jeudi 26 mai 2016

Grande-Bretagne - Au revoir l'Irlande, bonjour l'Ecosse



Nous quittons la République d'Irlande pour rentrer en Irlande du Nord. Toujours pas de poste frontière, juste les panneaux qui sont à nouveau en miles.

Mais avant de quitter la République, nous faisons le plein d'Antipode car le carburant est moins cher de ce côté-ci de la frontière !!!

De Buncrana, nous prenons la route qui nous emmène jusqu'à Derry (Londonderry). Nous voulons nous arrêter dans cette ville car il y a un musée qui relate les "troubles" (comprendre la guerre civile/la guerre d'indépendance) et il y a aussi de superbes "murals" (peinture murale).

Malheureusement, nous sentons que nous sommes revenus du côté britannique, pas moyen de se garer lorsqu'on se déplace avec un CC. Les parkings avec des places libres ont tous des portiques à l'entrée. Nous tournons en ville et à l'extérieur de la ville sans possibilité de se garer. Alors, nous continuons notre route et roulons jusqu'à la Chaussée des Géants.

La chaussée des géants sous le soleil
Une partie des 42000
La Chaussée des Géants est un endroit mythique et légendaire. L'histoire veut que cette chaussée ait été construite par un géant irlandais, Finn McCool, pour traverser la mer et aller en découdre avec un géant écossais, Benandonner. Mais en arrivant de l'autre côté, il vit que l'écossais était plus grand que lui. Alors, il s'est enfui et est rentré chez lui, avec à ses trousses le géant écossais.

En arrivant sur la chaussée
En arrivant chez lui, la femme de Finn eut l'idée de le déguiser en bébé et de le faire passer pour son enfant. Lorsque l'écossais vint frapper à la porte, la femme de Finn lui ouvrit et lui dit que son mari n'était pas là. Sceptique, l'écossais, inspecta la maison et fut attiré par les gazouillis du bébé (en fait Finn). Lorsqu'il vit que le bébé était si grand, il prit peur, imaginant que le père de cet enfant devait être immense et très fort. Pris de frayeur, Benandonner retourna chez lui à toute vitesse, faisant écrouler la Chaussée.

De cette histoire, il ne reste que quelques morceaux de cette immense Chaussée. Mais ceci est une légende, car la réalité est autre.

Légende ou Phénomène géologique ?
La formation de la Chaussée résulte en fait d'un phénomène volcanique et de l'érosion. Une éruption est à l'origine et le refroidissement brutal de la coulée a donné naissance à plus de 42 000 colonnes basaltiques polygonales. Les années en ont polies certaines, leurs donnant des formes particulières (telle le chameau ou la botte de Finn).

Promenade chez Finn
L'ensemble du site résulte d'une éruption, il n'y a pas que la Chaussée, mais les falaises environnantes en sont aussi le résultat, comme le grand orgue de Finn (ensemble d'orgues basaltiques accrochées sur le flanc d'une falaise qui de loin ressemble à une tête de lion).

La chaussée après le passage de Benandonner
Nous parcourons le site presque toute l'après-midi, commençant par le bas du site pour terminer par une promenade en surplomb de la Chaussée. Pour arriver en haut, il faut gravir les 162 marches dites "les marches du Berger". L'effort consenti nous est récompensé tant la vue sur l'ensemble du site est merveilleuse. D'un côté, nous avons les falaises et la Chaussée et de l'autre côté, les pâturages verts où paissent les moutons.

Nous quittons le site pour nous diriger vers la dernière étape de notre tour sur la verte Erin.

En fin d'après-midi, nous arrivons à Belfast. Nous allons y passer deux jours avant d'embarquer pour un retour vers l'Ecosse.

De bon matin, nous empruntons les transports en commun pour nous rendre au centre ville. Déjà, la veille en arrivant, nous avions aperçu quelques "murals" vantant les faits d'armes des paramilitaires unionistes (côté protestant - loyaliste - orange - anglais). Ces peintures témoignent d'un passé récent encore présent dans les esprits de chacun.

Arrivés au centre ville, nous nous rendons au visitor centre information pour récupérer un plan de la ville.

Dès que nous avons le plan en main, nous nous dirigeons vers ce que nous voulons absolument voir. Nous nous dirigeons vers le quartier de Falls.

