Notre descente vers le sud nous amène vers la ville d'Ibi. Cette ville sans intérêt historique est seulement une étape de plus sur notre périple (l'aire et les services sont gratuits). Mais avant d'arriver dans cette ville, nous voulions visiter le château de Xativa. Malheureusement, nous ne pûmes nous garer et de ce fait, nous avons dû continuer notre route.
Le lendemain, plein d'eau fait,
cassette vidée, eux grises vidangées, nous repartons et quittons dans la
journée la province de Valence pour entrer dans celle de Murcie. Les paysages
commencent à varier même si les plantations d'orangers et de citronniers se
font un peu plus présent que dans l'autre province.
Nous avons repéré un camper park
situé à quelques kilomètres de la ville de Murcie. Nous nous y arrêtons et
découvrons un endroit charmant, quasiment neuf (ou remis à neuf il n'y a pas
longtemps). Nous sommes accueillis par une corbeille de produits locaux,
oranges et citrons. Bien que n'étant pas un camping, il y a dans ce camper park
une machine à laver (avec lessive à disposition) et un sèche linge ainsi que
des douches, une salle de sport, une salle télé et un salon, bref, un paradis
pour camping cariste. De plus, les propriétaires sont sympathiques, parlant
même français. On peut même commander de la paella faite au feu de bois
(excellente d'ailleurs puisque le propriétaire nous en a offert une assiette)
Pour aller à Murcie, il faut prendre
le bus dont l'arrêt se trouve juste de l'autre côté du camper park. Le
lendemain, nous prenons le dit bus (avec nos sympathiques voisins de CC - un
couple de la Manche) pour aller à la conquête de Murcie. D'après le guide, il
apparaît que cette ville est plutôt bien à visiter. Elle fût décrite comme
étant la meilleure ville de toute l'Andalousie après Séville par le roi
Alphonse X le sage.
Au bout de 45 minutes de bus,
nous arrivons au centre ville et débutons notre visite. Nous nous dirigeons
vers le centre historique, espérant découvrir de somptueux édifices et
monuments.
Cathédrale de Murcia |
Avant de quémander une carte de
la ville auprès de l'office du tourisme, nous visitons la cathédrale. Cet
édifice datant du XIVème siècle possède une superbe façade baroque et un
intérieur gothique.
Le palais épiscopal |
A la sortie, nous entrons dans
l'office du tourisme et repartons avec une carte du centre ville et nous
constatons qu'il n'y a en fait rien d'autre à visiter, si ce n'est quelques
musées. Nous repartons donc avec une carte qui nous sert à nous orienter dans
les petites rues de la partie historique. Le temps a changé, une petite pluie
tombe et il commence à faire froid.
Après avoir mangé, nous reprenons
le bus et rentrons au bercail. De sa splendeur passée, Murcie a tout perdu, un
centre historique réduit, quelques édifices (casino, cathédrale, théâtre, ...),
un p'tit tour et nous voilà rentrés.
Après une deuxième nuit, nous
reprenons la route vers l'Andalousie. Mais avant de quitter le camper park, le
propriétaire nous offre plein d'oranges et de citrons pour faire du jus (nous
n'allons pas manquer de vitamine C).
Nous passons Lorca et l'heure du
repas arrivant, nous nous arrêtons sur une aire de services sur l'autoroute
pour déjeuner. A côté de nous, vient se garer un routier marocain qui se
prépare lui aussi son repas. Comme nous avons beaucoup de fruits, nous décidons
de partager avec lui nos oranges et citrons. En retour, il m'offre un verre de
thé et nous faisons un brin de causette en espagnol et en français. Avant de
repartir, le chauffeur vient nous voir avec un sac rempli de légumes du Maroc.
Nous avons abandonné nos oranges et citrons et récupéré des tomates,
courgettes, poivrons et piments (plus de deux kilos de légumes). Cette brève
rencontre s'achève par son départ car il rentre chez lui après 2 000 kms de
route.
Dans l'après midi, nous arrivons
au début de la mer de plastique d'Alméria. Il s'agit en fait de serres à perte
de vue qui donne l'impression que nous sinuons sur une mer de plastique.
Notre étape nous fait quitter
pour un temps cette mer agricole (peut-on encore parler d'agriculture ?) pour
entrer dans la parc naturel du Cabo la Gata. Les serres s'arrêtent aux limites
du parc, prêtes à continuer leur avancée.
Leçon ludique de géologie |
Ce parc est une curiosité
géologique. Au départ, il y avait la mer qui recouvrait toute cette partie du
littoral actuel. Cette plaine sous marine était régulièrement secouée par des
éruptions volcaniques sous marines. Puis un jour, la plaque africaine remontant
vers l'Europe a plié et fait monter cette plaine volcanique pour donner un
relief de montagne et de désert. Cette région est le décor des westerns des
années 50 puisque nombre de ces films ont été tournés ici.
Mexique ? Non, Espagne |
Nous avons l'impression d'évoluer
dans un autre lieu que l'Espagne. Des images de Mexique, cactus, maisons
blanches, vent, buissons qui roulent, nous viennent tout de suite en tête
lorsque nous nous promenons dans cette curiosité.
Nous ne sommes pas seuls à Cabo la Gata ... |
A La Isletta non plus ... |
Nous nous posons à Cabo la Gata
pour la première nuit et à La Isletta pour une autre nuit. A Cabo la Gata, il
s'agit d'un parking situé en bord de mer avec un robinet. Nous sommes plusieurs
CC sur celui-ci, et La Isletta, c'est pareil avec le point d'eau en moins. Les
deux villages sont beaux et vides puisqu'ils se remplissent en saison.
Chevauchée sans chevaux |
Dune de sable fossilisée |
A La Isletta, nous effectuons une
grande promenade qui nous emmène jusqu'aux dunes de sables fossilisées (autre
curiosité - du sable tellement comprimé qu'on dirait de la roche et
régulièrement rongées par les vagues). Sur ces dunes, se trouve aussi une
ancienne batterie côtière qui faisait partie d'un ensemble de 9 batteries
situées sur tout le littoral du cap.
Y a plus d'or |
Dans l'autre mine non plus |
Mais avant, le matin, nous avons
visité le petit village de Rodalquilar, endroit où se trouvait une mine d'or
fermée au début des années 90, impression de western, ville fantôme, rues
désertes, maisons abandonnées, odeur de plomb et de règlement de compte. Nous
visitons l'exposition qui raconte le passé géologique de la région ainsi qu'un
bref historique de la mine d'or. Avant la fermeture, il y avait 1 400
habitants, après la fermeture plus que 75 habitants. Heureusement que le
tourisme a permis à ce village de continuer à vivre puisque la mine se visite.
Village blanc d'Andalousie |
Nous sommes charmés par les
paysages et les villages. Nous serions bien restés plus longtemps, histoire de
profiter un peu plus des possibilités de randonnées mais nous devons rejoindre
notre mer de plastique car l'Andalousie, l'envoûtante Andalousie comme nous
allons nous en rendre compte au fur et à mesure de notre avancée dans cette
province nous tend les bras.
Le phare et le cap de Cabo la Gata |
Nous quittons le parc de Cabo la
Gata sous le vent, véritable tempête de vent mais ça, c'est une autre histoire
du Western andalou !!!
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