jeudi 21 juillet 2016

Autriche - Hongrie - Le royaume de Hongrie, Budapest .... "Budapluie"


Mais avant de quitter l'Autriche, nous passons notre dernière soirée chez un vigneron de la région du Burgenland, non loin de la frontière avec la Hongrie.

Dégustation de vins Autrichiens, pas mauvais du tout !!
Posés à Podersdorf, nous assistons le soir même à une fête organisée par les vignerons du coin afin de faire découvrir leur production de rouge, rosé ou blanc, sec, brut, demi-sec ou bien encore frizzante comme ils disent (effervescents).

Nous dégustons quelques verres de ce breuvage local accompagnés de musiciens locaux reprenant les standards locaux, ambiance bal musette tyrolien assuré !!!

Le lendemain, nous franchissons une nouvelle frontière et arrivons en Hongrie par les petites routes.

Nous finissons par arriver à Györ. Nous nous dirigeons vers le camping. Bien que le camping ne soit qu'à 4 kms de la ville, nous avons l'impression d'arriver dans un camping à la ferme. Pas d'emplacements délimités, des installations vétustes mais les sanitaires sont propres et corrects. De plus, il y a tous les services pour les CC.

Nous nous posons, nous nous branchons puis comme il est tôt, nous décidons de faire un tour en ville. Nous sortons du camping, puis nous trouvons un arrêt de bus. Nous demandons à un autochtone si le bus va bien en ville. Notre hongrois se résume en un mot => centrum, son anglais se résume à un seul mot => yes, puis il commence à nous donner des explications en hongrois qui nous laisse perplexe et sans voix et mettons fin à cette conversation par un "thank you". De racine finno-ougrienne, la langue hongroise ne se rapproche d'aucunes autres langues (si ce n'est le finnois) et donc, il est impossible de se raccrocher à quelques mots pour comprendre le sens de la phrase prononcée ou pour déchiffrer ce qui est écrit !!!

Mais il paraît qu'avec le globish (global english) ou le franglish (français english), on peut se faire comprendre partout dans le monde, recette que nous appliquons partout dans le monde. Ayant été "colonisés" par les autrichiens, les hongrois continuent aussi à utiliser l'allemand. Nous commençons souvent  nos demandes en anglais et les finissons par un danke, nein, ou encore par un auf wiedersehen !!! A force de voyager, nous finissons par mélanger les langues et nous nous faisons de mieux en mieux comprendre !!! Contrairement à ce qu'on peut croire, l'anglais n'est pas parlé par tout le monde !!!

Nous voilà dans le bus pour le centrum. Afin d'être sûr, en montant dans le bus, Stéphanie demande au chauffeur si le bus va bien au centre ville. Celui-ci acquiesce et nous prévient même lorsque nous sommes arrivés à bon port, nous invitant à descendre. Nos premiers contacts avec les sujets de l'ancien Empire Austro-hongrois nous laisse présager que ces gens sont fort sympathiques et accueillants.

Dans le centre-ville
Descendus au centre ville, nous commençons à arpenter les rues de Györ (prononcer "guieur" - on a progressé dans notre hongrois depuis notre arrivée à Györ !!!).

Nous sommes tout de suite sous le charme de cette ville. Les rues sont bordées de bâtiments au charme désuet, du 19ème siècle. Les façades, baroques pour certaines, sont autant de raison de regarder en l'air.

L’intérieur de l'église Saint Stéphane
Nous faisons un tour du centre ville puis nous nous enfonçons dans les rues adjacentes. Ainsi, nous entrons dans une église, au nom imprononçable (Templom Szent Istvan - Saint Stéphane/Etienne) et découvrons une église de style baroque avec ors et stucs à profusion.

Puis, nos pas nous amènent sur la grande place de la ville. De forme carrée, elle est encadrée par un ensemble de bâtiments tous plus splendides les uns que les autres.

Tout aussi baroque que la première
Sur cette place, se trouve aussi l'église des jésuites, un petit bijou baroque, encore une fois. Nous lui rendons visite puis nous nous attablons pour déguster une glace.

Petite pause rafraichissement
Sur la place, se déroule des animations organisées par le Rotary de Györ. Sur une estrade, un orchestre joue des airs dansants tandis qu'un écran géant nous passe un film sur la prévention routière (une simulation d'accident plus vraie que nature avec sang, blessés et morts tous faux bien sûr).

Rosé, saucisses du coin
Avant de rentrer, nous effectuons quelques courses pour faire un BBQ, puis nous reprenons le bus en direction du "kemping". Le soir venu, nous faisons griller nos saucisses puis nous effectuons une partie de foot - les filles contre les garçons. Nous avons gagné, elles ont perdu !!! Baptiste ponctue la soirée en scandant : nous sommes les meilleurs.

Le lendemain, nous reprenons la route et nous nous dirigeons vers Budapest.