Souvenir de l'easter rising
C'est le long de Falls Road que nous pouvons voir les plus beaux "murals". Nous sommes chez les républicains (côté catholique - indépendantiste - vert - irlandais). Si de l'autre côté, les drapeaux britanniques sont partout, pas question de ce côté-ci de se promener avec l'Union Jack. Ici, on l'affiche clairement, la couleur préférée est le vert et le drapeau accepté, c'est celui de la République d'Irlande.

Nous sommes en Irlande et c'est tout naturel que la harpe et le vert doivent flotter sur ce bout de terre.

Bobby Sands
En déambulant Falls Road, nous découvrons le fameux "murals" de Bobby Sands, poète et volontaire de l'IRA décédé en prison en 1981 après plus de 70 jours de grève de la faim. Cette année-là, 10 prisonniers politiques sont morts dans les geôles anglaises parce que la mère Thatcher a refusé qu'ils soient transférés en Irlande, radicalisant un peu plus les combattants de l'IRA. Il est écrit en bas de ce "murals" : Our revenge will be the laughter of our children" (notre vengeance sera le rire de nos enfants).

Les années Thatcher
Nous visitons aussi le musée "républicain" qui retrace les différentes étapes des "troubles", vu du côté irlandais; Tout est expliqué avec objets, maquettes et reconstitution d'une cellule de prison pour femmes. Tous les événements sont relatés. Ce musée est très intéressant car il permet de ne pas oublier tous ceux qui sont morts pour cette cause.

The peace line
En nous promenant dans le quartier irlandais, nous passons le long de la "peace line", véritable mur délimitant les quartiers catholique et protestant. Bien que les armes aient été rendues (en 2005 pour l'IRA), les tensions sont encore vives entre les différentes communautés, c'est pourquoi, le mur qui les sépare est encore d'actualité.

Un mural vintage
Nous ne faisons pas que du tourisme partisan, à la sortie de Falls, nous allons nous promener dans le centre ville de Belfast.

Le centre-ville
Toujours le centre-ville
Le centre ville ressemble plus à un Business district. Les grands immeubles succèdent aux grands immeubles. Si Dublin a l'air joyeuse et festive, Belfast ne nous donne pas cette impression. On y sent ici, toute la rigueur protestante et austère des britanniques. Le centre est dédié aux affaires et aux grands centres commerciaux.

C'est avec ce sentiment que nous reprenons le bus en fin d'après-midi pour renter au camping.

Nous repartons dès demain matin pour nous isoler un peu de la ville avant de prendre le ferry en soirée.

Le lendemain, en fin de matinée, nous quittons Belfast pour nous installer, pour la journée à Donaghadee. Nous avions déjà passé une nuit sur cette aire lors de notre arrivée sur l'île (pour les lecteurs non assidus relire l'article - "de l'Ecosse à St Patrick" - Caro et Karine, vous en êtes dispensées puisque vous êtes mes meilleures fans !!!)

Promenade le long du port

Nous ne sommes pas seuls !
La journée se passe en promenade le long du port de cette charmante ville. Comme il fait beau, nous en profitons pour manger une glace.

Le soir arrivé, nous nous présentons à l'embarquement. Comme nous sommes arrivés beaucoup trop tôt, nous patientons sur un parking en attendant l'heure d'ouverture des grilles pour embarquer. Finalement, à 23h30 nous appareillons pour retourner à Cairnryan, en Ecosse.

A peine arrivé en Ecosse, nous filons vers le village de Ballantrae pour y passer le reste de nuit qu'il nous reste.

De là, le lendemain, nous entamons notre remontée vers le  nord de l'Ecosse. Nous longeons un temps la côte avant de nous diriger vers Glasgow.

A Glasgow, nous prenons la direction du Loch Lomond, un superbe lac, lieu de WE des habitants de Glasgow.

Nous visitons les Loch Lomond Shores, un ensemble de boutiques sises sur une rive du lac. Nous repérons les randonnées que nous pourrions faire le lendemain en nous rendant au visitor centre information.

En fin d'après-midi, nous nous posons le long du Loch pour y passer la nuit avant de partir en randonnée le lendemain.

La nuit passée, nous roulons un peu et arrivons sur le lieu de départ de la randonnée que nous voulons effectuer. Rapidement équipés, nous nous mettons en jambe car nous avons 8 kms à faire pour l'aller.

