Nous quittons la région du Speyside
pour nous diriger vers Edinburgh.
Les Cairngorms |
Mais avant d'arriver à Edinburgh,
nous devons traverser les Cairngorms. Les Cairngorms sont une région de type
subartcique avec des domaines skiables et des stations de ski. La météo y est
rigoureuse et changeante, mais ce que nous retiendrons de cette traversée,
c'est surtout les paysages et les routes à 20% que ce soit en montée ou en
descente !!!
Départ de sentiers de randonnée |
Les Cairngorms sont aussi le lieu
idéal pour faire des randonnées et voir des animaux en liberté. Nous apercevons
à plusieurs reprises des hardes de cervidés nous dominant, évoluant sur les pitons rocheux.
La météo est incertaine. Il y a
une alternance d'averses et d'éclaircies. La route aussi est changeante, nous
circulons sur des routes à doubles voies et sur des single track.
Nous faisons une halte à
Balmoral, la résidence d'été de la Queen. Niché au fond d'une vallée, le
château ne se visite pas, seul les jardins sont ouverts au public. Toutefois,
il est bon de noter que la Queen autorise les CCistes à dormir sur le parking
réservé aux CC.
En fin de journée, nous nous
arrêtons au dessus de Perth, sur le parking d'un centre de produits locaux pour
touristes. Nous y passons la nuit avant de repartir pour la capitale.
Où est le camping ? |
Nous programmons Jacqueline de
façon à ce qu'elle nous emmène au camping. Nous arrivons aux environs
d'Edinburgh. Suivant toujours les indications de Jacqueline, nous entrons dans
la ville. C'est lorsque Jacqueline nous indique que nous sommes arrivés, que
nous constatons notre erreur. En rentrant les coordonnées, nous nous sommes
trompés. Nous avions mis les coordonnées du centre ville. Nous étions déjà tout
contents d'avoir trouvé un camping en plein centre ville (pas de bus à prendre,
...). Heureusement que rouler dans le centre d'Edinburgh avec Antipode est
assez facile compte tenu de la largeur des voies.
Une fois arrivés à destination
(pas la vraie), nous changeons les coordonnées et nous voilà repartis pour
retraverser la ville. Ce petit tour improvisé en plein centre ville, nous aura
aussi évité de payer pour prendre un city sight bus !!!
Le château d'Edinburgh |
La ville a l'air magnifique avec
ses immenses bâtiments de style géorgien, victorien ou encore néo classique. Le
château trône, majestueux au dessus de la mêlée de touristes.
Nous finissons par arriver à
destination. Le camping est un peu éloigné mais il est bien desservi par une
ligne de bus. Nous mangeons et comme il fait beau, même très beau (pas de
nuages, grand ciel bleu, une légère brise et un soleil comme nous ne l'avions
pas vu depuis des jours), nous décidons de partir tout de suite à l'assaut de
la capitale.
A l'assaut du château ! |
Nous prenons le bus pour nous
rendre au centre. Nous montons vers le château et après avoir gravi quelques
marches, nous voici devant l'entrée monumentale du château.
Le mémorial de la guerre |
Une fois les cars de touristes partis, nous sommes presque seuls |
Nous passons une bonne partie de
l'après-midi à l'intérieur du château. Comme le temps est au beau fixe, il y a
foule. Ici, en haut du château, se croisent des touristes venus du monde entier.
Il y a même des français (pas nous, d'autres gens venus du pays de chez nous).
Les touristes chinois sont comme d'habitude, sans gêne, poussant tout le monde,
s'agglutinant autour des vitrines, touchant à tout (surtout ce qui est
interdit), criant ... enfin bref des touristes chinois comme je les aime !!!
Rien de tel pour m'énerver, voilà pourquoi je préfère visiter des sites quant
il n'y a personne !!!
L'entrée du musée militaire, serions-nous seuls ? |
Cependant, nous continuons notre
visite essayant de fuir cette horde touristique qui nous colle aux basques.
Nous déambulons de bâtiments en bâtiments, de musées en musées. Baptiste est
ravi puisque le château renferme plusieurs musées militaires. Florine est moins
ravie pour la même raison et en a assez de visiter des musées militaires.