Le temps a changé. Une dépression vient d'arriver sur l'Europe centrale. La température chute, nous perdons rapidement des degrés puis la pluie fait son apparition. Elle sera notre compagne de route entre Györ et Budapest.

Nous prenons les chemins de traverse pour éviter les routes à vignette. Il faut une vignette électronique (matrica) pour emprunter certaines routes et autoroutes qui vont à Budapest. Nous en profitons pour traverser des villages au charme d'antan.

Enfin, en fin de matinée, nous sentons que nous approchons de la grande ville. La circulation se fait plus dense (moins dense que la pluie toutefois), les panneaux publicitaires se font plus gros et plus nombreux.

Nous voici arrivés à destination, Budapest, capitale de la Hongrie et de la dépression météo qui s'est abattue sur l'Europe centrale!!! Budapest s'est muée en "Budapluie".

Nous arrivons au camping, à quelques kilomètres du centre ville. De prime abord, le camping ne ressemble pas à un camping mais à un terrain vague squatté !!! Il n'est pas grand, les emplacements ne sont pas délimités et comme il pleut c'est un bourbier. Nous sommes placés le long de la clôture sur un endroit non inondé. Il faut tirer un câble et mettre la rallonge électrique pour atteindre la prise et ainsi accéder à la fée électricité.

Pour aller aux toilettes, il faut avoir des bottes et surtout ne pas tomber au risque de se retrouver embourber, pris au piège par une boue noire et collante !!!

Après le repas, et comme il repleut de plus belle, j'essaie de refermer le turbovent, notre ventilateur qui est au-dessus de la cuisine. Le bouton de fermeture tourne dans le vide. Plus moyen de fermer et l'eau commence à goutter à l'intérieur d'Antipode.

On va tous mourir !!
Que faire ? Essayer de refermer et d'attendre lundi pour aller chez un réparateur de CC ou bien agir en démontant le turbovent. Comme la pluie redouble, nous ne pouvons attendre lundi. Outils en main, je démonte le bestiau, lui retourne les tripes et trouve la panne. La courroie qui sert à ouvrir et à fermer le lanterneau à décider de partir en voyage sans nous prévenir (ce n'est pas sympa, elle aurait pu attendre qu'il fasse beau). Après un bref combat pour l'obliger à réintégrer son emplacement, quelques essais, c'est déjà l'heure de recoudre la bête en remettant les vis qui le tient en place. Etre CCiste, c'est être bricoleur aussi !!! (c'est le dicton du jour). Il faut bien le reconnaître, dans ce combat des titans, j'ai été soutenu moralement par Baptiste. Sans lui et ses encouragements, je n'y serais pas arrivé. Ce combat fut mené sous les encouragements de Baptiste : on est foutu, on va mourir !!! Le CC est foutu, on va être obligé de rentrer !!! Nous reconnaissons tout le côté théâtral de Baptiste !!!

Après ce combat de l'Homme contre la machine, nous décidons de tenter un autre duel, contre les éléments cette fois-ci.

Puisque Dame Nature en veut à l'Europe centrale entière, nous allons lui montrer notre désaccord en sortant nous promener.

Mais, on ne peut pas gagner toutes les fois. Au bout de 10 minutes, nous rentrons trempés. Il faut savoir rester humble et nous nous inclinons face à la fureur de Dame Nature. Ce n'est pas de la mécanique !!!

Nous passons le restant de l'après midi enfermés dans Antipode, frappé par les rafales de pluie, comme si Dame Nature voulait nous punir de notre conduite inconsidérée !!!

La nuit, il ne pleut plus. La pluie fait son retour dès notre réveil. Toutefois, la pluie est moins mauvaise que la vieille, ce qui nous laisse espérer une accalmie dans la journée (en fait, c'est le sieur WIFI par le biais du téléphone qui nous l'a dit mais chut nous préférons à nous croire un peu chaman !!!).

Nous sommes enfin arrivés jusqu'au métro
Nous tentons une sortie et ainsi armés de nos parapluies, de nos coupe-vents et nos polaires, nous prenons le métro pour nous rendre au centre ville. D'entrée, nous sommes saisis par la vétusté de celui-ci. Nous avons l'impression d'avoir fait un bond en arrière, que l'Armée Rouge est encore présente dans les rues !!!

Nous arrivons au centre ville. Nous allons au tourist information pour acheter deux passes "Budapest Card 72h". Comme la veille, nous n'avions rien d'autre à faire que fouiller internet pour avoir des infos sur Budapest, nous avions vu que la possession de ces cartes permettait d'avoir des entrées gratuites dans des musées, une entrée gratuite aux thermes, plein d'autres choses mais surtout la gratuité des moyens de transport (bus, tram, métro,...). Avec cette carte, pour tout enfant de moins de 14 ans accompagnant l'adulte, la gratuité lui est acquise d'office.