Randonnée sous le soleil

Après l'effort, le réconfort
Le chemin monte doucement avant d'obliquer et de serpenter en balcon le long d'une forêt. Après 2 heures de marche nous atteignons le village voisin, lieu d'arrivée de notre randonnée. Nous mangeons sur place puis nous rentrons par le même chemin.

Paysage de montagne
Après 5 heures de randonnée, nous arrivons au CC. Les enfants, maintenant bons marcheurs, sont contents d'avoir fait une aussi grande randonnée. De toute façon, nous aurions stoppé si ils nous l'avaient demandé.

A peine reposés, nous roulons un peu pour nous arrêter à Oban. Nous faisons un tour rapide de la ville, puis nous ne tardons pas à nous endormir car la journée a été chargée.

Demain, sera un autre jour avec la reprise des cours pour les enfants après deux semaines de vacances en Irlande.

mercredi 25 mai 2016

Irlande - Randonnées, falaises et parc national


Toujours dans le Mayo, nous continuons notre remontée vers le Nord de la République d'Irlande.

En cours de route, nous nous arrêtons au Country life museum à Turlough.

On peut même essayer les costumes !
Ce musée, comme son nom l'indique, retrace la vie rurale dans le Mayo. Situé dans un bâtiment moderne et sur plusieurs niveaux, ce musée nous permet d'explorer la vie quotidienne des Irlandais sur une période allant de 1830 à 1950.

Coutumes et fêtes du calendrier, outils et ustensiles du quotidien, école et vie au foyer sont les grands thèmes abordés par les différentes expositions proposées.

Ainsi, nous apprenons que l'été commençait le 1er mai, l'automne le 1er août, l'hiver le 1er novembre (avec Halloween le 31/10 pour saluer le début de l'hiver) et le printemps le 1er février.

De nombreuses photos et objets d'époque émaillent les différentes reconstitutions qui nous paraissent réalistes. Ici, nous nous croyons être chez l'épicier du village, là, chez le forgeron, ou bien encore là-bas, sur une tourbière en pleine arrachage des briquettes de tourbe.

Ancienne résidence attenante au musée
Très réaliste et très bien conçu, ce musée nous prend toute la matinée et nous en ressortons la tête remplie de nouvelles connaissances, ce qui nous permet de mieux encore appréhender la culture, ainsi que les us et coutumes irlandaises.

Après nous être restauré, nous reprenons la route sous la pluie. Elle s'est invitée lors de notre visite au musée et depuis, elle ne nous quitte plus.

Nous roulons tout l'après-midi sous la pluie. Nous nous posons sur une aire près d'un lac qui nous paraît petit tellement la vue est bouchée.

Après une nuit pluvieuse, le soleil tente une percée, qu'il réussit. Le lac, si petit la veille, est en fait beaucoup plus grand, si grand qu'on ne voit pas la rive opposée !!!

Le soleil se maintient, la température monte tout au long de la matinée. Nous empruntons des petites routes qui longent l'océan et trouvons de superbes endroits dignes des cartes postales.

Les routes sont bordées de murets en pierre, qui eux-mêmes de l'autre côté délimitent des prés d'herbe verte où paissent ................... des moutons bien sûr !!!

Pêche à la mouche dans un paysage de carte postale

La ruine au bord de la mer
Nous nous arrêtons près d'une ruine en bord d'océan pour déjeuner. Le spectacle est grandiose, il fait beau mais frais car il y a du vent (on ne peut pas tout avoir en même temps !!!).

L'après-midi, sans l'aide de Jacqueline, nous pérégrinons le long de petites routes secondaires (à 1 voie ou à 2 voies).

Streedagh beach

Séance de sport - hébertisme
C'est ainsi que nous arrivons sur une immense plage - Streedagh Beach. Nous nous promenons sur celle-ci car il fait vraiment très beau, c'est doute que l'été vient d'arriver puisque nous sommes au-delà du 1er mai !!!

Nous pensons nous installer pour la nuit mais nous comprenons vite que le parking où nous nous sommes garés sera recouvert par la marée. Alors, nous abandonnons cette plage pour nous diriger vers Donegal.

