vendredi 19 février 2016

L'Espagne - A la croisée de plusieurs routes


Nous quittons Ronda pour nous diriger une nouvelle fois vers la côte. Nous faisons route sud est par une petite route de montagne. La pluie nous accompagne et la route nous chahute quelque peu. Jacqueline nous emmène sur une route partiellement défoncée où le tangage et le roulis font partie du voyage.

Cependant avant d'arriver sur la côte nous traversons le superbe village de Gaucin, un des ces charmants pueblos blancos que nous apprécions ici en Andalousie. Plus que quelques kilomètres, plus tranquilles maintenant que nous avons rejoint l'autoroute et nous serons à La Linea de Concepcion, aux portes de l'Angleterre.

Nous trouvons l'aire de stationnement, le parking du terrain de football (3 € sans services) et nous nous arrêtons. Aussitôt arrivés, nous descendons et nous mettons en route pour aller à Gibraltar, cette petite enclave anglaise, terre de vieille Europe échouée dans la péninsule ibérique.

Tout d'abord, le rocher de Gibraltar est immense et culmine à plus de 300m. Ensuite, c'est la file de voitures qui attendent pour rentrer dans l'enclave et ce pour plusieurs raisons : l'essence (le litre de gazole est à 0.588 £ soit un peu plus que 0.76€), certains produits manufacturés ainsi que l'alcool et le tabac sont moins chers que l'autre côté de la frontière. Mais pour autant, pas question de rentrer avec Antipode (attente, contrôle douanier et fouille du véhicule, absence de parking pour grands véhicules et rues étroites).

Nous passons la douane (nous sommes hors Schengen donc présentation des papiers en règle). Nous sommes en Angleterre et tout ça sans prendre le ferry au départ de Calais !!!

La piste de l'aéroport et le célèbre rocher
Mais avant d'arriver au centre ville, il faut traverser la piste ........... de l'aéroport !!! Eh oui, la route ainsi que le passage piéton emprunte la piste de l'aéroport de Gibraltar. Puis, de l'autre côté, nous suivons le chemin pédestre qui nous emmène au centre ville.

Un petit air d'Angleterre au soleil !
Après avoir traversé un tunnel, nous arrivons sur Casemates Square, ensemble de casemate abritant une ancienne caserne et reconverti en boutiques de tout acabit.

Governor's house and a pub
Nous traversons la place et entamons notre visite du centre en empruntant Mains Street. De suite, nous nous retrouvons en Angleterre, cette bonne vieille Angleterre que nous apprécions. Nous descendons la rue principale bordée d'échoppes en tout genre, le tout dans une ambiance "So British" - charme désuet et surannée où se côtoie les effigies de la Queen, les mugs aux motifs floraux ou animaliers, les fish'n chips et autres pubs.

Même avec ses accents "Old English", Gibraltar est tout de même différente de sa mère natale. L'espagnol est quasiment la langue officielle puisque dans toutes les boutiques, on pratique cette langue et on accepte l'Euro - pas besoin de faire du change.

Nous passons l'après-midi à nous promener dans cette vieille Europe et découvrons les anciens bâtiments du centre ville. Nous voulons prendre le cable car (funiculaire) pour aller en haut. Malheureusement, celui-ci est fermé.

En fin d'après-midi, nous rentrons, fourbus et avec un drapeau anglais (un achat de Baptiste qui orne son lit). Nous continuerons notre route le lendemain.

Tarifa, muraille face à l'Afrique
Comme nous passons non loin de Tarifa, nous décidons de nous arrêter, le temps d'admirer les côtes africaines et de montrer aux enfants le fameux Détroit de Gibraltar, les anciennes colonnes d'Hercule, porte de la Méditerranée.

Dans le centre historique
Nous nous garons et partons à la visite de cette ville. Dans celle-ci, il y a un centre historique abrité derrière une enceinte. Nous faisons le tour des murailles et arrivons au niveau de la mairie, face au Détroit. Malgré le mauvais temps, nous apercevons quand même les côtes marocaines ainsi que Tanger la blanche. Nous expliquons aux enfants que ce que nous voyons, ce sont les côtes africaines, les prémices d'un continent fascinant. Nous avons aussi une pensée pour nos amis maroco-calédoniens Kamel, Naima et les enfants (Bises à vous).