C'est donc en possession de ces deux sésames que nous partons à l'assaut de" Budapluie". Nous commençons à arpenter les rues commerciales ("fashion street"). Bien rares sont les sont les promeneurs que nous rencontrons.

Place à Buda
Nous passons le pont à chaînes et nous nous rendons à Buda pour visiter le château et la vieille ville. Comme la pluie se fait moins drue, nous montons à pied jusqu'au château. Arrivés en haut, un peu plus de touristes mais ce n'est pas foule.

Le parlement
Nous faisons le musée du château puis nous nous promenons aux alentours du château. De celui-ci, nous avons un superbe panorama (pluvieux) sur la ville de Pest et le parlement.

Nous continuons notre promenade puis nous déjeunons dans un restau local (un truc pour touristes mais pas trop quand même). Nous faisons la connaissance de vacanciers taïwanais qui font un petit tour d'Europe (Hongrie, Slovénie et Croatie).

L'église Matthias
Sur le parvis de l'église avec nos fidèles compagnons les parapluies
Notre ballade digestive nous entraîne vers l'église Matthias qui domine la ville et le Danube. Nous en faisons le tour puis nous nous dirigeons vers le musée militaire, au grand désespoir de Florine.

Petite place dans Buda
C'est en allant vers ce musée que nous risquons le plus d'attraper un torticolis tant nous sommes obligés de lever et de tourner la tête vers le haut pour admirer les ensembles architecturaux qui se dévoilent au fur et à mesure de notre avancée vers la rétro de la boucherie de la grande guerre.

Dans les tranchées
Nous pénétrons dans le musée, certainement une ancienne caserne. La visite commence donc par une rétrospective de la guerre de 14-18. Cela fait drôle de savoir que nous étions l'Ennemi car d'habitude, ce sont eux l'Ennemi !!! Très bien fait, sans tomber dans l'émotionnel et le compassionnel, cette expo nous offre une réalité sur ce qui fut leur guerre de 14-18.

A l'heure de l'Empire
Les autres étages du musée sont consacrés à la guerre d'indépendance de 1848 (un échec) et les guerres au cours des siècles précédents. Ces étages nous offrent des objets inhabituels pour nous (uniformes de gala de dragons et de hussards).

Au stand de tir
Le rez-de-chaussée est consacré au printemps de 1956, de la répression soviétique et enfin de l'époque récente. Toujours bien fait, il est même possible "d'essayer" un PPSH modèle 41 ou bien d'autres armes des "libérateurs" de 1944-45. Il y a même un cockpit de MIG21 !!! Ce musée est très réaliste puisqu'il aborde aussi les années Horthy (et les croix de fer). Ce personnage, à la manière d'Hitler a incarné à un moment, un renouveau patriotique, de manière à effacer Trianon (nom donné par les hongrois au traité de Versailles).

Nous quittons le musée, retraversons la vieille ville et le château pour nous retourner sur l'autre rive, à Pest.

Si les avions volent, les nuages devraient partir !
La pluie a cessé, et nous pouvons admirer les avions qui slaloment au milieu du Danube. En effet, nous sommes le WE où se déroule une étape de "l'Air Race - Red Bull". Les avions passent au dessus de nous avant de plonger vers le fleuve et de slalomer entre des plots gonflables; Si les avions volent, c'est bon signe !!!

En fin d'après-midi, nous finissons notre promenade par un petit tour en métro qui nous dépose non loin de notre lieu de villégiature.

Il paraît que le lendemain, nous pourrons enlever la polaire, le coupe-vent et surtout les parapluies. La dépression est passée, nous apercevons même un peu de ciel bleu, demain il va faire beau car nous aimerions aller aux thermes.

Ce premier aperçu de la capitale hongroise nous incite à prolonger notre séjour afin de mieux découvrir cette ville (ces villes Buda et Pest !!!).

C'est sans pluie que nous nous endormons après avoir planifié notre journée du lendemain - en version beau temps !!!

mardi 19 juillet 2016

Autriche - Des Alpes à l'Empire



Avec Passau, nous sommes au bout de l'Allemagne, à l'orée d'un nouveau pays.

Nouveau pays, pas tant que ça puisque notre prochain pays est un pays que nous connaissons pour y avoir passé des vacances à plusieurs reprises.

Quelques tours de roues et nous voici en Autriche, mais dans une partie de l'Autriche que nous ne connaissons pas. Nous avons déjà traîné nos chaussures de randonnée dans le Tyrol et du côté de la ville natale de Mozart, mais nous ne sommes jamais aussi loin dans l'exploration de ce pays (faute de temps).

C'est donc loin du Tyrol, de ses chalets fleuris et ses hauts sommets que nous abordons ce pays.