L'Irlande : église, pub et St Guiness
Arrivés à Donegal, nous retrouvons nos amis de la Haute-Loire qui viennent aussi de s'installer sur le parking pour la nuit. Nous nous racontons nos différents exploits des derniers jours puis nous nous séparons pour passer la nuit.

De Donegal, nous longeons le littoral car nous voulons aller voir les Slieve League Cliffs. Mais que cache donc tout cet ensemble de mots barbares ???

En route vers les falaises
Il s'agit en fait de falaises qui compte parmi les plus hautes d'Europe (601 m de hauteur). Nous empruntons la petite route qui nous emmène sur le parking réservé aux gros véhicules. Nous nous garons et commençons la montée vers le lieu de départ pour aller tout en haut des falaises.

Un petit plongeon de 600 m ?
Le vent siffle et on a du mal à s'entendre. Il y a tellement de vent que nous n'entendons même les vagues qui viennent se fracasser sur la côte. Ce paysage, décrit par les autochtones comme étant "terrific" est un paysage splendide.

Un lac à la mer !
Il y a des moutons, de l'herbe verte, des rochers et des falaises hautes, très hautes. Il y a aussi du vent, beaucoup de vent mais aussi du soleil. La vue est surprenante et nous sommes tous décoiffés !!!

Nous poursuivons la ballade en grimpant sur les quelques marches qui serpentent le long des falaises puis nous redescendons vers Antipode. En redescendant, nous retrouvons nos amis français qui arrivent sur le site.

En début d'après-midi, nous nous remettons en route pour nous diriger le parc national de Glenveagh.

L'entrée du parc, pleine de promesses !
Le parc de Glenveagh doit son nom aux nombreux bouleaux. Il a participé à la réintroduction de l'aigle royal en Irlande. Mais il n'y a pas que des oiseaux et des arbres dans ce parc. Il y a aussi un château qui date de 1870. Les jardins du château possèdent une collection de plantes exotiques qui contraste avec la végétation alentour.

Comme nous voulons faire une randonnée dans ce parc de 16 000 hectares (de montagnes, tourbières, lacs et forêts), nous voulons dormir sur le parking du parc de façon à partir randonner de bonne heure le lendemain.

Nous demandons l'autorisation au visitor centre. La réponse est : " No ........ but yes" !!! Officiellement, il est interdit de dormir sur le parking mais officieusement, on nous donne l'autorisation. Ouf !!!

Nous voulons absolument faire une randonnée dans ce parc pour plusieurs raisons. La première, c'est parce que nous aimons randonner, la suivante, c'est parce ce parc est magnifique et offre de superbes randonnées, et la troisième, pas la moindre, le temps s'y prête à merveille. On a l'impression d'être en été. Il y a du soleil et il fait 25°C !!! Après la vague polaire, nous avons l'impression de revivre.

La nuit passée, nous nous équipons de bonne heure pour affronter les sentiers de Glenveagh.

Luxe, calme et volupté
Les couleurs, de bon matin, sont absolument magnifiques. Le soleil rasant colore les arbres et les herbes d'une teinte claire et lumineuse. Il n'y a aucun vent ou brise. La surface des étangs est étale reflétant les arbres et montagnes environnantes. L'air pur et léger nous fait avancer à un bon rythme.

Nous nous dirigeons vers le château puis obliquons pour aller jusqu'au Lough Insagh (lac insagh).

Palette de couleurs pour peintre
Il n'a personne sur le chemin, que nous et la nature qui nous entoure. Les ajoncs, au soleil, scintillent et laissent une trace odorante qui nous enveloppe délicatement, comme de l'ouate voulant nous protéger.

Côté moins fleuri mais tout aussi magnifique
Nous avons un petit goût de bout du monde, de matin du début des temps. Les oiseaux se font rares, et le seul bruit qui nous accompagne est celui des rus qui serpentent les montagnes alentours pour aller finir leurs courses vagabondes dans les lacs nichés au fond des vallées.

Nous faisons demi-tour lorsque nous arrivons à la barrière nous indiquant la fin du parc. Puis, nous rentrons nous restaurer avant de quitter ce paysage bucolique pour voguer vers d'autres horizons tout aussi merveilleux que celui que nous venons d'entrevoir.

