Fin du western andalou et retour sur la mer de plastique. Nous quittons Cabo la Gata sous un début de tempête. En effet, le vent a forci, faisant défiler à toute vitesse les nuages qui s'amoncellent sur les hauteurs du parc de Cabo la Gata.
Nous nous dirigeons vers Alméria,
toujours en compagnie de nos serres de tomates qui bordent l'autoroute. Le vent
s'est accentué et souffle si fort qu'il y a des nuages de sable et de terre qui
viennent empiéter sur l'autoroute, réduisant parfois la visibilité et cinglant
ce pauvre Antipode.
Plus nous avançons et plus il y a
de vent. La conduite commence à être risquée. Par moments, les rafales nous
font faire des embardées, avec de grandes difficultés pour revenir sur la
chaussée initiale. Après plusieurs frayeurs, un début de crampe dans les bras
et les mains serties dans le volant, nous décidons de quitter l'autoroute et de
terminer notre étape en passant par la nationale. Nous finissons par arriver
sans encombre à Salobrena, lieu de notre bivouac.
A notre arrivée, le vent continue
à souffler puis finit par faiblir pour enfin devenir quasi inexistant en fin
d'après-midi.
Nous sommes maintenant sur la
"costa tropical" où pousse les fruits tropicaux, les tomates ont laissées
leur place aux kiwis, avocats, kakis, papayes ou autres mangues.
Salobrena vue de la mer |
Salobrena, bien qu'étant en bord
de mer est sur un piton rocheux et tourne en grande partie le dos à la mer.
Cette petite ville ancrée sur un éperon rocheux abrite au sommet un château
arabe. Pour l'atteindre, il faut grimper des petites ruelles étroites bordées
de maisons blanches.
Toute cette montée pour trouver porte close ! |
Au détour d'une ruelle |
Début de la montée. |
Nous arrivons et sommet et
constatons que le dit château est fermé pour rénovation. Toutefois, nous ne
sommes pas déçus car cette promenade a enchantée l'ensemble de la famille. Nous
avons vagabondé au gré de nos envies dans l'ancienne ville qui entoure le
château.
Il fait beau mais pas aussi chaud qu'à Nouméa ! |
Puis, nous sommes allés jusqu'à
la plage, et montés sur un promontoire pour encore mieux apprécier cette
charmante ville. Le bord de mer est le lieu de promenade du dimanche des
autochtones, comme nous le faisions nous-mêmes le dimanche sur la BD à Nouméa
(salut les calédoniens - bises à vous).
Le lendemain, nous reprenons la
route. Le vent est tombé et la température est clémente. Suivant les conseils
de la grenouille espagnole, nous décidons de retenter une incursion dans la
montagne. Stéphanie a repéré sur le guide une ville qui mérite qu'on s'y arrête
: Antequera.
En fin de matinée, nous arrivons
sur l'aire d'Antequera. Les emplacements encore libres prévus pour les CC sont
occupés par des voitures et ce malgré le panneau indiquant que les emplacements
sont réservés aux CC. Nous passons une première fois puis nous repassons une
deuxième fois. Cette fois-ci une voiture est partie mais une autre occupe
toujours la place convoitée. Antipode de sa plus belle voix, fait remarquer aux
occupants de la dite voiture qu'il serait de bon ton de déguerpir avant qu'il
ne s'énerve !!! Les quelques coups de klaxons font fuir le malotru et nous nous
garons.
L'Alcazaba d'Antequera |
L'après-midi, nous entamons un
premier tour de ville à pied. Nous finissons par trouver l'Alcazaba. Ce château
arabe domine la vieille ville et offre de belles perspectives sur la vallée.
Le rocher des amoureux |
Au loin, nous admirons un rocher,
la "Pena de los Enamorados", porteur d'une légende sur les amoureux.
On dirait un visage de géant assoupi.
La collégiale |
Nous visitons l'Alcazaba et la
collégiale. Ce château construit au XIIIème siècle, fut pris ensuite par lors
de la reconquête par les catholiques. Il possède une double enceinte défensive
et des splendides jardins. Nous montons sur les tours et à l'intérieur du
clocher qui fut rajouté après la reconquête. Antequera a toujours été habité
puisque l'Alcazaba a été construit sur les ruines d'une bâtisse romaine mais
les traces de présence humaine à Antequera datent d'avant l'époque romaine,
mais ça c'est une autre histoire.
Antequera la blanche |
Nous redescendons au centre ville
et nous nous promenons dans les petites rues toujours bordées de maisons
blanches.
Entrée du Dolmen |
Le lendemain, nous reprenons la
route mais à pied cette fois-ci pour aller voir l'autre curiosité de la ville,
les Dolmens de Menga et Viera. Situés au nord de la ville, nous traversons la
ville et commençons la visite de ce lieu, bientôt inscrit au patrimoine mondial
de l'humanité (candidature en cours depuis 2015).