Le clou de la visite reste quand
même l'histoire des joyaux et la salle où reposent les joyaux de la couronne
d'écosse ainsi que la pierre du Destin. Dans cette salle, nous admirons la
couronne, l'épée d'apparat et le sceptre. Ces joyaux sont les plus anciens
symboles de royauté des îles britanniques. En plus des joyaux, se trouve aussi
la pierre du Destin. Elle servait au sacre des rois écossais. Ces symboles
représentent les honneurs de l'Ecosse (The Honours Of Scotland). Il est bien sûr
interdit de prendre des photos dans cette salle, il faut se déplacer si on veut
les voir.
Il reste encore deux prisonniers ... |
Enfin, nous terminons la visite
par un petit tour dans les prisons, lieux où étaient enfermés les prisonniers
de guerre dont quelques français (pas mal de français même) et d'autres
nationalités (espagnols par exemple), ennemis héréditaires des brittons !!!
En 1781, les prisons étaient
pleines de détenus. La plupart des prisonniers avaient été capturés lors de la
guerre d'indépendance américaine. A cette époque, les anglais étaient aussi en
guerre contre la France, la Hollande et l'Espagne. D'ailleurs, à l'intérieur de
la prison, sur les portes, on peut deviner des noms gravés dont celui d'un
espagnol, d'un américain et d'un français (un certain Lefèvre). Les prisonniers
recevaient quotidiennement une ration définie par la loi (2 pintes de bière, 680g de
pain, 340g de boeuf, 28 cl de purée de pois tous les deux jours, 115g de beurre
et 170g de fromage le samedi à la place du boeuf).
Les prisonniers américains étant
considérés comme des rebelles, ils ne percevaient que 450g de pain au lieu des
680g réglementaires !!!
De plus, tous les prisonniers
recevaient des vêtements et 6 pence par jour. Les prisonniers français
recevaient plus que les autres détenus. Il existait un accord entre les
gouvernements français et anglais. Il ne faut pas oublier aussi que de nombreux
détenus français étaient enfermés sur les fameux "bateaux-prisons",
véritables bagnes et mouroirs.
La photo traditionnelle |
Après une photo avec les gardes,
nous quittons la horde asiatique pour nous promener dans les rues de la ville,
repérant ce que nous pourrions faire le lendemain.
En fin de journée, nous rentrons
au camping. Nous passons une bonne nuit car nous voulons partir de bonne heure
afin de profiter de la journée.
A la sortie du château |
En ville ... |
Nous reprenons le bus pour nous
rendre à nouveau dans le centre. Nous commençons à déambuler dans les rues,
visitant plusieurs bâtiments ouverts au public.
Nous prenons plaisir à nous
promener dans cette ville magnifique. Pour moi, c'est la plus belle ville au
monde. Elle marie le moderne et l'ancien. Les rues sont bordées d'immeubles aux
styles d'une autre époque. Il fait bon d'y flâner malgré la horde de touristes.
Aux environs de midi, nous nous
mettons à la recherche d'un endroit pour nous restaurer (un restaurant, quoi
!!!). Nous clôturons notre recherche en nous attablant ......."Chez
Jules", restaurant français au centre ville. C'est la première fois que
nous tentons cette expérience culinaire hors de nos frontières. Ce n'est pas
dépaysant mais nous avions faim !!!
Après cette tentative de
dépaysement culinaire et comme nous avions promis aux enfants que nous
visiterons les souterrains d'Edinburgh, nous repartons en direction du château
et nous réservons un tour dans les souterrains hantés de la capitale. Cela
aurait été idiot de quitter l'Ecosse sans avoir côtoyé un de ces légendaires
phénomènes paranormaux écossais.
Esprit, es-tu là ? |
A 15h00, nous commençons notre
descente vers les Ténèbres. Le tour commence à l'extérieur. La guide nous
raconte plusieurs histoires de meurtre, de cimetières et de problèmes d'hygiène
publique.
Puis, nous finissons par entrer
dans les souterrains. Le sous-sol de la capitale est truffé de galeries et de
salles où vivaient au cours des siècles nombre de personnes. Les caves
communiquaient entre elles et on pouvait y trouver des bars, brasseries,
artisans et autres filles de joie.
Nous entrons dans différentes
salles, lieux de crimes ou non, mais aussi habitations d'esprits malins ou non.
C'est ainsi que nous faisons connaissance avec le fantôme d'un cordonnier, d'un
gentleman (pas très gentil à ce qu'il paraît) et d'un enfant de 6-7 ans (qui a
la fâcheuse habitude de prendre la main des jeunes mères).