Depuis quelques temps, nous suivons le Danube, fleuve que nous quitterons parfois, chacun faisant sa route vers la Mer Noire.

Nous avons décidé de nous arrêter à Linz pour visiter cette ville. Le parking repéré sur le GPS, nous nous dirigeons vers ce lieu de villégiature de notre soirée. Nous traversons la ville et arrivons sur le dit parking. De nombreux panneaux nous informent qu'il est interdit de se garer sur ce parking à compter de 12h00 et ce jusqu'à 1h00 du matin. Ce parking sert de fan zone pour la coupe d'Europe de foot, et ce soir-là, c'est la finale !!! Nous faisons demi-tour et nous nous rabattons sur un autre endroit préalablement repéré.

Il s'agit d'un parking au pied d'un château en ruines, non loin du Danube. Comme il fait très chaud, vraiment très chaud, nous manœuvrons pour enfin nous poser à l'ombre d'un chêne majestueux qui devrait nous protéger du soleil pour la durée de notre séjour.

Un peu de fraîcheur au bord du Danube
Après la sieste, nous faisons une petite promenade qui nous conduit à la rive du Danube. A l'ombre, nous nous asseyons et contemplons ce fleuve que nous connaissons mal, voire pas du tout. Le Danube est large avec un fort courant. Il est impressionnant par la puissance qu'y émane de lui.

Nous rentrons, les enfants jouent sur le parking et il est déjà l'heure de rentrer s'enfermer car les moustiques, bien que nous soyons loin du fleuve, sont du genre agressifs. Nous nous enfermons dans notre fournaise et tirons toutes les moustiquaires pour éviter une invasion de p'tites bêtes volantes en toutes genres.

Le lendemain, le temps est toujours au beau fixe, légèrement plus chaud même.

La décision est prise, nous allons rouler en direction de la montagne car il est prévu de faire moins chaud en altitude. Nous démarrons, passons non loin de Mauthausen, lieu de la barbarie industrialisée nazie, et prenons la direction de l'intérieur du pays. Nous nous éloignons du fleuve et nous nous dirigeons vers les Alpes.

Nous finissons par arriver dans la montagne. La température est la même que dans la plaine. Toutefois, en montant, la température commence à descendre. Nous perdons 2°C, passons ainsi de 28°C en plaine à 26°C à la montagne.

Vordernberg, au frais
Nous nous posons à Vordernberg, sympathique petit village de montagne niché au fond d'une vallée. Ce village a un passé minier et industriel, traces qu'on peut voir en visitant le village. Situé à 820m d'altitude, l'air est quand même plus respirable qu'en plaine.

La place du village
L'après-midi, nous nous reposons et faisons ensuite un tour du village. Nous en profitons pour acheter quelques produits locaux pour être encore mieux en communion avec les habitants du cru. Dans l'après-midi, nous avons même droit à une averse, ce qui fait encore perdre quelques degrés au thermomètre.

Pause lecture avant une partie de foot franco-belge
Après le repas du soir, les enfants vont jouer dans le "spielplatz", aire de jeux communale pour enfants. Ils sont rejoints par les enfants du CC voisin, des belges germanophones. Rapidement une partie de foot s'improvise, les filles contre les garçons. D'un côté, nous trouvons Florine et sa nouvelle camarade belge, de l'autre, Baptiste et les deux garçons. Malgré l'infériorité numérique, les filles l'emportent. Cette partie de foot s'est déroulée sans paroles toutes les échanges se sont faits par gestes.

La partie de foot terminée, les enfants, toujours sans paroles, continuent de jouer jusqu'à la tombée de la nuit.

Le lendemain, après un au revoir à nos voisins belges, nous nous mettons en direction de l'ex-capitale de l'Empire, Wien.

Ex-capitale de l'Empire Austro-hongrois, mais maintenant capitale de la république d'Autriche, Wien sera notre lieu de séjour pour deux jours. Nous descendons des montagnes pour nous lancer à l'assaut de cette ville mythique, au passé pas si lointain que ça (le dernier empereur a quitté Wien en 1918 !!!).

Nous arrivons sur l'aire située à quelques stations de métro du centre. L'aire est grande puisqu'elle peut accueillir jusqu'à 160 CC. Sur l'aire, se trouve aussi l'ensemble des services qu'un CCiste peut attendre d'une aire. Il y a même plus, puisqu'il y a aussi un bloc sanitaires avec WC et douches !!! De plus, le prix comprend le WIFI, un paradis pour CCiste !!!

A peine arrivés, nous nous branchons, déjeunons et prenons la direction de la ville. Nous empruntons le métro pour nous rendre au centre. Après un changement de ligne et une 1/2 heure de trajet, nous sommes au centre de la capitale de la république d'Autriche.