La visite commence par une
incursion dans le centre d'accueil où un film expliquant la construction du
Dolmen de Menga est projeté. Nous sommes impressionnés par les méthodes
utilisées pour arriver à construire cet ensemble funéraire.
A l’intérieur de Menga |
Puis, nous suivons le circuit
extérieur, nous emmenant à la rencontre des édifices funéraires de nos
lointains parents. Si celui de Viera est moins conservé, le tumulus de Menga
est très bien conservé. Nous constatons alors l'ampleur des forces déployées
lorsque nous voyons les tailles des pierres en place.
Nous rentrons pour manger et
décidons de partir vers une autre curiosité, plus ancienne que la précédente et
géologique.
Le parc d'El Torcal |
A quelques kilomètres d'Antequera,
se trouve le site d'El Torcal. El Torcal est un parc naturel à lui tout seul.
Il s'agit en fait du fond de la
mer qui s'est trouvé soulevé lors de la collision de la plaque africaine avec
la plaque européenne. Le fond de la mer s'est alors retrouvé à plus de mille
mètres de hauteur. Cela s'est passé il y a quelques 20 millions d'années.
L'érosion à l'oeuvre |
De ce soulèvement, il ne reste de
nos jours qu'un splendide parc naturel, curiosité géologique de toute beauté.
Lorsque le fond de la mer, constitué de débris de coquillages et autres animaux
en décomposition, s'est retrouvé à l'air libre, l'érosion à commencer son
action. Sous l'action du vent, du froid et de la pluie, les rochers se sont
érodés pour donner des formes particulières.
Combat de jeunes coqs |
En nous promenant dans ce parc,
nous apercevons puis suivons un groupe de 4 chamois. Dans ce groupe deux mâles
se battent et nous assistons pendant quelques minutes à cet échange de coups de
cornes. Puis finalement, nous reprenons notre ballade, les laissant
s'expliquer.
Au départ, nous ne devions pas
revenir sur Antequera pour dormir. Mais comme il fait froid, nous décidons de
revenir sur Antequera pour passer une autre nuit.
Ronda, ville au bord de la falaise |
Le lendemain, la route nous
emmène vers Ronda, autre ville pittoresque d'Andalousie.
Nous nous garons sur un parking
qui fait office d'aire pour CC (rien d'officiel bien sûr !!!). L'après midi,
nous partons faire un tour en ville, histoire de repérer les lieux pour une
éventuelle visite le lendemain.
Arrivés au centre ville, nous
trouvons l'office du tourisme. Nous prenons alors un billet proposant la visite
de plusieurs sites de la ville dont le Pont Neuf, symbole de Ronda.
Le Pont Neuf |
Nous commençons par le Pont Neuf.
Ce spectaculaire pont enjambe un défilé qui sépare la ville en deux. Ce dernier
date du XVIIIème siècle (inauguré en 1789). Nous descendons jusqu'à l'intérieur
du pont où se trouve une petite exposition sur la ville et son passé.
Les jardins du musée |
Puis nous rentrons dans la
vieille ville, de l'autre côté du pont. Nous nous rendons ensuite au musée de
la ville situé dans un ancien palais arabe. Dedans, se trouvent plusieurs
salles qui nous font passer de la préhistoire aux temps modernes. Le palais et
les jardins sont de toute beauté et nous traînons un peu dans ce musée.
Enfin, nous nous dirigeons vers
un autre lieu compris dans notre ticket cumulé. Il s'agit d'un musée sur
l'oeuvre de Jaoquin Peinado, enfant de Ronda. Nous découvrons son oeuvre,
surtout centrée sur des natures mortes et des portraits d'inspiration cubiste.
Les bains arabes à la lumière naturelle |
A la sortie du musée Peinado, et
comme l'heure le permet encore, nous partons en direction des bains arabes,
situés à l'extérieur de l'enceinte de la vieille ville. Ces bains sont très
bien conservés. Un documentaire nous explique les détails de la construction et
de la vie de ces bains. Ils sont composés d'une réception, qui était recouverte
d'une coupole - maintenant disparue, d'une salle froide, d'une salle tiède (la
plus grande) et d'une salle chaude. Les bains étaient alimentés en eau par une
rivière en contrebas et une noria entraînée par un âne.
Le pont vieux et le défilé |
Nous faisons le chemin inverse
pour rentrer au bercail, par vraiment inverse puisque nous empruntons un autre
itinéraire qui longe le défilé et nous permet de voir le Pont Neuf sous un
autre angle.
Après une nuit sous la pluie,
nous nous réveillons avec du brouillard sur les pics alentours. Nous quittons
la montagne pour nous diriger à nouveau vers la mer. Nous allons tenter de
passer en Angleterre.
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