jeudi 21 juillet 2016

Autriche - Hongrie - Le royaume de Hongrie, Budapest .... "Budapluie"


Mais avant de quitter l'Autriche, nous passons notre dernière soirée chez un vigneron de la région du Burgenland, non loin de la frontière avec la Hongrie.

Dégustation de vins Autrichiens, pas mauvais du tout !!
Posés à Podersdorf, nous assistons le soir même à une fête organisée par les vignerons du coin afin de faire découvrir leur production de rouge, rosé ou blanc, sec, brut, demi-sec ou bien encore frizzante comme ils disent (effervescents).

Nous dégustons quelques verres de ce breuvage local accompagnés de musiciens locaux reprenant les standards locaux, ambiance bal musette tyrolien assuré !!!

Le lendemain, nous franchissons une nouvelle frontière et arrivons en Hongrie par les petites routes.

Nous finissons par arriver à Györ. Nous nous dirigeons vers le camping. Bien que le camping ne soit qu'à 4 kms de la ville, nous avons l'impression d'arriver dans un camping à la ferme. Pas d'emplacements délimités, des installations vétustes mais les sanitaires sont propres et corrects. De plus, il y a tous les services pour les CC.

Nous nous posons, nous nous branchons puis comme il est tôt, nous décidons de faire un tour en ville. Nous sortons du camping, puis nous trouvons un arrêt de bus. Nous demandons à un autochtone si le bus va bien en ville. Notre hongrois se résume en un mot => centrum, son anglais se résume à un seul mot => yes, puis il commence à nous donner des explications en hongrois qui nous laisse perplexe et sans voix et mettons fin à cette conversation par un "thank you". De racine finno-ougrienne, la langue hongroise ne se rapproche d'aucunes autres langues (si ce n'est le finnois) et donc, il est impossible de se raccrocher à quelques mots pour comprendre le sens de la phrase prononcée ou pour déchiffrer ce qui est écrit !!!

Mais il paraît qu'avec le globish (global english) ou le franglish (français english), on peut se faire comprendre partout dans le monde, recette que nous appliquons partout dans le monde. Ayant été "colonisés" par les autrichiens, les hongrois continuent aussi à utiliser l'allemand. Nous commençons souvent  nos demandes en anglais et les finissons par un danke, nein, ou encore par un auf wiedersehen !!! A force de voyager, nous finissons par mélanger les langues et nous nous faisons de mieux en mieux comprendre !!! Contrairement à ce qu'on peut croire, l'anglais n'est pas parlé par tout le monde !!!

Nous voilà dans le bus pour le centrum. Afin d'être sûr, en montant dans le bus, Stéphanie demande au chauffeur si le bus va bien au centre ville. Celui-ci acquiesce et nous prévient même lorsque nous sommes arrivés à bon port, nous invitant à descendre. Nos premiers contacts avec les sujets de l'ancien Empire Austro-hongrois nous laisse présager que ces gens sont fort sympathiques et accueillants.

Dans le centre-ville
Descendus au centre ville, nous commençons à arpenter les rues de Györ (prononcer "guieur" - on a progressé dans notre hongrois depuis notre arrivée à Györ !!!).

Nous sommes tout de suite sous le charme de cette ville. Les rues sont bordées de bâtiments au charme désuet, du 19ème siècle. Les façades, baroques pour certaines, sont autant de raison de regarder en l'air.

L’intérieur de l'église Saint Stéphane
Nous faisons un tour du centre ville puis nous nous enfonçons dans les rues adjacentes. Ainsi, nous entrons dans une église, au nom imprononçable (Templom Szent Istvan - Saint Stéphane/Etienne) et découvrons une église de style baroque avec ors et stucs à profusion.

Puis, nos pas nous amènent sur la grande place de la ville. De forme carrée, elle est encadrée par un ensemble de bâtiments tous plus splendides les uns que les autres.

Tout aussi baroque que la première
Sur cette place, se trouve aussi l'église des jésuites, un petit bijou baroque, encore une fois. Nous lui rendons visite puis nous nous attablons pour déguster une glace.

Petite pause rafraichissement
Sur la place, se déroule des animations organisées par le Rotary de Györ. Sur une estrade, un orchestre joue des airs dansants tandis qu'un écran géant nous passe un film sur la prévention routière (une simulation d'accident plus vraie que nature avec sang, blessés et morts tous faux bien sûr).