Qui dit capitale dit foule, qui dit Wien dit touriste. Il y en a de partout, de toutes langues. En plus des touristes, il y a aussi des rabatteurs en livrée qui, à peine sorti du métro, vous interpellent pour vous vendre une place à un concert de musique classique mixant Mozart, Haydn, Beethoven où je ne sais encore quel compositeur de musique classique. Un rapide "nein, danke" suffit pour vous débarrasser de l'importun.

Nous tournons un peu autour de la cathédrale pour nous situer sur le plan en notre possession, puis nous nous enfonçons dans les rues.

Nous nous attendions à trouver la même atmosphère que celle d'Innsbruck ou bien celle de Salzburg mais nous déchantons rapidement. L'ambiance de Wien n'a rien à voir avec celle des autres villes autrichiennes que nous avions fait auparavant.

Un immense centre commercial
Le centre, malgré ses immeubles datant d'une autre époque et remarquables pour certains, n'est qu'une immense zone commerciale défigurant le côté ancien du centre.

Le palais d'Hofburg

Le même, côté jardins
Nous nous éloignons un peu de cette zone touristico-commerciale. Nous finissons par arriver vers le Hofburg, immense palais, lieu de villégiature des empereurs (avant Schönbrunn).

Le palais ne se visite pas mais de nombreuses ailes abritent des musées tournés vers l'art. Nous traversons les jardins du palais. Les enfants profitent de l'arrosage automatique pour se rafraîchir un peu car il fait encore très chaud.

L'imposante Marie Thérèse
Nous continuons notre balade en nous dirigeant vers la Maria-Théresien Platz, où trône une immense statue de la Grande Impératrice Marie-Thérèse.

Le parlement gardé par Athéna
Puis, nous passons devant l'hôtel de ville pour enfin admirer le parlement autrichien. Devant le parlement, trône une grande statue d'Athéna, déesse de la sagesse, devant inspirer les parlementaires (une idée pour les parlementaires français !!!).

Nous visitons l'église Votiv, passons près de l'ancienne bourse et nichée au fond d'une rue, nous tombons sur une petite église surprenante.

Eglise Maria am Gestade
De taille modeste, d'architecture quelconque, cette petite église renferme les reliques du saint patron de la ville de Wien. L'église Maria am Gestade (Marie du Rivage) est l'un des premiers édifices de la cité médiévale et surtout la plus ancienne église mariale de Wien. Mais c'est sous le siècle de l'Empereur Joseph, que commence l'histoire de Clément Marie Hofbauer (Klémens Maria Hofbauer). Ce prêtre, qui se destinait au métier de boulanger, après une fuite en Pologne revint à Wien. Ses sermons fascinèrent les viennois. Il s'occupa des pauvres en les soignant et les nourrissant. Décédé en 1820, il est canonisé en 1909 puis nommé saint patron de la ville de Wien (sous le règne de François-Jospeh) en 1914.

Nous terminons notre tour de la ville lorsque l'orage éclate. Nous prenons le métro et nous  nous enfermons dans Antipode car il pleut beaucoup. En début de soirée, nous faisons connaissance d'un couple de français (avec deux enfants) qui viennent d'arriver.

Nous nous endormons rapidement car demain, nous avons rendez-vous avec l'Empire.

Aussitôt levés, nous déjeunons, puis nous allons prendre le métro en direction du château impérial de Schönbrunn, résidence des dirigeants de l'Empire.

On passe le temps en prenant des photos
Billets en main, nous devons attendre notre heure pour pouvoir entrer dans le château et déambuler dans les 40 pièces qui se visitent.

Après une heure d'attente et munis de nos audio-guides en französich, nous commençons notre visite des appartements impériaux. C'est l'occasion de faire plus ample connaissance avec l'avant-dernier empereur Fançois-Joseph et de son ancêtre la Grande Marie-Thérèse et de son époux François 1er de Lorraine (empereur du Saint Empire Germanique).

Le château de Schönbrunn doit sa réalisation à la volonté de Marie-Thérèse, qui pour marquer son règne, décida de se faire construire un château à l'image de son oeuvre.

En déambulant, nous apprenons que François-Jospeh était un bourreau de travail, travaillant dès 5h du matin jusqu'à tard dans le soir. Il se levait tous les matins à 4h, priait, déjeunait puis se mettait au travail.

Dans son bureau, il aimait être entouré de portraits et de photos de sa famille, dont ceux de l'amour de sa vie, l'impératrice Elisabeth (la fameuse Sissi).

Au cours de notre voyage au sein de la vie privée de l'Empire, nous apprenons aussi que Sissi est loin, très loin d'être la Sissi de cinéma. Femme indépendante et fière, belle et intelligente a vite déserté le lit conjugal pour voyager constamment en Europe, fuyant ses responsabilités d'impératrice. D'après un document écrit de sa main, il apparaît qu'elle n'aimait pas le mariage, n'y voyant qu'un "acte absurde".