L'été Irlandais
En fin d'après-midi, nous nous installons sur l'aire de Buncrana, en bord de mer. Cette ville est une station balnéaire prisée des Irlandais. Le soleil est toujours présent lors de notre ballade en ville. Nous arrivons au centre ville par la plage où certains autochtones, en maillot de bain, font bronzette !!! Nous ne ferons pas comme eux, nous préférons nous contenter de manger une glace seulement, le fond de l'air étant un peu frisquet !!!

Les explorateurs de demain
Cet arrêt à Buncrana, sonne pour nous, notre dernière nuit en République d'Irlande. Nous subodorions que ce pays était magnifique, en fait nous étions loin de la réalité. Ce pays est surprenant, il ne se donne pas, il se gagne. La terre à l'air hostile, c'est qu'elle ne se donne pas à tous, seul ceux qui vont au-delà de leurs limites ressortent transformer par l'expérience irlandaise. Les enfants ont franchi leurs limites en nous prouvant leur force de caractère et leur persévérance lors des différentes randos que nous avons fait. Nous avons maintenant deux vrais aventuriers des temps modernes, trempés à l'air irlandais !!!

dimanche 22 mai 2016

Irlande - Vikings, Connemara et Mayo


Nous reprenons le bus pour nous rendre à Dublin. Arrivés en ville, nous reprenons un autre bus pour nous arrêter a Trinity College. Nous remontons Dame Street et finissons par atteindre notre destination, Dublinia, près de Christchurch Cathedral (la plus vieille de Dublin).

Ce musée nous permet de partir sur les traces des vikings, premiers habitants et fondateurs de Dublin. Comme il est notifié sur la brochure, Dublinia, c'est "explore, learn & discover" Dublin au temps des vikings.

Arthur Leroy et les Vikings
Nous apprenons plein de choses sur la fondation de la ville. Le premier niveau nous fait rencontrer les vikings à travers des scènes reconstituées (habitat viking, bateau, ....).


Une rue de Dublin au moyen âge
Une punition à Dublin au moyen âge
Le second niveau aborde Dublin au temps médiéval avec son expansion et ses misères (famine, peste, crime, ...).

Enfin, le troisième et dernier niveau nous en apprend un peu plus sur le travail des archéologues avec des ateliers interactifs qui ont passionnés les enfants. En fait, l'ensemble du musée les a captivés, surtout les vikings.

A la sortie du musée, les estomacs crient famine. Nous trouvons un Fish 'n Chips dont le menu comporte des Fish 'n Chips sans gluten. Ce sera donc le menu du jour, depuis le temps que j'attendais ce moment.

Mémorial de la Famine
Nous passons l'après-midi à nous promener dans Dublin. Nous allons rendre visite au mémorial de la Famine. La Famine, avec un grand F, a touché l'Irlande au XIXème siècle. Les champs de pomme de terre ont été entièrement ou partiellement détruits par le mildiou 3 années de suite entraînant une famine sans commune mesure. En 1841, la population irlandaise comptait plus de 8 millions d'habitants, vingt ans plus, l'Irlande ne comptait plus que 6.3 millions d'habitants. La famine a poussé nombre d'irlandais à s'exiler aux USA principalement.

La rectitude des maisons géorgiennes
Après la visite au monument, nous poursuivons notre ballade à travers la ville, déambulant dans des rues aux maisons géorgiennes.

En fin d'après-midi, nous prenons le bus en sens inverse pour rentrer au camping, passer notre dernière soirée dans la capitale.

Nous quittons Dublin en fin de matinée. Notre route nous amène de l'autre côté de l'Irlande, aux abords de Galway. Après avoir roulé tout l'après-midi, nous nous arrêtons sur un parking de pub pour passer la nuit.

Pub à Galway dans le quartier Latin
Nous repartons de bon matin pour atteindre Galway. Nous nous arrêtons le temps de visiter la ville car il fait froid et il commence à pleuvoir. D'ailleurs la pluie va nous suivre toute la journée alors que nous allons entrer dans le Connemara.

En quittant Galway, nous suivons la route du littoral puis nous entrons dans le Connemara -  vous savez celui de l'autre vieux chanteur réac - terre brûlée et ainsi de suite.