Rosé, saucisses du coin
Avant de rentrer, nous effectuons quelques courses pour faire un BBQ, puis nous reprenons le bus en direction du "kemping". Le soir venu, nous faisons griller nos saucisses puis nous effectuons une partie de foot - les filles contre les garçons. Nous avons gagné, elles ont perdu !!! Baptiste ponctue la soirée en scandant : nous sommes les meilleurs.

Le lendemain, nous reprenons la route et nous nous dirigeons vers Budapest.

Le temps a changé. Une dépression vient d'arriver sur l'Europe centrale. La température chute, nous perdons rapidement des degrés puis la pluie fait son apparition. Elle sera notre compagne de route entre Györ et Budapest.

Nous prenons les chemins de traverse pour éviter les routes à vignette. Il faut une vignette électronique (matrica) pour emprunter certaines routes et autoroutes qui vont à Budapest. Nous en profitons pour traverser des villages au charme d'antan.

Enfin, en fin de matinée, nous sentons que nous approchons de la grande ville. La circulation se fait plus dense (moins dense que la pluie toutefois), les panneaux publicitaires se font plus gros et plus nombreux.

Nous voici arrivés à destination, Budapest, capitale de la Hongrie et de la dépression météo qui s'est abattue sur l'Europe centrale!!! Budapest s'est muée en "Budapluie".

Nous arrivons au camping, à quelques kilomètres du centre ville. De prime abord, le camping ne ressemble pas à un camping mais à un terrain vague squatté !!! Il n'est pas grand, les emplacements ne sont pas délimités et comme il pleut c'est un bourbier. Nous sommes placés le long de la clôture sur un endroit non inondé. Il faut tirer un câble et mettre la rallonge électrique pour atteindre la prise et ainsi accéder à la fée électricité.

Pour aller aux toilettes, il faut avoir des bottes et surtout ne pas tomber au risque de se retrouver embourber, pris au piège par une boue noire et collante !!!

Après le repas, et comme il repleut de plus belle, j'essaie de refermer le turbovent, notre ventilateur qui est au-dessus de la cuisine. Le bouton de fermeture tourne dans le vide. Plus moyen de fermer et l'eau commence à goutter à l'intérieur d'Antipode.

On va tous mourir !!
Que faire ? Essayer de refermer et d'attendre lundi pour aller chez un réparateur de CC ou bien agir en démontant le turbovent. Comme la pluie redouble, nous ne pouvons attendre lundi. Outils en main, je démonte le bestiau, lui retourne les tripes et trouve la panne. La courroie qui sert à ouvrir et à fermer le lanterneau à décider de partir en voyage sans nous prévenir (ce n'est pas sympa, elle aurait pu attendre qu'il fasse beau). Après un bref combat pour l'obliger à réintégrer son emplacement, quelques essais, c'est déjà l'heure de recoudre la bête en remettant les vis qui le tient en place. Etre CCiste, c'est être bricoleur aussi !!! (c'est le dicton du jour). Il faut bien le reconnaître, dans ce combat des titans, j'ai été soutenu moralement par Baptiste. Sans lui et ses encouragements, je n'y serais pas arrivé. Ce combat fut mené sous les encouragements de Baptiste : on est foutu, on va mourir !!! Le CC est foutu, on va être obligé de rentrer !!! Nous reconnaissons tout le côté théâtral de Baptiste !!!

Après ce combat de l'Homme contre la machine, nous décidons de tenter un autre duel, contre les éléments cette fois-ci.

Puisque Dame Nature en veut à l'Europe centrale entière, nous allons lui montrer notre désaccord en sortant nous promener.

Mais, on ne peut pas gagner toutes les fois. Au bout de 10 minutes, nous rentrons trempés. Il faut savoir rester humble et nous nous inclinons face à la fureur de Dame Nature. Ce n'est pas de la mécanique !!!

Nous passons le restant de l'après midi enfermés dans Antipode, frappé par les rafales de pluie, comme si Dame Nature voulait nous punir de notre conduite inconsidérée !!!

La nuit, il ne pleut plus. La pluie fait son retour dès notre réveil. Toutefois, la pluie est moins mauvaise que la vieille, ce qui nous laisse espérer une accalmie dans la journée (en fait, c'est le sieur WIFI par le biais du téléphone qui nous l'a dit mais chut nous préférons à nous croire un peu chaman !!!).

Nous sommes enfin arrivés jusqu'au métro
Nous tentons une sortie et ainsi armés de nos parapluies, de nos coupe-vents et nos polaires, nous prenons le métro pour nous rendre au centre ville. D'entrée, nous sommes saisis par la vétusté de celui-ci. Nous avons l'impression d'avoir fait un bond en arrière, que l'Armée Rouge est encore présente dans les rues !!!