D'impératrice en impératrice, nous rencontrons la Grande Marie-Thérèse. Arrivée sur le trône après la guerre de succession, elle a fait de son pays un élément incontournable dans la diplomatie européenne. Mère de 16 enfants (11 arriveront à l'âge adulte), elle maria ses filles (souvent à contrecoeur) pour assurer un avenir à son pays par le biais d'alliances. Seule sa fille préférée Marie-Christine fit un mariage d'amour et d'intérêt. La plus célèbre de ses filles fut sans conteste celle qu'on appelait "l'Autrichienne" et qui eut la tête tranchée, Marie-Antoinette.

Alors que Sissi n'éprouvait rien pour François-Jospeh, il n'en était pas de même pour Marie-Thérèse qui à la mort de son époux écrivit une note (qui fut retrouvée à sa mort) sur laquelle elle avait fait le décompte de son amour en années, mois, semaines, jours et heures (à la mort de François de Lorraine, cela faisait plus de 29 ans qu'ils étaient mariés et qu'ils s'aimaient).

Avec ces pages d'histoire, nous finissons par oublier les décors splendides du château. Vous ne les verrez pas car il est interdit de prendre des photos dans le château.

Le Konprinzengarten
Nous continuons la visite de Schönbrunn par les extérieurs avec un tour dans le Konprinzengarten (jardin du prince héritier). Devant nous s'étale des parterres fleuris et des allées ombragées.

La gloriette

Vue à partir de la gloriette
Puis, nous traversons les jardins pour monter vers la Gloriette. Ce petit bâtiment, perché sur une colline domine le château et offre une vue imprenable sur les jardins, le château et la ville.

Nous faisons aussi un tour dans le labyrinthe avant de retraverser les jardins, d'admirer la fontaine de Neptune et enfin de sortir sous la pluie naissante.

Nous quittons l'empire pour nous retrouver dans le métro et nous diriger vers le plus grand marché de la ville. Au vu des prix, nous comprenons rapidement que ce n'est plus qu'une attraction pour touristes.

Enfin, nous rentrons sur le centre. Au hasard d'une rue, nous tombons sur le fameux café Sacher, le créateur de la fameuse Sachertorte. Nous décidons d'aller manger une part de ce délicieux gâteau et de déguster un café viennois. Après 10 minutes d'attente, une jeune fille vient nous placer puis nous commandons et dégustons une part de Sachertorte et une d'Apfelstrudel.

Après le goûter, nous rentrons au bercail. Les enfants retrouvent leurs copines françaises. C'est le moment de jouer, de se défouler, comme si la journée n'avait pas été assez intense. Nous retrouvons aussi Gaëlle et Loïc, leurs parents. Nous échangeons nos impressions sur la ville, sur ce que nous avons fait aujourd'hui et finissons bien sûr par prendre l'apéro. Ils sont en route pour la Grèce, pour les vacances scolaires mais envisagent aussi un tour d'Europe en CC sur une période plus longue.

La journée a été longue et il est temps de se séparer pour aller se reposer.

Un petit air de Nouméa ...

Le lendemain, nous quittons Wien et nos nouveaux amis (qui prennent la direction de la Croatie). Le temps a changé, le vent et la pluie ont fait tomber les températures. Ce changement de temps nous permet faire connaissance avec le fameux dicton viennois : Juillet à Wien, remets ta p'tite laine. Nous roulons en direction de la Hongrie. Nous nous arrêtons chez un vigneron pour y passer la nuit, à Podersdorf, région vinicole.

Notre aventure en Autriche prend fin. Nous aimons beaucoup ce pays mais avec une préférence pour les Alpes et ses cimes enneigées. Nous allons entrer un pays que nous ne connaissons pas du tout avec une langue qui n'a rien à voir avec la nôtre !!! Encore de grands moments de solitude en perspective !!!

mercredi 13 juillet 2016

Allemagne - Bavière, vieilles villes et Playmobil



Dès le matin, nous constatons que le soleil a fini de chasser les nuages de la veille. Il commence à faire chaud, un peu plus que les autres matins.

Nous prenons la route de Nuremberg en prenant soin d'éviter Würzburg, grande ville que nous voulons contourner.

Pour cela, nous empruntons les petites routes ce qui nous permet de traverser la campagne allemande. De villages en villages, nous passons au sud de Würzburg puis nous prenons la direction Kitzingen.

Nous arrivons en fin de matinée à Iphofen, charmante petite ville entourée de vignes. Dans cette ville, se trouve une aire de stationnement gratuite avec des services payants, l'occasion de refaire le plein d'eau et de vidanger la cassette des toilettes.

Maison de vigneron
Après le repas du midi, nous partons visiter la ville. Nous rentrons par une des portes de la ville. Il y en a plusieurs, autant de trouées dans le rempart qui ceint la ville.