Sur la route... Sous la pluie...
Connemara, quel nom mythique pour une terre mythique, une lande gorgée d'eau où les tourbières sont reines, où paissent les moutons, où l'horizon s'élargit, s'éloigne quand on croit être au bout de celui-ci, où montagnes et collines battues par des vents sifflant leurs colères envers des hommes qui osent encore s'y accrocher, où les lacs prennent le nom de Lough avec leurs eaux noires et aux rives teintées de rouge. Le Connemara, une terre isolée comme punie par un démiurge parce qu'elle est trop belle pour être conquise par les Hommes. C'est encore mieux décrit que le vieux chanteur réac l'avait fait !!! - un peu d'autosatisfaction, ça fait du bien.

Après cette envolée poétique, reprenons le cours de notre aventure. Nous nous arrêtons au visitor centre du Connemara national park. Nous voulons passer la nuit sur le parking mais celui-ci n'est pas du tout droit. Finalement, nous continuons plus loin, 13 kms de plus, et nous passons la nuit à Clifden.

Le lendemain, nous revenons au visitor centre et trouvons une place à peu près droite, du moins le temps d'aller escalader Diamond Hill.

Le temps est revenu au beau - beau pour le Connemara, c'est sans pluie (250 jours de pluie par an!!!).

L'objectif du jour !
Nous nous équipons et commençons l'ascension. Toujours pas de pluie mais énormément de vent. Nous avançons et arrivons au sommet (445 m) après un passage sur un sentier de crête. Le vent est toujours de la partie et parfois, nous devons hurler pour nous entendre.

Le chemin vu du sommet
Superbe vue (autosatisfaction) !!!

Randonnée pédagogique, le maître et ses élèves
De là-haut, le panorama est splendide, nous avons une vue à 360°, allant de la mer aux montagnes environnantes. Nous voyons aussi Kylemore Abbey qui nous paraît bien petite au fond de la vallée.

La descente, faut pas tomber !!
En redescendant, le temps à l'air de vouloir s'améliorer, toujours pas de pluie, un peu moins de vent et une température en hausse (nous frôlons les 13°C !!!).

Nous déjeunons sur le parking puis nous nous remettons en route pour faire la Bog Road, la route des tourbières. D'ailleurs depuis notre entrée dans le Connemara, de nombreuses tourbières bordent les routes. La tourbe est toujours exploitée. C'est d'ailleurs le début de l'arrachage, puis vient ensuite le séchage (période plus ou moins longue - ça dépend de la pluie) et enfin le ramassage (début d'automne avant les grands froids).

Tiens, un jeune en fugue !
La route suit des tourbières mais aussi des Loughs (lacs) aux eaux noires. Les moutons sont les seuls "habitants" que nous croisons - mis à part les rares voitures et CC. La route est chaotique et à une voie seulement. Il faut donc être attentif lors des croisements avec les véhicules venant en sens inverse.

Sur la route..
En fait, toute la beauté du Connemara se trouve le long de cette route, les couleurs changent avec les lumières du jour. Dès qu'un nuage passe, tout devient triste, morne voire effrayant, les lacs paraissent plus sombres et propices à abriter je ne sais quel monstre ou bien de la lande, les légendes peuvent prendre vie. Mais dès que le soleil apparaît, les couleurs refont leur apparition, la lande ne devient plus hostile mais se pare de couleur dorée, les rares ajoncs éclatent en mille étoiles mouvantes sous les assauts du vent constant, les surfaces des loughs reprennent une couleur argentée faisant oublier la noirceur de leurs eaux.

Mais les tourbières sont un environnement hostile (95% d'eau) où les plantes et animaux les peuplant ont trouvé des stratégies pour survivre. La Drosera fait partie de cet environnement et doit sa survie aux animaux qu'elles attrapent.

Le soleil sur la tourbe
Nous sortons de la Bog Road puis filons en direction de Leenaun, au fond d'un fjord. Nous nous posons le long du fjord.

Vue du camping-car au petit matin.
A peine arrêté, un autre CC français s'arrête. Nous faisons connaissance. Ils viennent de Haute Loire, pas loin de "chez nous". Tout comme nous, ils n'apprécient pas trop les villes et préfèrent les espaces sauvages.

Puis le froid et la fatigue aidant, nous nous replions dans nos CC respectifs pour passer une bonne nuit réparatrice.

Comme le temps est au beau fixe, il fait beau et il n'y a pas presque pas de vent, nous nous dépêchons de quitter Leenaun pour aller à l'assaut de Croagh Patrick, la montagne sainte des Irlandais.