Nous continuons notre route après avoir ravitaillé en eau et vidangé à la sortie de Tarifa dans une station service qui contre paiement permet aux CC de se ravitailler (3€ pour 120L d'eau et vidange des WC - machines à laver dans un local à côté).

Le village blanc "interdit aux CC"
Dans l'après-midi, nous nous posons à Conil La Frontera. Cette petite station balnéaire accueille les CC avec un panneau indiquant que les CC et autres caravanes ne sont pas acceptés dans les limites de la commune. Sur le parking du bord de mer, de nombreux CC sont installés et ce parking est connu des CCistes. Hors saison, comme partout les autorités sont plus tolérantes.

Cette ville qui nous apparaissait sans intérêt lorsque nous l'avons traversé pour arriver, se dévoile lorsque nous pénétrons en elle.

Dans le ventre de Conil
C'est un entrelacs de ruelles et venelles, toutes bordées de maisons anciennes et blanches. Le spectacle de cette ville accrochée à une colline est tout simplement magnifique. Les différents tons de couleurs et la blancheur virginale des maisons tranchent singulièrement.

Cap'tain America et Spiderman sur scène
En Espagne, c'est la période des carnavals. Conil La Frontera ne fait pas défaut, puisque que nous sommes en pleine période de son carnaval. Le premier soir, nous assistons sur la place Espana (place centrale de la vieille ville) à un spectacle pour enfants intitulés "Super héros, Princesses et Super vilains". Durant ce spectacle, se succède le monde féerique de Disney et le monde moins féerique de Marvel - Pocahontas et autres princesses, Batman et autres héros. Les enfants sont ravis, dans quelques heures nous le seront un peu moins.

En effet, non loin du parking, un immense chapiteau trône. C'est le lieu du bal qui démarre à 22h pour finir tard dans la nuit (ou tôt le matin selon le point de vue). Nous passons une nuit moyenne - une bonne sieste l'effacera.

La seule photo, plus de batterie ensuite ...
Le lendemain, en fin d'après-midi, nous nous rendons au sommet de la colline pour assister au défilé des déguisements qui se termine avec le concours du meilleur costume. Nous assistons à un immense défilé avec de nombreux déguisements allant du plus mauvais goût (enfants déguisés en militaire et marchant plus ou moins au pas) au plus loufdingue (deux types déguisés en gitans et abordant toutes les filles pour leur jouer la sérénade). Une fois de plus les enfants sont ravis malgré les quelques averses et le vent.

Une fois de plus, il y a bal au même endroit que la nuit dernière, c'est à dire pas loin de notre bivouac. Le bal débute à 21h pour se terminer à .............................7h le lendemain !!! Bonne nuit tout le monde, bonne nuit pour nous !!!

Nous quittons tout de même à regret cette charmante cité pour nous rendre à Séville. Le vent et la pluie nous accompagnent à nouveau.

Nous arrivons à Séville en fin de matinée et nous installons sur un camper park situé à quelques kilomètres du centre ville (35 - 40 minutes de marche ou bus non loin).

Nous décidons de faire un tour en ville afin de repérer ce qui à voir et à faire. Nous arrivons près du parc "Maria Luisa". Devant les grilles, nous constatons que celui-ci est fermé (trop de vent  - risque de chutes de branches). Nous voulons voir aussi la "Plaza de Espana" - même constat que pour le parc.

L'entrée du Real Alcazar
Nous nous dirigeons alors vers le centre ville pour voir le Real Alcazar de Sevilla (forteresse arabe située en centre ville). Nous pouvons rentrer mais l'ensemble des jardins et alentours est fermé à cause du vent. Nous passons notre route.

Non loin de l'entrée de l'Alcazar, se trouve la somptueuse et immense cathédrale de Sevilla. Nous pensons la visiter mais une file d'attente phénoménale nous fait rebrousser chemin.

En mode touriste entre deux averses.
Finalement, nous cheminons dans le centre ville, dans les petites rues. Séville est une ville très touristique avec de nombreux touristes partout. Malgré la météo capricieuse, le centre grouille de touristes. Les prix des restaurants et autres échoppes s'en ressentent.