Nous arrivons au centre ville. Nous allons au tourist information pour acheter deux passes "Budapest Card 72h". Comme la veille, nous n'avions rien d'autre à faire que fouiller internet pour avoir des infos sur Budapest, nous avions vu que la possession de ces cartes permettait d'avoir des entrées gratuites dans des musées, une entrée gratuite aux thermes, plein d'autres choses mais surtout la gratuité des moyens de transport (bus, tram, métro,...). Avec cette carte, pour tout enfant de moins de 14 ans accompagnant l'adulte, la gratuité lui est acquise d'office.

C'est donc en possession de ces deux sésames que nous partons à l'assaut de" Budapluie". Nous commençons à arpenter les rues commerciales ("fashion street"). Bien rares sont les sont les promeneurs que nous rencontrons.

Place à Buda
Nous passons le pont à chaînes et nous nous rendons à Buda pour visiter le château et la vieille ville. Comme la pluie se fait moins drue, nous montons à pied jusqu'au château. Arrivés en haut, un peu plus de touristes mais ce n'est pas foule.

Le parlement
Nous faisons le musée du château puis nous nous promenons aux alentours du château. De celui-ci, nous avons un superbe panorama (pluvieux) sur la ville de Pest et le parlement.

Nous continuons notre promenade puis nous déjeunons dans un restau local (un truc pour touristes mais pas trop quand même). Nous faisons la connaissance de vacanciers taïwanais qui font un petit tour d'Europe (Hongrie, Slovénie et Croatie).

L'église Matthias
Sur le parvis de l'église avec nos fidèles compagnons les parapluies
Notre ballade digestive nous entraîne vers l'église Matthias qui domine la ville et le Danube. Nous en faisons le tour puis nous nous dirigeons vers le musée militaire, au grand désespoir de Florine.

Petite place dans Buda
C'est en allant vers ce musée que nous risquons le plus d'attraper un torticolis tant nous sommes obligés de lever et de tourner la tête vers le haut pour admirer les ensembles architecturaux qui se dévoilent au fur et à mesure de notre avancée vers la rétro de la boucherie de la grande guerre.

Dans les tranchées
Nous pénétrons dans le musée, certainement une ancienne caserne. La visite commence donc par une rétrospective de la guerre de 14-18. Cela fait drôle de savoir que nous étions l'Ennemi car d'habitude, ce sont eux l'Ennemi !!! Très bien fait, sans tomber dans l'émotionnel et le compassionnel, cette expo nous offre une réalité sur ce qui fut leur guerre de 14-18.

A l'heure de l'Empire
Les autres étages du musée sont consacrés à la guerre d'indépendance de 1848 (un échec) et les guerres au cours des siècles précédents. Ces étages nous offrent des objets inhabituels pour nous (uniformes de gala de dragons et de hussards).

Au stand de tir
Le rez-de-chaussée est consacré au printemps de 1956, de la répression soviétique et enfin de l'époque récente. Toujours bien fait, il est même possible "d'essayer" un PPSH modèle 41 ou bien d'autres armes des "libérateurs" de 1944-45. Il y a même un cockpit de MIG21 !!! Ce musée est très réaliste puisqu'il aborde aussi les années Horthy (et les croix de fer). Ce personnage, à la manière d'Hitler a incarné à un moment, un renouveau patriotique, de manière à effacer Trianon (nom donné par les hongrois au traité de Versailles).

Nous quittons le musée, retraversons la vieille ville et le château pour nous retourner sur l'autre rive, à Pest.

Si les avions volent, les nuages devraient partir !
La pluie a cessé, et nous pouvons admirer les avions qui slaloment au milieu du Danube. En effet, nous sommes le WE où se déroule une étape de "l'Air Race - Red Bull". Les avions passent au dessus de nous avant de plonger vers le fleuve et de slalomer entre des plots gonflables; Si les avions volent, c'est bon signe !!!

En fin d'après-midi, nous finissons notre promenade par un petit tour en métro qui nous dépose non loin de notre lieu de villégiature.

Il paraît que le lendemain, nous pourrons enlever la polaire, le coupe-vent et surtout les parapluies. La dépression est passée, nous apercevons même un peu de ciel bleu, demain il va faire beau car nous aimerions aller aux thermes.

Ce premier aperçu de la capitale hongroise nous incite à prolonger notre séjour afin de mieux découvrir cette ville (ces villes Buda et Pest !!!).

C'est sans pluie que nous nous endormons après avoir planifié notre journée du lendemain - en version beau temps !!!

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