Nous reprenons le bus pour nous
rendre à Dublin. Arrivés en ville, nous reprenons un autre bus pour nous
arrêter a Trinity College. Nous remontons Dame Street et finissons par
atteindre notre destination, Dublinia, près de Christchurch Cathedral (la plus
vieille de Dublin).
Ce musée nous permet de partir
sur les traces des vikings, premiers habitants et fondateurs de Dublin. Comme
il est notifié sur la brochure, Dublinia, c'est "explore, learn &
discover" Dublin au temps des vikings.
Arthur Leroy et les Vikings |
Nous apprenons plein de choses
sur la fondation de la ville. Le premier niveau nous fait rencontrer les
vikings à travers des scènes reconstituées (habitat viking, bateau, ....).
Une rue de Dublin au moyen âge |
Une punition à Dublin au moyen âge |
Le second niveau aborde Dublin au
temps médiéval avec son expansion et ses misères (famine, peste, crime, ...).
Enfin, le troisième et dernier
niveau nous en apprend un peu plus sur le travail des archéologues avec des
ateliers interactifs qui ont passionnés les enfants. En fait, l'ensemble du
musée les a captivés, surtout les vikings.
A la sortie du musée, les
estomacs crient famine. Nous trouvons un Fish 'n Chips dont le menu comporte
des Fish 'n Chips sans gluten. Ce sera donc le menu du jour, depuis le temps
que j'attendais ce moment.
Mémorial de la Famine |
Nous passons l'après-midi à nous
promener dans Dublin. Nous allons rendre visite au mémorial de la Famine. La
Famine, avec un grand F, a touché l'Irlande au XIXème siècle. Les champs de
pomme de terre ont été entièrement ou partiellement détruits par le mildiou 3
années de suite entraînant une famine sans commune mesure. En 1841, la
population irlandaise comptait plus de 8 millions d'habitants, vingt ans plus,
l'Irlande ne comptait plus que 6.3 millions d'habitants. La famine a poussé
nombre d'irlandais à s'exiler aux USA principalement.
La rectitude des maisons géorgiennes |
Après la visite au monument, nous
poursuivons notre ballade à travers la ville, déambulant dans des rues aux
maisons géorgiennes.
En fin d'après-midi, nous prenons
le bus en sens inverse pour rentrer au camping, passer notre dernière soirée
dans la capitale.
Nous quittons Dublin en fin de
matinée. Notre route nous amène de l'autre côté de l'Irlande, aux abords de
Galway. Après avoir roulé tout l'après-midi, nous nous arrêtons sur un parking
de pub pour passer la nuit.
Pub à Galway dans le quartier Latin |
Nous repartons de bon matin pour
atteindre Galway. Nous nous arrêtons le temps de visiter la ville car il fait
froid et il commence à pleuvoir. D'ailleurs la pluie va nous suivre toute la
journée alors que nous allons entrer dans le Connemara.
En quittant Galway, nous suivons
la route du littoral puis nous entrons dans le Connemara - vous savez celui de l'autre vieux chanteur
réac - terre brûlée et ainsi de suite.
Sur la route... Sous la pluie... |
Connemara, quel nom mythique pour
une terre mythique, une lande gorgée d'eau où les tourbières sont reines, où
paissent les moutons, où l'horizon s'élargit, s'éloigne quand on croit être au
bout de celui-ci, où montagnes et collines battues par des vents sifflant leurs
colères envers des hommes qui osent encore s'y accrocher, où les lacs prennent
le nom de Lough avec leurs eaux noires et aux rives teintées de rouge. Le
Connemara, une terre isolée comme punie par un démiurge parce qu'elle est trop
belle pour être conquise par les Hommes. C'est encore mieux décrit que le vieux
chanteur réac l'avait fait !!! - un peu d'autosatisfaction, ça fait du bien.
Après cette envolée poétique,
reprenons le cours de notre aventure. Nous nous arrêtons au visitor centre du
Connemara national park. Nous voulons passer la nuit sur le parking mais
celui-ci n'est pas du tout droit. Finalement, nous continuons plus loin, 13 kms
de plus, et nous passons la nuit à Clifden.
Le lendemain, nous revenons au
visitor centre et trouvons une place à peu près droite, du moins le temps
d'aller escalader Diamond Hill.
