout seul.

Il s'agit en fait du fond de la mer qui s'est trouvé soulevé lors de la collision de la plaque africaine avec la plaque européenne. Le fond de la mer s'est alors retrouvé à plus de mille mètres de hauteur. Cela s'est passé il y a quelques 20 millions d'années.

L'érosion à l'oeuvre
De ce soulèvement, il ne reste de nos jours qu'un splendide parc naturel, curiosité géologique de toute beauté. Lorsque le fond de la mer, constitué de débris de coquillages et autres animaux en décomposition, s'est retrouvé à l'air libre, l'érosion à commencer son action. Sous l'action du vent, du froid et de la pluie, les rochers se sont érodés pour donner des formes particulières.

Combat de jeunes coqs
En nous promenant dans ce parc, nous apercevons puis suivons un groupe de 4 chamois. Dans ce groupe deux mâles se battent et nous assistons pendant quelques minutes à cet échange de coups de cornes. Puis finalement, nous reprenons notre ballade, les laissant s'expliquer.

Au départ, nous ne devions pas revenir sur Antequera pour dormir. Mais comme il fait froid, nous décidons de revenir sur Antequera pour passer une autre nuit.

Ronda, ville au bord de la falaise
Le lendemain, la route nous emmène vers Ronda, autre ville pittoresque d'Andalousie.

Nous nous garons sur un parking qui fait office d'aire pour CC (rien d'officiel bien sûr !!!). L'après midi, nous partons faire un tour en ville, histoire de repérer les lieux pour une éventuelle visite le lendemain.

Arrivés au centre ville, nous trouvons l'office du tourisme. Nous prenons alors un billet proposant la visite de plusieurs sites de la ville dont le Pont Neuf, symbole de Ronda.

Le Pont Neuf
Nous commençons par le Pont Neuf. Ce spectaculaire pont enjambe un défilé qui sépare la ville en deux. Ce dernier date du XVIIIème siècle (inauguré en 1789). Nous descendons jusqu'à l'intérieur du pont où se trouve une petite exposition sur la ville et son passé.

Les jardins du musée
Puis nous rentrons dans la vieille ville, de l'autre côté du pont. Nous nous rendons ensuite au musée de la ville situé dans un ancien palais arabe. Dedans, se trouvent plusieurs salles qui nous font passer de la préhistoire aux temps modernes. Le palais et les jardins sont de toute beauté et nous traînons un peu dans ce musée.

Enfin, nous nous dirigeons vers un autre lieu compris dans notre ticket cumulé. Il s'agit d'un musée sur l'oeuvre de Jaoquin Peinado, enfant de Ronda. Nous découvrons son oeuvre, surtout centrée sur des natures mortes et des portraits d'inspiration cubiste.

Les bains arabes à la lumière naturelle
A la sortie du musée Peinado, et comme l'heure le permet encore, nous partons en direction des bains arabes, situés à l'extérieur de l'enceinte de la vieille ville. Ces bains sont très bien conservés. Un documentaire nous explique les détails de la construction et de la vie de ces bains. Ils sont composés d'une réception, qui était recouverte d'une coupole - maintenant disparue, d'une salle froide, d'une salle tiède (la plus grande) et d'une salle chaude. Les bains étaient alimentés en eau par une rivière en contrebas et une noria entraînée par un âne.

Le pont vieux et le défilé
Nous faisons le chemin inverse pour rentrer au bercail, par vraiment inverse puisque nous empruntons un autre itinéraire qui longe le défilé et nous permet de voir le Pont Neuf sous un autre angle.

Après une nuit sous la pluie, nous nous réveillons avec du brouillard sur les pics alentours. Nous quittons la montagne pour nous diriger à nouveau vers la mer. Nous allons tenter de passer en Angleterre.