Fondée en 741 après JC, cette ville a eu son apogée au 18ème siècle (c'est ce qu'on a compris en lisant les panneaux explicatifs, tous écrit en allemand sans sous-titrages en anglais !!!).

Dans la vieille ville
Iphofen se compose de deux parties, la vieille ville (altstadt, dans la langue de Goethe) et une partie plus récente (avec zone pavillonaire, stade et écoles).

La région étant vinicole, au cours de notre balade dans la vieille ville, nous rencontrons de nombreuses enseignes qui nous le rappelle (maison de viticulteurs et vinothèque).

Une des nombreuses portes de la ville
La vieille ville, ceinte de son mur, est aussi ceinturée d'un chemin de promenade qui permet de faire le tour de la ville. Ce chemin est bordé d'arbres fruitiers (pommiers et quelques cerisiers). Ainsi, de portes en portes, nous faisons le tour de la ville.

Puis, nous continuons notre visite du centre avec la place centrale et ses bâtiments qui l'entoure. De nombreux ouvriers sont à l'oeuvre sur la place car ils sont en train de monter des petites cabanes pour la fête du vin qui aura lieu le WE suivant.

Enfin, avant de rentrer au bercail, nous faisons un saut au supermarché du coin pour faire le plein de fruits.

Nous nous couchons de bonne heure car nous allons partir de bonne heure le lendemain.

Aussitôt levés, nous déjeunons et reprenons la direction de Nuremberg.

Aujourd'hui, est un grand jour. Nous avons préparé une surprise pour les enfants.

En milieu de matinée, nous arrivons aux environs de Nuremberg. Tout proche de cette ville célèbre pour son procès d'après-guerre, se trouve le Playmobil Fun Park !!! Un parc d'attractions entièrement dédié aux Playmobil !!!

Nous nous garons sur le parking, lieu de notre prochaine nuit puisqu'il est possible aux CC de passer la nuit sur le parking.

Nous nous dirigeons vers les caisses. Il y a foule et il commence à faire très chaud. Nous passons rapidement malgré le monde car pour une fois, nous avons repéré une caisse où il n'y a personne.

Qui n'a pas rêvé de chevaucher un cheval playmobil !
Une fois à l'intérieur, nous découvrons enfin ce qu'est le parc Playmobil. Imaginez que les Playmobil soient à tailles humaines et que vous déambuliez d'attractions en attractions entre ces Playmobil. Eh bien, Playmobil a réalisé votre rêve d'enfant.

Le parc est envahi chaque matin par des hordes d'enfants qui vont vivre une journée inoubliable. Florine et Baptiste ne savent plus où donner de la tête. Baptiste, tout excité veut tout faire à la fois.

A peine rentrés, il veut essayer telle attraction, veut aller au bateau pirate, voir les policiers, faire du bateau, faire du kart, tout ça en même temps. Il trépigne, s'impatiente et a surtout peur de ne pas avoir le temps pour faire toutes les attractions.

Non loin de l'entrée, nous entrons dans le HOB Center pour essayer quelques jeux de grimpettes et de toboggans.

La piste de kart avec la station de police
Puis, sous un soleil de plus en plus présent, nous nous dirigeons vers la station de police (Polizeistation). Au pied du commissariat se trouve la piste de kart à pédales. Pas de files d'attente, nous montons tout les quatre dans nos karts et entamons une course. Florine s'échappe rapidement. Baptiste a quelques difficultés avec les pédales. Il faut faire un effort car le départ est en côte. Toujours tout excité, il a du mal à conduire, donnant de grands coups de volants à droite et à gauche. Finalement, son essai se termine mieux qu'il n'avait commencé.

Après un tour dans la polizeistation, nous filons vers l'hélicoptère. Un petit tour dedans puis départ vers le Traktor Parcours (tracteurs à pédales en libre service pour tourner sur un petit circuit). Baptiste enfourche son tracteur puis ne fait qu'un tour de circuit car "c'est trop fatigant" !!!

Le reste de la matinée est consacré à la découverte du parc et de ses attractions (la château et ses chevaliers, la ferme, les jeux d'eau avec l'arche de Noé, ...).

On peut jouer avec les playmobils et l'eau, trop cool !
Aux jeux d'eau de l'arche de Noé, les enfants peuvent jouer avec tous les bateaux Playmobil qui existent (bateaux, personnages, hydravions, accessoires,...). Tout est en libre service et libre accès. Pas de cris d'enfants, juste des rires et des émerveillements. Florine et Baptiste jouent dans l'eau avec des cargos Playmobil, des hydravions et enfin avec le bateau pirate.

A l'heure du repas, nous nous restaurons au self service du parc. Puis nous faisons une pause dans le HOB Center pour digérer et profiter de la fraîcheur du lieu.