Le temps est revenu au beau -
beau pour le Connemara, c'est sans pluie (250 jours de pluie par an!!!).
L'objectif du jour ! |
Le chemin vu du sommet |
Superbe vue (autosatisfaction) !!! |
Randonnée pédagogique, le maître et ses élèves |
La descente, faut pas tomber !! |
Nous déjeunons sur le parking
puis nous nous remettons en route pour faire la Bog Road, la route des
tourbières. D'ailleurs depuis notre entrée dans le Connemara, de nombreuses
tourbières bordent les routes. La tourbe est toujours exploitée. C'est
d'ailleurs le début de l'arrachage, puis vient ensuite le séchage (période plus
ou moins longue - ça dépend de la pluie) et enfin le ramassage (début d'automne
avant les grands froids).
Tiens, un jeune en fugue ! |
Sur la route.. |
Mais les tourbières sont un
environnement hostile (95% d'eau) où les plantes et animaux les peuplant ont
trouvé des stratégies pour survivre. La Drosera fait partie de cet
environnement et doit sa survie aux animaux qu'elles attrapent.
Le soleil sur la tourbe |
Vue du camping-car au petit matin. |
Puis le froid et la fatigue
aidant, nous nous replions dans nos CC respectifs pour passer une bonne nuit
réparatrice.
Comme le temps est au beau fixe,
il fait beau et il n'y a pas presque pas de vent, nous nous dépêchons de
quitter Leenaun pour aller à l'assaut de Croagh Patrick, la montagne sainte des
Irlandais.
Un tout petit bout de la Delphi Valley |
Nous remontons toute la vallée
pour atteindre un lac de montagne. La route est en bordure du lac. Les
montagnes environnantes ont l'air de nous écraser tant elles paraissent hautes.
La végétation basse et légèrement courbée par une brise matinale accompagne notre
route. Le thermomètre indique 5°C,
mais il est encore tôt dans la matinée.
Nous finissons par arriver au
pied du Croagh Patrick.
Au pied du Croagh Patrick |
C'est sur cette montagne que le
Saint Patron des Irlandais s'est isolé pendant 40 jours et 40 nuits pour prier
et jeûner. Lors de cet ermitage, il fut assailli par les "oiseaux
noirs" que les auteurs transformeront plus tard en démons et en serpents
et dont Patrick délivrera l'Irlande.
Toujours est-il, qu'il faut
grimper et on est là pour ça !!! Nous nous équipons, prenons le pique-nique et
nous entamons la montée.
Cette montée est faite chaque
année par des milliers de pèlerins (env. 30 000) lors du dernier dimanche de
juillet. Certains le font pieds nus. Pour les Irlandais, ce pèlerinage
symbolise la victoire du Bien sur le Mal. C'est surtout une victoire sur
soi-même comme nous allons le voir.
15 minutes et je râle déjà ! Mais je serai la première en haut ! Na !! |
Il n'y a pas de chemin à
proprement parler, comme on pourrait s'y attendre. Il faut suivre le flot des
gens qui montent en direction du sommet.
Une pause s'impose |
Check up terminé, nous reprenons
notre ascension vers le sommet.
Y a plus qu'à monter !! |
En effet les derniers 200 - 250 mètres de dénivelé
se font par une pente allant jusqu'à 45° !!! Un véritable mur qu'il nous faut
gravir pour arriver tout en haut de la Sainte Montagne.
Les enfants, en tête, impriment
le rythme de montée. Je les suis, tout de suite derrière Baptiste, enthousiaste
de participer à une telle ascension. Stéphanie ferme la marche, montant à son
rythme.
Nous doublons quelques personnes,
qui galvanisées en voyant Baptiste et Florine grimper, se remettent en marche,
essayant de les suivre.
We did it !!! |
Y a plus qu'à descendre !!!! |
Arrivés en bas, il fait chaud et
comme il fait chaud, nous mangeons une glace, bien méritée après notre exploit
du jour.
Clew bay et le port de Rosmoney |
Demain, nous continuerons notre
remontée dans le Mayo (je sais d'habitude on descend le Mayo !!! - lol c'est la
fatique de Croagh Patrick).
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