Nous décidons de rentrer au camper park pour se mettre à l'abri car il commence à faire froid. Le vent et les averses à répétition  ont fait chuter les températures (en une averse, nous perdons 5°C !!!).

Finalement, Séville n'est qu'une grande ville, avec de beaux monuments mais elle reste une grande ville touristique avec un intérêt limité. Nous décidons de ne pas nous attarder et continuer notre route dès le lendemain.

C'est sous un froid piquant, malgré le soleil, que nous quittons cette grande ville. Nous nous rendons à El Rocio, ville en bordure du parc naturel de "Donana".

Nous arrivons en fin de matinée, comme d'habitude tu me diras ami lecteur. Nous nous rendons sur la place de l'ermitage pour stationner. L'employé municipal, chargé de la perception du droit de stationnement, nous indique que c'est interdit pour les CC. Mais il nous indique que de l'autre côté de la route, il y a un terrain où les CC peuvent stationner. Nous traversons et nous posons près d'autres CC français déjà en place (en fait, après discussion, ils nous apprennent qu'ils viennent juste d'arriver).

Non, ce n'est pas un décor de western.
Ce village en bordure de parc naturel a une spécificité. Toutes les rues et autres voies de communication sont en ....................... sable, pas de goudron, pas de bitume rien que du sable.

Nous visitons ce village en nous perdant dans les nombreuses rues et autres chemins. Nous avons l'impression d'être encore une fois dans un western. De plus, devant chaque maison, il y a de quoi attacher son cheval !!!

Don Diego de la Vega n'est pas là non plus
Les maisons et les rues sont magnifiques. Nous sommes totalement déboussolés, peu habitués à ce style de rue. Lorsque nous marchons, nous avons l'impression de marcher sur de la neige, le pas crissent et le bruit de nos pas est étouffé par le sable.

Nous faisons le tour du village, s'attendant à se retrouver nez à nez avec des chevaux et leurs cavaliers. Nous finissons par trouver les chevaux en liberté au bout du village.

Nuestra senora de El Rocio

L’intérieur
Nous rentrons par la place principale, visitons l'église et décidons de marcher le long de l'étang.

Les Dombes, La Brenne, non, il y a du soleil ...
Le parc de "Donana", coincé entre les serres de fraises et la mer accueille une forte concentration d'oiseaux. Ah oui !!! Avant d'arriver à El Rocio, nous avons traversé une petite mer de plastique, véritable nid de fraises, après Alméria et ses tomates, voici les fraises (ces fameuses fraises d'Espagne que nous critiquons tant - pas de goût, ne poussent pas en terre, ...). Nous avons trouvé le nid de fraises et nous pouvons vous dire : elles ont du goût et elles poussent en terre !!!

Nous terminons notre promenade le long de l'étang puis nous rentrons pour terminer l'école.

Le lendemain, nous nous apprêtons à quitter l'Espagne. Mais avant, nous devons faire des courses car les placards et le frigo sont vides. Nous nous arrêtons à Huelva pour nous ravitailler. Nous nous garons devant un grand centre commercial (plusieurs magasins de toutes sortes dans un seul bâtiment). Nous profitons de la présence d'une enseigne qui vend des produits informatiques pour voir s'il n'y a pas de scanner portable (pour scanner et envoyer les copies du CNED). Nous trouvons notre bonheur et achetons pour un prix correct un scanner portable. Par cet achat, nous allons soulager le travail de notre secrétaire (mamie Titine) qui jusqu'à présent scannait toutes les éval du CNED.

Les enfants, leur argent de poche en poche (Florine a eu son argent la veille !!!) dilapident leur argent dans ce magasin. Malgré la promesse de Florine de garder son argent pour l'Angleterre, elle rentre les poches vides en entraînant dans cette descente son petit frère (plus écureuil que panier percé !!!). Lui aussi, rentre les poches vides pour ne pas être en reste par rapport à sa soeur !!!

Après tout cet argent dépensé, nous reprenons notre route et prenons la direction du Portugal. Nous quittons momentanément l'Espagne, que nous retrouverons sur le chemin du retour.

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