Nous disons au revoir à nos nouveaux amis, puis nous nous mettons en route pour ne pas arriver trop tard au pied de la sainte montagne.

Un tout petit bout de la Delphi Valley
Notre route passe par la Deplhi Valley, une somptueuse vallée avec en son centre une rivière réputée pour ses poissons. Avec la traversée de cette vallée, nous quittons le Connemara pour arriver dans le Mayo.

Nous remontons toute la vallée pour atteindre un lac de montagne. La route est en bordure du lac. Les montagnes environnantes ont l'air de nous écraser tant elles paraissent hautes. La végétation basse et légèrement courbée par une brise matinale accompagne notre route. Le thermomètre indique 5°C, mais il est encore tôt dans la matinée.

Nous finissons par arriver au pied du Croagh Patrick.

Au pied du Croagh Patrick
La montagne ne mesure que 765 m, mais cela représente quand même un dénivelé de 760 m à gravir, puisque le départ se fait presque en bord de mer.

C'est sur cette montagne que le Saint Patron des Irlandais s'est isolé pendant 40 jours et 40 nuits pour prier et jeûner. Lors de cet ermitage, il fut assailli par les "oiseaux noirs" que les auteurs transformeront plus tard en démons et en serpents et dont Patrick délivrera l'Irlande.

Toujours est-il, qu'il faut grimper et on est là pour ça !!! Nous nous équipons, prenons le pique-nique et nous entamons la montée.

Cette montée est faite chaque année par des milliers de pèlerins (env. 30 000) lors du dernier dimanche de juillet. Certains le font pieds nus. Pour les Irlandais, ce pèlerinage symbolise la victoire du Bien sur le Mal. C'est surtout une victoire sur soi-même comme nous allons le voir.

15 minutes et je râle déjà ! Mais je serai la première en haut ! Na !!
Le début de la montée est assez tranquille. Le dénivelé est prononcé mais les efforts ne sont pas violents.

Il n'y a pas de chemin à proprement parler, comme on pourrait s'y attendre. Il faut suivre le flot des gens qui montent en direction du sommet.

Une pause s'impose
Après plus d'une heure de marche, nous nous arrêtons pour reprendre un peu de forces, et surtout s'assurer que les petites jambes de tout le monde sont encore capables de continuer à grimper.

Check up terminé, nous reprenons notre ascension vers le sommet.

Y a plus qu'à monter !!
Et là, au détour d'un virage nous voyons le sommet, tout proche de nous, pas très loin mais très haut !!!

En effet les derniers 200 - 250 mètres de dénivelé se font par une pente allant jusqu'à 45° !!! Un véritable mur qu'il nous faut gravir pour arriver tout en haut de la Sainte Montagne.

Les enfants, en tête, impriment le rythme de montée. Je les suis, tout de suite derrière Baptiste, enthousiaste de participer à une telle ascension. Stéphanie ferme la marche, montant à son rythme.

Nous doublons quelques personnes, qui galvanisées en voyant Baptiste et Florine grimper, se remettent en marche, essayant de les suivre.

We did it !!!
Finalement au bout de 36 minutes d'effort, Florine atteint le sommet, suivie de Baptiste. Stéphanie nous rejoindra quelques minutes plus tard. Les gens sont impressionnés par la prestation de Baptiste. Certains le félicitent. Un trio de français en WE prolongé pour randonnée font partie de ceux qui félicitent Baptiste pour son exploit. Il a seulement eu du mal dans les derniers 100 m de montée (pas de dénivelé !!!).

Y a plus qu'à descendre !!!!
Nous mangeons, puis nous entamons la redescente, plus périlleuse que la montée. Ceux qui montent continuent à féliciter Baptiste - "He's brilliant" dans le texte. Sans mentir, c'est sûrement le plus jeune de la journée à avoir fait l'ascension du Croagh Patrick.

Arrivés en bas, il fait chaud et comme il fait chaud, nous mangeons une glace, bien méritée après notre exploit du jour.

Clew bay et le port de Rosmoney
Nous reprenons la route et nous nous arrêtons en fin d'après-midi sur un petit port au dessus de Westport, isolé du monde au fond d'une baie.

Demain, nous continuerons notre remontée dans le Mayo (je sais d'habitude on descend le Mayo !!! - lol c'est la fatique de Croagh Patrick).