Au cours de notre descente dans
le paranormal, nous rentrons dans une salle dont l'atmosphère nous paraît plus
lourde et plus froide. C'est avec soulagement que nous la quittons. Comme nous
étions à la fin du groupe, nous rentrons dans l'autre salle en dernier. Alors
que nous écoutons les histoires de la guide, tous les 4 en même temps, nous
entendons un bruit et un léger courant d'air frais. Nous savons qu'il n'y a
personne dans l'autre salle mais quelqu'un (ou quelque chose) a quand même jeté
une pierre (ou autre chose). Nous sommes les seuls à l'avoir entendu.
Finalement, nous nous rapprochons du groupe, nous resserrons les rangs autour
des autres touristes. Nous n'en menons pas large. Nous ne saurons jamais ce qui
s'est véritablement passé. A chacun de faire son idée, mais nous avons bien
entendu et senti quelque chose que nous ne pouvons expliquer !!!
La visite se termine peu après,
toujours ponctuée d'histoires de cadavres et de revenants. Puis, nous refaisons
surface, un peu ébranlé par notre expérience.
Nous continuons à nous balader
puis nous rentrons au camping.
Le temps est de nouveau à la
pluie.
Nous quittons Edinburgh et filons
en direction du sud de l'île britannique. Nous avions prévu pas mal d'arrêts
mais le temps est exécrable. Il pleut des trombes d'eau sans arrêt. Les
journées finissent par se ressembler. Le matin, nous nous réveillons avec la
pluie. L'école se fait avec la pluie comme fond sonore, la route est sous
pluie, les repas se déroulent sous la pluie et enfin, nous nous couchons sous
la pluie.
Nous prenons la décision de
rouler jusqu'à Douvres en essayant de profiter des quelques éclaircies qui
devraient s'offrir à nous lors de notre descente.
Nous finissons par trouver un peu
de soleil lors de notre arrêt à Whaplode. Le soleil est revenu et nous en
profitons pour nous sécher. Nous faisons aussi connaissance avec nos
sympathiques voisins, des anglais en WE.
La cathédrale d'Ely |
Puis le lendemain, nous faisons
halte à Ely car il fait vraiment très beau. Dans cette ville, se trouve une
ancienne cathédrale, monumentale, mais surtout l'une des plus anciennes du
royaume.
Marché français avec des drapeaux italiens |
Comme c'est samedi, c'est jour de
marché. Après le restau français à Edinburgh, aujourd'hui, c'est marché
français avec des produits français et des camelots bien de chez nous.
Ainsi, nous déambulons entre un
marchand de pain et autres viennoiseries bien de chez nous, un vendeur de
confitures artisanales de chez nous (tous les pots sont de marque
inter......marché et Syst.......ème U) et autres commerçants dont on cherche
encore une parenté avec la France (cuisine fusion indienne/chinoise, bois
sculpté d'inspiration made in china, pizza et pâtes italiennes, ...).
Nous nous exilons vers le marché
local et bien de chez eux (pudding, fish,n chips, brocolis et choux de
bruxelles, ...).
La maison natale de Cromwell |
Nous achetons des plats à
emporter et déjeunons sur l'herbe au pied de la cathédrale. Avant de quitter
Ely, nous passons devant la maison natale de Cromwell.
Ballade sur les fameuses falaises blanches |
Au bout des falaises: la plage et son camping |
Enfin, nous finissons par arriver
à Douvres. Nous passons le reste du WE face au Channel dans l'attente de notre
ferry, programmé pour le lundi suivant. Nous nous baladons le long des White
Cliffs, les grandes falaises blanches, symbole de début ou de fin d'aventure en
Albion.
Le lundi, nous prenons le ferry
et nous débarquons dans une France en pleine crise (encore une, il vieillit
mal, le pays de chez nous !!!). Comme nous savions que des dépôts pétroliers
étaient bloqués, nous avons fait le plein avant de rentrer (on a dû payer
1.42€/L au lieu de 1.10€/L, car les carburants sont plus chers en GB !!!).
Nous serions-nous trompés de ferry ? |
Porte de la vieille ville de Boulogne-sur-mer |
Depuis début juin, nous faisons
une pause dans le Nord de la France. Nous passons notre temps entre Boulogne et
le Touquet. Puis enfin nous sommes arrivés sur les lieux d'enfance de
l'Antipodienne senior.
Nous en profitons aussi pour
honorer les quelques rendez-vous médicaux que nous avions pour Baptiste. Notre
séjour se prolonge car l'Antipodienne senior a aussi dû faire face à un léger
problème médical.
Bientôt, nous allons reprendre la
route vers l'est, l'Europe centrale va devenir notre terrain de jeux.