Le paradis, tous les playmobils à disposition
Le HOB Center est un immense espace avec une scène pour les animations intérieures. Il y a aussi un espace avec tous les jouets Playmobil en libre accès, répartis par catégories (pompiers, police, camping, chevaliers, ferme, travaux, safari, vie sauvage, viking, ...). Là aussi, pas de cris, pas de pleurs. Les seuls pleurs ou cris que nous entendons, ce sont les enfants qui se sont égarés car ils sont partis jouer sans attendre de voir où se trouvaient leurs parents (n'est-ce pas Baptiste !!!).

Après une heure de détente, nous ressortons pour continuer notre découverte du parc. Nous nous dirigeons vers le fameux bateau pirate (grandeur nature).

Le château grandeur nature
Mais avant, nous sommes repassés par le château, puis nous avons fait un tour à la préhistoire avec les dinosaures et volcan.

A l'attaque, enfin si on y arrive !
Arrivés au bateau, nous montons sur les bateaux mis à notre disposition pour faire un petit voyage autour du grand bateau pirate. En fait de bateaux, il convient de dire que ce sont des radeaux avec deux rames pour les enfants et une perche pour les parents. Un petit tour puis retour sur la terre ferme avant lâcher les enfants à l'assaut du bateau et des divers jeux à leur disposition.

L'entrée de la mine avec son gardien
Pour terminer notre tour du parc, nous allons dans la zone western avec une visite dans la mine d'or, un jeu de cerceau avec des têtes de bison et un jeu de massacre dans le saloon.

Un petit tour de bateau avant de partir
Enfin, nous retournons vers le kart car Florine veut encore faire un tour. Nous la laissons au bord de la piste et allons avec Baptiste vers la pièce d'eau où se trouvent les bateaux pour les petits.

Y a même des camping-car !
Un nouveau tour à l'intérieur du HOB Center s'impose car il fait vraiment très chaud. C'est l'occasion pour les enfants de retourner jouer.

Qui s'amuse le plus ?
Finalement, nous faisons tous ensemble un dernier tour de kart puis Florine et Baptiste font un tour de bateau. Nous terminons notre visite au Playmobil Fun Park par une visite à la zone des travaux publics, non loin de l'entrée. Enfin, un petit tour au magasin, situé au niveau de la sortie, et nous voilà dehors, il est plus de 19h00 !!!

Qui s'est amusé le plus, certainement les enfants mais lesquels les petits ou les grands ???

Les yeux pleins de Playmobil, catalogue en main, liste de Noël prête, il est temps de clore cette journée.

Le lendemain, nous continuons toujours en Bavière. Nous voilà au sud de Regensburg, sur une aire proche du canal Main-Danube, à Riedenburg. Il fait très beau, vraiment très beau. L'été est enfin arrivé, ou peut-être l'avons-nous enfin trouvé. Nous appliquons le célèbre proverbe bavarois (de notre cru) : Juillet en Bavière, range ta polaire !!!

La place du village
Nous nous baladons dans la vieille ville, mais surtout, nous nous reposons.

Nous reprenons la route le lendemain en direction de Passau. Nous prenons l'autoroute. Il y a pas mal de travaux sur la route, auquels s'ajoutent les multiples ralentissements dus aux accrochages entre véhicules. L'autoroute est chargée car c'est la voie de vacances, un peu comme notre autoroute du soleil !!! Nous sortons de l'autoroute et poursuivons notre chemin par les petites routes.

L'église St Stephan

Une petite pause au frais
Nous arrivons à Passau dans l'après-midi. Nous sommes sur l'aire gratuite qui se trouve à 2kms du centre ville. Bien qu'il fasse chaud, nous partons quand même visiter la ville. Nous profitons d'un centre commercial pour saisir un peu de fraîcheur avant de continuer notre balade vers la vieille ville. Nous visitons la cathédrale St Stéphane, formidable monument baroque avec ses plafonds peints.

Ballade au bord du Danube
Puis, nous nous promenons dans les vieilles rues de la ville avant de nous désaltérer au pied de l'hôtel de ville le long du Danube. D'ailleurs après le Rhin, nous allons suivre le Danube pour la suite de notre voyage. Passau est le confluent de l'Inn, de l'Ilz et du Danube, trois cours d'eau qui se rejoignent pratiquement au même endroit.

BBQ au bord du Danube
En fin de journée, nous rentrons sur l'aire. Pour terminer la journée, nous faisons un BBQ, le premier de notre voyage. Les saucisses grillées (allemandes bien sûr) sont avalées dehors en essayant de profiter du début de fraîcheur du crépuscule.

Finalement, nous rentrons pour dormir dans la fournaise d'Antipode !!!

Notre séjour en Allemagne touche à sa fin. Nous avons traversé ce pays du nord-ouest au sud-est. Nous avons découvert que les allemands ne connaissent qu'une seule langue, mais nous avons adoré traverser ce pays.